Grosse et obscure confusion relative au prétendu paiement de salaires des ENSEIGNANTS-CHERCHEURS, membres du bureau de la CNEC suspendus depuis le 15 février 2019 par le Conseil d’Université, après la publication du comité de suivi de la CNEC dont le rapport a été signé et diffusé par Pr TRAORÉ Flavien le 3 janvier 2020.
1-Les faits:
Les 29 janvier et 15 février 2019, des Enseignants-chercheurs, tous membres du bureau de la CNEC ont été jugés et condamnés par le conseil de ladite université pour les faits qui leur sont reprochés, selon le conseil de l’université:
-Destruction des biens de l’Etat;
-Violences et voie de fait;
-Séquestration des membres du Conseil et des personnalités;
-Profération ďinjures et menaces verbales de mort.
Il en découle les sanctions suivantes:
KOUAME Atta, suspension de 6 mois;
KPATTA N. Jerôme, 6 mois;
BROU K. Marcel, 1an;
DAKON, N. Joseph, 1an;
KOUASSI K. Justin, 1an;
OWO K. Jean Marc, 1an;
ZAMBLE Bi Zou A., 1an ;
DAGBE A. Stéphane, Révocation;
JOHNSON Kouassi Z., Révocation;
KAZON D. Aubin, Révocation;
KOUADIO A. Augustin, Révocation.
NB: Il est tout juste, après le verdict ci-dessus mentionné, demandé aux sanctionnés de faire appel devant une juridiction supérieure. Mais avant ďintenter toute action judiciaire devant une quelconque juridiction, tous nos salaires ont été immédiatement suspendus jusqu’aujourd’hui sans avoir attendu le résultat de l’appel tant suscité par le Conseil de l’Université.
Autres faits, ďabord, la suspension du salaire ďADOPO Laurent, membre du bureau de la CNEC depuis le mois de mars 2019 pour avoir « été vu dans une vidéo » selon les raisons que le Secrétaire Général de l’Université Félix Houphouët-Boigny nous a données.
Ensuite, notre co-détenu de la MACA, DADE Joel, n’est pas payé depuis décembre 2017 sous prétexte qu’il ne fait pas ses cours mais n’a jamais été convoqué pour explication malgré toutes les notes dont nous avons copies pour susciter un rendez-vous avec les autorités, voire le Président de l’institution.
En outre, de nombreux Enseignants-chercheurs du bureau de la CNEC, non sanctionnés, ont eu leur salaire ponctionné du mois de février 2019 pour les plus chanceux. D’autres, les plus malchanceux, n’ont pas du tout perçu le salaire de février et mars 2019, on ne sait pour quelles raisons.
Quant aux primes de recherche, tous ceux qui ont été jugés et sanctionnés, ne les ont jamais perçues toute l’année 2019 jusqu’aujourd’hui. Par ailleurs, des membres du bureau, non sanctionnés, ont constaté des ponctions sur leur prime de recherche de mars 2019, jamais reversées.
Enfin, tous nos comptes sont sous contrôle sans y avoir accès. Conséquemment, les assurances santé et autres ne fonctionnent plus.
2-La commission ďappel
Conformément à la décision du Conseil de l’Université Félix Houphouët-Boigny qui stipulait le 15 février 2019 que nous pouvions faire appel, nous avons immédiatement saisi la juridiction en la matière qu’est la commission ďappel du Ministère de l’Enseignement Supérieur, l’équivalent de la Cour Suprême pour les Grandes Ecoles, les Instituts, les Centres de Recherche et les Universités de Côte d’Ivoire selon le code de la Fonction Publique. Cette commission, après analyse des faits, donne son verdict le 10 avril 2019: avertissement pour tous les sanctionnés qui, initialement écopaient de 6 mois à un an. Blâme pour les autres qui étaient révoqués. Jusqu’à ce jour, cette décision n’a jamais été appliquée. Pourtant, le Premier Ministre de Côte d’Ivoire qui avait promis, le 5 avril 2019, se ranger du côté du bon sens et de la raison n’a toujours pas encore accepté ce verdict. Quant au Président Abou KARAMAKO et son Conseil d’Université, ils disent que la décision de la commission ďappel est a donné un jugement à relents politiques et politisés.
3-Deuxième Conseil ďUniversité Extraordinaire du 3 juin 2019.
Plutôt que ďappliquer les résolutions de la commission ďappel, ce dernier conseil décide ce qui suit:
-Tous les Enseignants-chercheurs jugés qui avaient écopé de 6 mois ont désormais une peine de 3 mois. Ceux qui avaient 12 mois, reviennent à 6 mois maintenant. Les autres initialement révoqués, écopent de 12 mois.
4-Conséquences:
Depuis fin décembre 2019, tous les 7 Enseignants-chercheurs dont les sanctions ont depassé les limites en termes de durée selon le deuxième conseil extraordinaire, ont touché leur salaire selon un mode de calcul que seul le Président Abou KARAMAKO peut aisement expliquer parce les concernés eux-mêmes se perdent en conjecture dans leur tentative de compréhension du montant perçu. Les 4 autres dont la peine court, conformément au deuxième conseil extraordinaire sont sans salaire depuis 12 mois.
Les ponctions de salaire et de primes de recherche revélées ci-dessus ne sont point reversées. Les primes de recherche des sanctionnés sont encore dans le tiroir du Président de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. DADE Joel et ADOPO Laurent ne savent à quel saint se vouer.
Pour la première fois dans l’histoire de notre institution des dossiers CAMES ne sont pas signés en 2019 par le Président de l’Université Félix Houphouët-Boigny pour des raisons ďappartenance au bureau de la CNEC, etc.
5-Analyse de la situation qui prévaut.
Loin de nous la volonté et l’idée de dénigrer qui que ce soit, notre réaction consiste plutôt à donner vie à la vérité pour qu’elle demeure consistante dans notre esprit afin ďentrevoir des perspectives dans un élan de correction exhaustive. Nous constatons qu’il ya plusieurs juridictions aux allures et aux tentacules contradictoires pour un même fait. La conséquence majeure de ces contradictions sémantiques juridiques entre des services étatiques complémentaires ďune même tutelle est que des collègues vivent des situations extrêmement difficiles. Avec le sens de la dignité, de l’honneur et de responsabilité, nous venons clarifier la situation qui prévaut pour ne pas que certaines informations ébranlent et découragent non seulement les sanctionnés, mais aussi et surtout les élans de solidarité autour des sanctionnés.
En définitive, nous voudrions saluer toutes les bonnes volontés qui ont compris la mésure de l’engagement de la CNEC à préserver la dignité de l’Enseignant-chercheur et tenons par la même occasion à préciser que la CNEC ne reculera jamais devant des forces oppressives et repressives obscures dont la préoccupation majeure consiste à jeter le discrédit sur le bureau dudit syndicat et à offrir à vil prix l’honneur de ses vaillants militants à certains politiciens vendeurs ďillusions. Merci pour la compréhension, la lutte continue!
Le Secrétaire Général de la CNEC, le Porte-Parole, JOHNSON Kouassi Zamina.
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