(Agence Ecofin) – Selon le rapport 2019 sur la piraterie du Bureau international maritime (IMB) de la Chambre internationale de commerce, les actes de piraterie maritime signalés dans le golfe de Guinée ont connu une hausse alarmante au cours de ladite année.
Au total ce sont 121 actes de piraterie maritime qui ont été enregistré dans cette partie de l’Afrique. Ce chiffre est en hausse de 50% comparativement à 2018 où on enregistrait 78 actes de piraterie maritime.
Les pays les plus touchés sont le Nigeria qui enregistre le plus fort nombre d’incidents avec 35 cas recensés. Viennent ensuite le Cameroun et le Ghana avec respectivement 6 et 3 cas de piraterie signalés.
Les incidents maritimes signalés dans le golfe de Guinée représentent ainsi environ 74% des actes de piraterie maritime recensés dans le monde par l’IMB en 2019. Un accroissement dans cette partie du continent qui intervient dans un contexte mondial de baisse de la piraterie maritime.
Selon l’IMB, 162 incidents de piraterie et de vol à main armée contre des navires dans le monde ont été enregistrés en 2019, contre 201 incidents signalés en 2018 et 180 en 2017. Ces incidents comprenaient notamment 4 navires détournés, 11 navires qui ont essuyé des tirs, 17 tentatives d’attaques et 130 navires arraisonnés.
Relevant les facteurs de cette intensification de la piraterie dans le golfe de Guinée, le rapport indique que cette situation est globalement la conséquence de l’absence de structures d’alerte et d’intervention qui compromet la communication et la coordination entre les navires dans cette région.
Pour Michael Howlett, directeur de l’IMB, « sans la mise en place des structures d’alerte nécessaires, nous ne serons pas en mesure de mettre en évidence avec précision les zones à haut risque pour les équipages en mer, et de faire face à l’augmentation des incidents de piraterie dans ces eaux toujours vulnérables ».
André Chadrak
Commentaires Facebook