Plus de 1000 enseignants contractuels refoulés par Kandia protestent en Côte-d’Ivoire

Par Connectionivoirienne

Éducation nationale

1194 enseignants contractuels dont 1086 professeurs de lycée et collège n’ont pas reçu d’affectation depuis la fin de la formation accélérée de 45 jours. Ils ont pourtant été recrutés à l’issue d’un concours dans le cadre du programme social du gouvernement.

10300 candidats avaient été retenus après le concours. Ils ont ensuite signé un contrat de deux ans avec l’état moyennant le paiement de 1000 FCFA. Ainsi rassurés, ils attendaient leur affectation dans les différents établissements du pays pour y dispenser leur savoir. Leur espoir sera déçu quand ils apprennent avec surprise qu’ils n’ont pas les diplômes requis pour l’emploi.

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Selon les concernés que nous avons rencontrés ce lundi dans les jardins de la tour D, rien n’avait été spécifié avant le début des compositions. Il fallait avoir le diplôme. Le BEPC, le bac pour la catégorie des instituteurs, le Deug2, la licence ou le master pour les profs. Ce n’est qu’après la publication des résultats, la formation accélérée et la signature des contrats qu’ils se voient signifier par la direction des ressources humaines qu’il fallait un diplôme d’enseignement. Du coup les titulaires du BTS ou des diplômes universitaires des facultés comme la criminologie, les sciences de la communication etc. sont déchus de leur admission et remplacés en catimini par des personnes qui n’ont pas pris part aux différentes phases du recrutement.

Ces nouvelles victimes de Kandia étaient dans le désarroi ce matin ne sachant à quel saint se vouer. Surtout que, se prenant désormais pour des enseignants du public, certains ont dû abandonner ou sacrifier l’activité qu’ils exerçaient avant le concours. Pis, d’autres ont dû contracter des prêts auprès de banques pour faire face aux exigences de la formation accélérée.

 »Un programme social du gouvernement n’est pas fait pour créer encore des chômeurs. Nous avions des emplois que nous avons perdus à cause de cette situation. Qu’allons-nous devenir ? », se désole l’un d’eux, les yeux larmoyants.

Une source au niveau du ministère de l’éducation nationale fait valoir que le métier d’enseignant requiert un certain bagage intellectuel et une aptitude de base. C’est cette rigueur, avance notre source, qui s’est appliquée à eux. Rien de plus, selon lui.

Depuis un temps il est demandé à ces rejetés de Kandia d’aller s’essayer à autre chose que l’enseignement. Une attitude de mépris, dénoncent les concernés.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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1 réflexion au sujet de « Plus de 1000 enseignants contractuels refoulés par Kandia protestent en Côte-d’Ivoire »

  1. OUATTARA SOUS LE PRISME DU SOCIAL
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    « …Une source au niveau du ministère de l’éducation nationale fait valoir que le métier d’enseignant requiert un certain bagage intellectuel et une aptitude de base. C’est cette rigueur, avance notre source, qui s’est appliquée à eux.. »

    Qu’à cela ne tienne !

    On veut bien comprendre que c’est après coup que le ministère fait du retropédale dans ce recrutement massif de temps de guerre !

    A priori ce ne sont pas les critères de sélection à l’entrée ni les tests de fin de formation qui ont invalidé la candidature des recalés. Mais des critères non déclarés au départ et appliqués de manière unilatérale à l’arrivée.

    On peut se dire que le gouvernement sauve la formation ! Mais en est on vraiment sûre ?

    Si le gouvernement a encore des postes non occupés il peut être possible de prendre ces 10% non retenus et d’intégrer à leur processus de validation d’aptitude des modules d’encadrement pouvant s’étaler sur deux à trois ans. Ce pareillement à l’exercice en mode accompagné de la profession

    Il s’agit d’êtres humains et non de poteaux ou de poutres de ponts à casser parce que le dosage en ciment prescrit n’aurait pas été respecté !

    Les laisser sur les carreaux dénote dune véritable irresponsabilité et d’un amateurisme managérial qui révoltent.

    Un homme n’abandonne pas une situation de vie pour un rêve qu’on lui a fait miroiter pour revenir mécaniquement à son statut initial parce que le responsable de la formation donc l’autorité s’est trompé d’objectifs, de méthodes et de cadrage du projet. Cela aussi C’EST UNE FAUTE PROFESSIONNELLE QUI DOIT ETRE SANCTIONNÉE indépendamment de la solution à apporter pour les recalés arbitrairement !

    Au demeurant ce n’est ni SOCIALEMENT acceptable. Ni HUMAINEMENT tolérable.
    La République a le devoir d’équité et l’obligation de BONNE gouvernance.

    On croit parfois à tort que vous êtes meilleurs que les autres mais hélas l’implacable vérité crève les yeux !

    Vivement que LE RESPONSABLE de cet imbroglio soit dénoncé et sanctionné !

    Pour une année du SOCIAL c’est une piètre démonstration.

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