Manuella YAPI
L’opposant ivoirien Henri Niava, a affirmé vendredi à Abidjan que les perquisitions signalées aux domiciles de certains cadres de l’opposition, suite à l’affaire visant l’ex-président de l’Assemblée nationale pour « tentative d’atteinte contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire », sont des « actes d’intimidation qui n’effraient personne », lors d’une conférence de la presse de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP, opposition).
« Nous nous savons dans un combat et c’est de bonne guerre que, après avoir fait ce qui s’est passé le 23 décembre, il y ait des mesures d’intimidation. Ce qui se passe aux domiciles de certains d’entre nous, ce ne sont simplement que des actes d’intimidation qui n’effraient personne. (…) Nous n’avons pas peur », a dit M. Niava, président de l’Union des sociaux-démocrates (USD) face à la presse.
Il a par la suite comparé la Côte d’Ivoire à « un état policier où une dictature féroce règne, parce qu’on a instauré sans le dire un état d’urgence », dans la mesure où « il n’y a aucune manifestation possible (jusqu’au) 05 » janvier.
Présent à ses côtés, le président du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (RPP) Gnonzié Ouattara, a pour sa part estimé que « les perquisitions qui se font de gauche à droite (constituent) un abus de pouvoir » et dénoncé des « manœuvres pour faire régner une chape de plomb sur le pays, afin d’étouffer toutes critiques de l’opposition ».
Dans un tweet cet après-midi, l’épouse du député Alain Lobognon, qui fait partie des cinq parlementaires figurant parmi les 15 proches de Guillaume Soro arrêtés lundi après une conférence de presse, a dénoncé la « perquisition » de leur domicile « en son absence » et « sans mandat ».
Quelques heures plus tôt dans la journée, l’avocate de M. Soro, Maître Affoussiata Bamba Lamine, a signalé une perquisition à son domicile à Abidjan et PDCI24, l’un des médias numériques du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) a fait savoir que le « domicile de Pierre Narcisse N’Dri », le directeur de cabinet du leader de cette formation politique, est « assiégé depuis jeudi par des hommes en armes ».
Retourné en Europe après son retour avorté en Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, candidat à la présidentielle prochaine en 2020, risque la prison à vie.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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