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VOIR PARIS ET MOURIR ou MOURIR ET VOIR PARIS ?
Il sont nombreux, ceux de mes compatriotes encore et toujours mystifiés par le mirroir aux alouettes : aller à Paris, voir Paris, vivre à Paris, revenir de Paris. Dans des tranches pub sur Air France, on a souvent droit à des réclammes sur les hauts lieux du Paris-Lumière, ceux auxquels même notre oligarchie kleptocrate n’a pas accès : le Moulin Rouge, le Crazy Horse Saloon, etc. Paris, c’est joli à la télé… et pour des jetsetteurs (les vrais, pas ceux du voler/détaler, pardon, du couper-décaler LOL) du monde entier. Alors oui, le rêve est vivace dans l’esprit du nègre colonisé pour qui l’aboutissement de tout un parcours de vie est de voir un jour Paris, et pouvoir mourir tranquille. Au péril de sa vie, au risque de geler dans un train d’attérissage ou de nourrir les poissons de la méditerranée (qui n’en peuvent plus d’avoir du négro-africain au menu chaque jour depuis des années).
A côté de ceux, exilés alimentaires (ou de survie simple) et autres exilés d’esbrouffe, il me plaît de relater le cas de ce pauvre paysan Bété qui, dans ses rêves les plus fous, n’aurait jamais imaginé voir Paris même en photo. En pleine hystérie de recherche du corps de Guy-André Kieffer, devenu un mystère aussi épais que celui de la disparition de Jimmy Hoffa, un renseignement donne le lieu d’une sépulture aux abords d’une rivière, opportunément non-loin du village de Désiré Tagro. Franchement, aurait-on idée de commettre un meurtre et d’aller cacher le cadavre dans son village ? Les enquêteurs le croient, qui s’y rendent et exhument les ossements du malheureux paysan qui connaîtra « à titre posthume » Paris. On en rirait presque si ce n’était pas si grave. Sans surprise, Kieffer n’était pas le mort. L’histoire ne nous dit pas si le pauvre Bété est revenu dans son village, ou s’il est resté à Paris. N’importe comment, comme pour l’entrée au paradis qui ne concerne que les morts, notre homme n’aura « connu » Paris qu’après sa mort.
Encore Yako à la famille de ce pauvre gamin. On ne vous le répètera jamais assez : y’a rien pour vous là-bas, et on est bien plus heureux chez soi.
UN ÉVÉNEMENT QUI PERMET DE FAIRE RESPECTER TOUTES LES PROCÉDURES
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Oui mon cher Guédé, il faut degager ces voisins encombrants de la zone aéroportuaire. Hélas ! J’espère que tu n’en fais pas partie.
Revenons aux déclarations du Ministre Amadou KONE :
« Je viens de discuter du contenu du premier
résultat d’enquête avec la commission d’investigation conduite par
l’autorité nationale de l’aviation civile, l’ANAC. Après le visionnage
des caméras de surveillance, il s’avère que l’individu n’a pas pu avoir
accès à l’avion en stationnement sur le parking. Car toutes les routines
de contrôles ont été effectuées. Il faut aussi noter que c’est autour de
19h40 qu’un agent d’Air Côte d’Ivoire a signalé à l’ASECNA qu’un
individu ne serait pas loin de la piste d’atterrissage. Immédiatement,
les services de gendarmerie, les sapeurs-pompiers et les agents de
l’ANAC ont procédé à une fouille minutieuse des lieux où est apparu
l’individu sans succès. En visionnant les caméras de l’ANAC, on aperçoit
malheureusement vers 23h, un individu en train de s’accrocher au train
d’atterrissage de l’avion juste avant son décollage».
On peut donc conclure que malgré la procédure de vérification, des zones n’ont pu être fouillées à fond dans cette nuit fatidique. L’obscurité, la brouillage et les maisons en construction dans le perimètre immédiat sont donc des obstacles à combattre.
Et pourtant….
LES ZONES DE SERVITUDES ET DE DÉGAGEMENT
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Voici un peu guide d’explications.
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Le plan de servitude aéronautique est un document d’urbanisme annexé au Plan local d’urbanisme (PLU). Son rôle est d’empêcher l’édification d’obstacles à proximité de l’aéroport de manière à assurer la sécurité des avions lors des phases d’approche et de décollage.
Le plan des servitudes découle du plan de dégagement auquel des adaptations ont pu être apportées en fonction des obstacles recensés qui perçaient ces surfaces. Ces adaptations ne peuvent être apportées qu’après une étude de circulation aéronautique qui vise à estimer l’impact de tout obstacle sur la sécurité du trafic à proximité de l’aérodrome.
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Donc manifestement la mesure prise maintenant les autorités est bonne et même tardive !
L’AVERTISSEMENT DU PREFET
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En début du mois d’octobre 2019, le préfet menaçait :
« …Le préfet d’Abidjan a craché ses vérités aux habitants de Port-Bouët. Dans une publication sur sa page Facebook, Vincent Toh Bi Irié a mis en garde les populations qui construisent des maisons anarchiques dans ladite commune, précisément derrière l’aéroport. Le préfet d’Abidjan y a effectué une visite.
………..
Lorsque vous regardez dans les yeux d’une vieille femme perdue et que vous lui demandez de déguerpir la maison qu’elle a construite avec les épargnes de sa vie, brique après brique, mais dans une zone interdite, votre cœur saigne le soir quand vous rentrez chez vous. Mais pour continuer à bâtir cet État, certaines émotions sont interdites.
