Par Connectionivoirienne
Les Ivoiriens ne semblent pas comprendre que leur ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique fasse étudier sa fille en Ecosse et non en Côte-d’Ivoire, pour montrer l’exemple.
Les hauts responsables d’état sont régulièrement critiqués en Côte-d’Ivoire et en Afrique sur les questions des séjours de santé hors du pays et des études payées à grands frais à leurs progénitures dans les structures académiques loin de leur pays d’origine.
Suite aux critiques, le ministre Mabri s’est vite empressé d’effacer son poste sur sa fille Nëila.
Adiko Etien
L’ENDURANCE DANS LA VÉRITÉ
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Oui Abdallah mon frère, vous avez raison !
Rendons Gloire à Dieu pour tout le bien qu’il nous donne et aussi les épreuves qu’il nous permet de traverser.
La Sourate An-Nasr nous enseigne en effet :
Au nom d’Allah le tout Miséricordieux, le très Miséricordieux.
Lorsque vient le secours d’Allah ainsi que la victoire,
Et que tu vois les gens entrer en foule dans la religion d’Allah,
Alors, par la louange, célèbre la gloire de ton Seigneur et implore Son pardon. Car c’est Lui le grand Accueillant au repentir.
Tandis l’autre sourate Al-Asr nous recommande que :
Au nom d’Allah le tout Miséricordieux, le très Miséricordieux.
Par le Temps !
L’homme est certes, en perdition,
Sauf ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres, s’enjoignent mutuellement la vérité et s’enjoignent mutuellement l’endurance.
Félicitations à Neïla !
Derrière l’homme politique, il y a un homme tout court. Homme de son temps et fier de voir le couronnement de ses efforts d’éducation de la progéniture que Dieu dans sa grande magnanimité lui a donnée.
Le beau prénom Naïla d’origine arabe, symbolise la personne qui travaille pour obtenir gain de cause au profit du bien. On pourrait aussi ajouter les autres sens associés la « faveur », la « récompense » !
On comprend que l’un dans l’autre, le jeu des symboles aidant, on est en présence d’un père comblé qui s’invite sur les réseaux sociaux.
Mais hélas ! Les Réseaux sociaux, ce n’est pas un tableau noir du Maitre de Bloleu ou de Tiepleu qu’on efface rapidement après avoir écrit une bêtise. Des Datacenters géants parfois plongés sous la mer, gardent à jamais toutes vos traces !
La plupart de ceux qui viennent sur ces médias, viennent voir et découvrir non point la vie privée de Monsieur Mabri Toikeusse natif de Boueneu du côté de Zouan-Hounien, devenu Docteur d’État en Médecine sans clinique privée reconnue ou au moins un poste de fonction publique professionnelle identifiée avec exactitude mais les états de service de celui qui est ministre de la République sans discontinuer de presque tous les gouvernements successifs depuis celui de Réconciliation Nationale du 13 /03/2003 et Président de l’Union pour la Démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) depuis le 09 avril 2005.
Les visiteurs de ses pages web viennent les consulter au moment où des faits de gouvernance non frappés de prescription frappent un autre homme politique …un certain SORO Kigbafori Guillaume.
Alors commencent toutes sortes d’interprétations. Parfois sans fondements objectifs. Quelques fois au cœur de l’éthique et de la bonne gouvernance.
Il y a peu, moins de trois (3) mois, des accusations graves de corruption étaient portées contre le Ministère de l’Enseignement Supérieur par Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur privé de côté d’Ivoire (SYNASUP) qui s’insurgeait contre la mauvaise répartition des bacheliers dans les grandes écoles et universités privées de Côte d’Ivoire au titre de l’année académique 2019-2020.
