Bombardement Bouaké 2004 Côte-d’Ivoire: L’avocat des soldats français morts annonce la sortie d’un livre

Serge Alain KOFFI

L’avocat français Jean Balan, conseil des familles des soldats français morts en novembre 2004 à Bouaké (au centre de la Côte d’Ivoire), a annoncé vendredi la sortie le 30 janvier de son livre, intitulé “crimes sans châtiment : Affaire Bouaké, un des plus grands scandales de la 5e République’’.

“Mon livre sortira officiellement le 30 janvier prochain. Ce n’est pas l’expression de ma position uniquement. Il est très documenté et je n’avance rien sans le prouver. Il peut se lire comme un thriller ou un livre très accusateur’’, a écrit Me Balan, dans un texte sur sa page Facebook.

“Le livre parle d’une affaire très concrète. Mais il résume une attitude très difficile à combattre. Celle se que j’appelle « la mafia des gens bien nés « . Et qui sont pas dès délinquants proprement dit. Et c’est çà qui est le plus grave’’, a-t-il conclu.

Le bombardement, le 6 novembre 2004, d’un camp militaire français à Bouaké par les forces du président ivoirien d’alors, Laurent Gbagbo, avait causé la mort de neuf militaires français et d’un civil américain, et blessé 38 soldats. L’armée française avait immédiatement répliqué en détruisant l’aviation ivoirienne, provoquant une vague de manifestations anti-françaises.

Le texte de Me Balan est illustré par la photo de couverture du livre sur laquelle on aperçoit les visages de trois ministres français au moment des faits: Dominique De Villepin (Affaires étrangères), Michèle Alliot-Marie (Défense) et Michel Barnier (Intérieur).

Ils étaient soupçonnés d’avoir, par leur inaction, empêché à au moins deux reprises la comparution des suspects du bombardement.

Mais le 22 mai 2019, la Commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR) française (juridiction qui a compétence pour juger les crimes ou délits commis par les membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions) a décidé que les trois ex-ministres ne seraient pas poursuivis.

La décision de la commission des requêtes de la CJR n’étant pas susceptible de recours, c’est tout un volet de l’enquête sur cette affaire qui est maintenant clôt.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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