Donc vous qui êtes en train de construire derrière l’aéroport, sachez que vous êtes en train de « jeter l’argent dans l’eau » parce que toutes les maisons que vous construisez seront détruites, aujourd’hui ou demain.
===== Lu sur Afrique sur 7 ======
QUA-T-ON FAIT QUAND ON A VU QUE L’INDIVIDU S’ETAIT AGRIPPÉ À L’AVION ?
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On peut ensuite dans une analyse de fond.
Quand le Ministre dit que « Ce qui s’est passé n’est pas une menace de sécurité et de sûreté, assurant que l’aéroport d’Abidjan est classé parmi les plus sûrs du continent africain » les profanes peuvent se poser beaucoup de questions.
Et si le clandestin était un terroriste ?
Sur la plate-forme aéroportuaire d’Abidjan un avion est en manoeuvre de décollage dans la zone oû il ralentit, un quidam se jette dans une zone accessible de l’aeronef et on dit que ce n’est pas un probleme de sécurité ?
Ne jouons pas sur les mots et la sémantique.
Les caméras elles ont bien fonctionné. Mais on pourrait penser que personne de qualifié ou personne TOUT SIMPLEMENT ne suivait EN DIRECT les écrans de contrôle pour déclencher une des multiples procédures connues. Au moment des faits !
Il y a quelques années un problème similaire s’etait passé en octobre 2003 avec mort d’homme dans la soute du Vol AF 897 Brazzaville – Paris d’un passager clandestin.
========legrandsoir.info ======
Un comportement étonnant d’Air France : l’Anafé demande que la justice soit saisie
Selon les informations que l’Anafé a pu recueillir, les circonstances ayant conduit le Vol AF 897 à poursuivre son vol alors que le commandant de bord avait connaissance de la présence d’un passager clandestin dans les soutes de l’avion indiquent qu’une décision délibérée à été prise, pendant le vol, tendant à renoncer à toutes les mesures qui auraient pu permettre de sauver la vie de ce passager.
L’avion a quitté Brazzaville à 20h30 le 9 octobre.
Sur l’aéroport de Brazzaville, c’est grâce à la surveillance renforcée due à l’imminence d’un vol présidentiel que la montée d’un passager clandestin dans les soutes aurait été remarquée.
Le Commandant de bord du vol AF 897 aurait reçu à 21h 51 un message ACCARF du centre de contrôle opérationnel d’Air France à Paris. Ce message aurait appris au Commandant de bord la présence du passager, lui conseillant d’opérer un déroutement vers Douala.
A 22 h 15, un nouveau message ACCARF aurait été adressé par le centre de contrôle opérationnel au Commandant de bord, indiquant que le déroutement vers Douala n’était pas possible « à cause des complications policières », que l’aéroport de Niamey ne répondait pas, et qu’en conséquence il était « suggéré de poursuivre le vol ».
A l’arrivée à Charles-de-Gaulle, une camionnette de la gendarmerie, le SMUR et une équipe de maintenance d’Air France attendaient l’avion. Une cellule de soutien psychologique était immédiatement proposée au personnel navigant, tandis que le corps du passager, un mineur de 16 ans, était extrait, gelé, de la soute à bagages.
Devant les circonstances de ce drame, l’Anafé estime que les motifs pour lesquels l’avion n’a pas modifié son plan de vol doivent être absolument éclaircis et vérifiés par la justice, afin notamment de déterminer s’il y a lieu ou non d’engager des poursuites pénales.
========nb : Anafé : Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers =====
En passant on se rend compte qu’il a fallut la horde des militaires de la sécurité Présidentielle qui boucle le périmètre de l’aéroport pour que dans le cas de Brazza on décèle qu’il y a eu un clandestin dans l’avion…
On en conclut qu’il faut dimensionner les effectifs, doter davantage les structures de moyens au regard des risques nouveaux de sécurité et par rapport à nos habitudes de comportement. On connaît des aéroports entourés par les maisons mais les environnements sont très différents tout comme les mentalités !
==== LA ROUE DF DEMING =====
Dans la démarche de certification Qualité on s’enrichit des incidents pour consolider la revue des processus et des procédures.
C’est donc une opportunité pour tous les acteurs de la plateforme aéroportuaire dans la synergie et la dynamique habituelles de se mettre autour d’une table pour activer tous les chantiers qui urgent et monter davantage en puissance.
En novembre dernier en route pour une mission extérieure, j’ai croisé une Délégation OACI qui revenait justement d’une visite a Abidjan qui reste le coeur du renouveau de la zone francophone en Afrique. Nous devons mériter NOTRE PLACE.
Bon vent les amis. C’est tout le mal qu’on peut vous souhaiter. La Roue de DEMING, faite de remises en cause, doit tourner vers le progrès.
NOS CONDOLÉANCES ATTRISTÉES
Toutes nos condoléances émues à la famille du jeune défunt Ani Guibahi Laurent Barthélémy. Une victime de plus dans ce rêve de l’eldorado occidental.
Une comptabilité macabre qui en dit long sur les efforts à faire pour inverser les courbes, faire rêver les jeunes pour être parmi ceux qui réussissent localement. Faire abandonner le culte du diplôme étranger etc..
Yako.