Le syndicat exigeait ni plus ni moins « un audit sur les critères d’affectation dans les grandes écoles et dans les universités privées, opérée par le ministère de l’Enseignement supérieur d’Albert Toikeusse Mabri » et « demandait au ministère à travers la structure qui est en charge des orientations d’afficher la répartition des affections des bacheliers dans les écoles. Cela permettra de mettre à nue cette injustice. Nous demandons à tous les fondateurs de se joindre à nous afin de dénoncer ce fait. Aux étudiants dont les choix n’ont pas été respectés de se joindre à notre lutte. Enfin nous demandons à tous les enseignants de s’attendre à notre mot d’ordre dans les jours à venir. »
Les faits incriminés ? Une certaine forme de corruption larvée qui provoquait une « mauvaise répartition des étudiants dans les grandes écoles. Nous constatons que les bacheliers sont affectés par affinité. En effet, dans certains établissements, il y a eu seulement deux étudiants affectés dans la filière gestion commerciale, un en Réseau Informatique et Télécommunication (RIT), zéro dans des filières existantes. Pire, des établissements qui ont eu un taux de réussite de 100% au BTS session 2019 dans des filières et en retour pour la rentrée 2019-2020, ne reçoivent aucun affecté. Selon nous cela n’est pas juste. S’il y’a eu 100% cela veut dire que la formation est bien dispensée dans cette école. C’est le cas du groupe Offoumou Yapo de Yopougon, de l’établissement Saint Jacques… »
Bien sûr, ces faits n’ont donné lieu à aucune enquête publique de tous les nombreux organes de gouvernance qui s’additionnent les uns aux autres. ..
Bien entendu, aucune saisine du Procureur de la République par le Président de la République ou le Premier Ministre n’a été opérée.
Souvenons-nous pourtant de ce dossier de recrutements dans les écoles de Police dans lequel feu le Ministre Désiré Tagro était accusé de trafic d’influence et de favoritisme au profit des personnes de sa région au concours de l’École nationale de police….
Comparaison n’est pas raison mais on attendait mieux tout simplement ! Mais quand des faits de cette nature sont portés à la connaissance du grand public, ils restent gravés dans les mémoires. Et on aura vite fait de s’en souvenir pour faire des liens parfois inappropriés si d’autres faits de nature identique ou concernant simplement les acteurs étaient portés à la connaissance du grand public.
Mais après tout nous sommes en Côte d’Ivoire …
En Côte d’Ivoire où La Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, cette institution qui doit assurer une mission de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées dont la déclaration de patrimoine, a du mal à faire respecter les directives légales publiques !
Qui parmi nous, le tableau de synthèse générale des déclarations de prise de fonction ou de début de mandat de 2015 au 31/10/2019 que la HABG publie, peut-il convaincre ? Sérieusement !!! Levez les doigts !
Or sa mission déclarée est de « soumettre tous les acteurs publics ayant un positionnement administratif et politique de premier plan ou assurant des charges majeures en matière de gestion publique, à l’obligation de faire connaître, chacun, son patrimoine au début et à la fin de ses fonctions ou de son mandat pour une meilleure appréciation de la variation de celui-ci, en vue de créer un lien de confiance entre les populations et les acteurs de la vie publique et de hisser au rang de modèles les acteurs en charge de l’animation de la vie publique et de la gestion de la « chose publique »… »
Mais (heureusement ?) la jurisprudence SORO est née. Un couteau à double tranchant. On pourra poursuivre un jour TOUT acteur de la vie publique si on découvre des années plus tard que ses déclarations de patrimoine étaient erronées voire tout simplement fallacieuses. Avec toutes les conséquences judiciaires envisageables.
Maigre consolation pour le citoyen ! Mais consolation quand même parce qu’après tout c’est lui qui a en mains la carte de l’électeur, le Juge suprême ici-bas dans la République. En attendant le Jugement dernier !
Félicitations à notre nièce Neïla, fraichement diplômée en droit et en gouvernance mondiale ! Le terrain de la bataille c’est devant ! Le vieux père a fait sa part de mission.
Du DROIT et de BONNE gouvernance, nos Républiques traitées de manière ignominieuse de bananières, en ont singulièrement besoin !
Notre devoir est croire et d’accomplir les bonnes œuvres, de nous dire mutuellement la vérité et de nous recommander mutuellement l’endurance.
Juma Moubarack en ce vendredi béni frère Abdallah et chers amis !
Mabri a le droit d’être fier du succès de sa fille, mais la bienséance (mot qui a disparu du vocabulaire ivoirien depuis des lustres) l’interdit. Et les raisons sont nombreuses, dont la plus visible est la position de ministre en charge de l’enseignement supérieur qui devrait s’atteler à la valorisation de l’image de la formation locale. Retenons cette règle essentielle de la bienséance qu’enseigne la sagesse populaire et « le bon sens paysan » (slogan du Crédit Agricole en France dans les années 80) : « POUR VIVRE HEUREUX, IL FAUT VIVRE CACHÉ ». La volée de bois vert que l’opinion publique a administrée à Mabri va certainement l’instruire dans ce sens, et c’est bien dommage pour cette jeune fille qui n’aspirait certainement qu’à tracer sa petite voie loin des voix d’aigreur.