« Le parquet ivoirien a dévoilé ce Jeudi 26 Décembre 2019 les preuves irréfutables qui mettent directement en cause Soro dans l’organisation d’une tentative de déstabilisation des institutions de la république. Dans le document audio remis au procureur de la république par les services de renseignements ivoiriens dont j’ai obtenu copie, on entend clairement Guillaume Soro échanger de ce qui, dans le jargon militaire, est assimilable à un P.O (Plan d’Opération) : stratégie, identification des moyens (humains et matériels), définition des prérequis, etc.
Ce qu’on peut retenir de la présentation de ces preuves irréfutables, c’est que d’une part l’avocate de Soro Guillaume ne met pas en cause l’authenticité des enregistrements présentés par la justice ivoirienne. Il ne pouvait d’ailleurs en être autrement, puisque la voix de Soro est clairement identifiable. D’autre part, sur la base de la datation faite par l’avocate Affoussiata Bamba elle-même de ces preuves qui remontent à 2017, c’est qu’alors qu’il était encore au cœur du pouvoir, que Soro Guillaume complotait contre le président Ouattara et les institutions de la république. Les enregistrements révèlent aussi que deux scénarios étaient envisagés par l’ex-chef rebelle : une insurrection populaire qui créerait le chaos propice à une prise du pouvoir pour « ramener la paix et la quiétude dans le pays » ou un assassinat de certaines hautes personnalités, dont le président de la république.
A ce stade des évènements, on peut constater la défense catastrophique et lamentable de soro. Cette défense s’articule autour de deux axes : le caractère ancien de cet enregistrement et la méthode utilisée pour obtenir ces propos de Soro (le piège). En quoi raisonnablement le fait que ces enregistrements datent de 2017 ne seraient pas des preuves d’une tentative de déstabilisation ? D’autre part, que Soro ait été piégé ou non n’enlève rien à son intention d’avoir planifié de prendre le pouvoir par la force. Faut-il rappeler que cette méthode qui permet à des individus malintentionnés de se dévoiler a permis ces dernières années au FBI et à la CIA d’arrêter des terroristes juste avant qu’ils ne passent à l’acte? Le piège, dans le domaine du renseignement n’a donc rien de délictueux, c’est juste un outil de collecte de l’information comme d’autres. Et Soro qui se vante d’avoir été un grand homme d’État (Ministre de la défense, Premier Ministre et président de l’Assemblée Nationale) ne le sait que trop bien.
Ces audios constituent d’autant plus de preuves qu’il y a eu un début d’exécution du plan d’opération y contenu. En effet, les actes de dénigrements du régime qui permettrait de créer une opinion favorable à un changement violent de régime, évoqués par Soro dans l’audio, ont connu un début d’exécution.
Depuis son départ de la présidence de l’Assemblée Nationale, l’ex-chef rebelle et ses proches se livrent à une vaste opération d’intox dont le but est la diabolisation du régime ouattara avec une constance : convaincre l’opinion ivoirienne et internationale de « la monstruosité d’un régime qui a lamentablement échoué et qui ne doit plus rester un seul jour au pouvoir ».
La justice ivoirienne semble vouloir aller vite sur ce dossier.
Selon mes sources, les prochaines semaines devraient être déterminantes. Un signalement sera fait à travers interpol dans tous les pays membres de l’organisation de la police internationale. Soro Guillaume pourrait donc être interpellé incessamment. Selon le pays où il se trouverait à ce moment, l’extradition de l’ex-chef rebelle ivoirien pourrait prendre entre quelques semaines et un an. Au moment de la prochaine présidentielle d’Octobre 2020 à laquelle il prétendait rêver de prendre part, soro sera donc très vraisemblablement dans une prison, à l’étranger en attente de son extradition, ou en Côte d’Ivoire en détention préventive. ».
SAÏD PENDA
Qu’est-ce qu’il arrive à notre bien-aimé président ? Il nous avait habitué à mieux, lui naguère si rationnel, si méthodique, si méticuleux, si précis… Mais avec Soro, il donne l’impression de véritablement pédaler dans la choucroute. Cette affaire rocambolesque en dépit du parti-pris flagrant et de la mauvaise foi patente de cet autre flibustier de la plume, Saïd Penda, cette affaire donc montre un amateurisme et une grossièreté digne de faux complots ourdis par un Idi Amin Dada, un Gnassingbé Eyadema ou un Denis Sassou N’Guesso : mal ficelé, mal monté, mal coordonné, et au final incapable de berner même un môme de 6 ans. Pire, ou mieux, avec l’omniprésence des réseaux sociaux qui contre-balancent très efficacement la presse officielle de chapelle, la mayonnaise ne prend pas.
Quel est ce scénario ubuesque de « découverte » d’armes partout à Abidjan et à Assinie ? Ces remontées d’armes de sous les eaux par hommes-grenouille sur un périmètre balisé (!!!!!) ? Quel est ce coup d’Etat préparé par et avec uniquement des civils ? Quelle est cette petite artillerie qui ne pourrait même pas effrayer le régime du débonnaires Bédié, dont l’armée était réputée sous-équipée ? Quel est ce timing où la suspiscion pèse sur un ex-haut dignitaire du régime pendant des années, et qu’il ne suffit que de quelques heures pour découvrir 1 complot transnational, 1 kyrielle de comploteurs civils, des dizaines de cachettes (utilisé ici pour « petite cache » d’armes), 1 actionnage du procureur, une saisine d’Interpol (accréditant du coup la tentative d’arrestation de Soro en Espagne), et j’en passe ? La cache d’arme découverte chez SoulToSoul nous donne une autre échelle en l’espèce.
Non, c’est cousu de fil blanc, ça ne passe pas et ça laisse juste une seule et unique impression : GROTESQUE. Indigne de Ouattara, qui nous avait habitué à bien mieux et à plus de finesse.