Déclaration
Le dimanche 22 décembre 2019, les Ivoiriens ont appris au réveil que le meeting de l’opposition qui devait se tenir à Port-Bouët, après son interdiction à la place Ficgayo (à Yopougon), a été à son tour annulé.
Le 23 décembre 2019, soit moins de 24 heures après le départ d’Emmanuel Macron de la Côte d’Ivoire, le pouvoir ivoirien dévoile l’arrêt d’un mandat international contre Guillaume Soro qui rentrait au pays après 6 mois d’absence.
L’ex-président de l’Assemblée nationale atterrit alors au Ghana voisin pendant qu’une quinzaine de ses proches dont des parlementaires sont arrêtés au cours d’une conférence de presse qu’ils tenaient au siège de leur parti – Génération et Peuples solidaires (GPS) -.
Le retour de Monsieur Guillaume Soro, candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre 2020 avait déjà été reporté.
L’Union de la Diaspora pour la Côte d’Ivoire (UDCI) montre sa grande préoccupation devant les agissements du pouvoir qui interdit des manifestations publiques et le retour d’un citoyen, en l’occurrence Guillaume Soro dans son pays.
L’UDCI rappelle que le prétexte qui avait milité en faveur de l’installation de Monsieur Alassane Dramane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire, était la démocratie.
Or, en interdisant le meeting du 21 décembre 2019 de l’opposition ; et en organisant :
– le déploiement des centaines de policiers et gendarmes, à l’aéroport Félix Houphouet-Boigny où devait atterrir l’avion M. SORO Guillaume, à son domicile et au siège de son mouvement GPS ;
– l’impossibilité d’atterrissage de l’avion de M. SORO Guillaume à l’aéroport Felix-Houphouet Boigny d’Abidjan ;
– l’interdiction faite aux militants du GPS de réserver un accueil à leur leader ;
– la répression des militants et sympathisants du GPS, dispersés à coups de gaz lacrymogène ; ce pouvoir promeut systématiquement la pensée unique et cultive une dérive totalitaire.
L’UDCI rappelle que dans un pays de droit, on ne peut arrêter des parlementaires sans avoir levé leur immunité.
L’UDCI s’indigne contre ces graves violations des droits de l’homme et condamne les agissements du pouvoir qui instrumentalisent les institutions de l’Etat à son profit personnel.
L’UDCI constate avec regret que les droits inaliénables à la vie des citoyens ivoiriens, se trouvent constamment bafoués et piétinés par le régime RHDP avec à la clé, des manœuvres de musèlement des opposants pour «assassiner» la démocratie et instaurer la pensée unique.
A cet égard,
L’UDCI proteste vigoureusement contre ces pratiques et invite le pouvoir ivoirien à se ressaisir pour mettre fin aux tracasseries politico judiciaires caractérisées ces derniers temps, avant le cas de M. Guillaume Soro, par ceux de Messieurs Noël Akossi Bendjo, ancien maire du Plateau, de Jacques Mangoua, Président du Conseil Régional du GBEKE et de Valentin Kouassi, Président de la jeunesse du PDCI – parti du président Henri Konan Bédié .
Au regard des principes défendus, l’UDCI exprime sa solidarité au citoyen Guillaume Soro, président du GPS, aux militants et sympathisants du GPS dont des députés de la République, arrêtés et détenus par la justice de notre pays qui ne sourcille pas à se mettre aux ordres. L’UDCI appelle l’ensemble de la classe politique de l’opposition et la société
L’UDCI appelle l’ensemble de la classe politique de l’opposition et la société civile à conjuguer leurs efforts pour organiser des actions démocratiques vigoureuses en vue d’obtenir la libération totale de la Côte d’Ivoire.
L’UDCI demande la libération sans condition des personnes interpellées et appelle également l’ensemble des Ivoiriens épris de paix, de réconciliation, de justice et de démocratie, à se joindre aux démocrates, sans calculs et sans peurs, pour soutenir toute initiative tendant à faire barrage à l’oppression imposée au peuple par ce régime aux abois.
Fait à Paris le 24 décembre 2019.
Le Porte Parole
Roger TAGNON
Photo: Le président fondateur de l’Union de la Diaspora de Côte d’Ivoire, l’ancien maire du Plateau Akossi Bendjo
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