Lu pour vous par Hamed Koffi Zarour
Il est des rencontres qui, de par leur caractère enrichissant, nous émerveille et nous fait prendre la pleine mesure de la grandeur de certains des nôtres. Je viens d’en vivre une.
J’ai été, ce matin du vendredi 27 décembre 2019, adressé mes respectueuses salutations au Ministre Paul Akoto Yao. Ce brillant commis de l’Etat, en tant que Ministre de l’Education nationale a fortement contribué à la qualité de l’Education nationale ivoirienne.
La rigueur et la qualité de la formation ont été sa marque de fabrique qu’il a sue, élégamment, imprimé à l’école ivoirienne, dans les années 1970 et début 1980. Il a contribué, de par la position qui était la sienne, à faire de la Côte d’Ivoire une référence en matière de formation et d’éducation.
A l’époque, c’était une véritable fierté que de décrocher un parchemin pour tout élève admis à un examen. La Côte d’Ivoire était citée en exemple et prise comme référence dans toute la sous-région voire l’Afrique. Il a contribué à former et instruire, efficacement, certaines générations d’Ivoiriens qui mettent, en ce moment, leurs compétences et savoir au profit de la mère-patrie. Nous lui en sommes infiniment reconnaissants. J’ai retrouvé ce matin un homme qui a su conserver son intelligence et la qualité de sa mémoire. Quoique affaibli par le poids de l’âge . Il a, aujourd’hui 81 ans. J’ai beaucoup appris en l’écoutant. Je me suis abreuvé à la source. Je sors de cet entretien satisfait.
Akoto Yao est un témoin de toute l’histoire post-independance de la Côte d’Ivoire. En sus, c’est l’un des fidèles disciples du Président Houphouët. Ce dernier l’aimait pour sa brillance d’esprit, et sa tête bien faite et bien pleine. Mais aussi, pour ses convictions, parfois iconoclastes d’intellectuel de haut vol qu’il savait bien assumer. Akoto Yao, il est bon de le mentionner est le premier ivoirien agrégé de biologie. Ancien vice-président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, et membre du conseil Exécutif de l’UNESCO. Il laisse à la postérité plusieurs productions dont sa célèbre œuvre littéraire « L’envol des tisserins ».C’est une bibliothèque bien vivante à explorer.
Une grande valeur à honorer maintenant et non post-mortem. Merci au Ministre Paul Akoto Yao pour son hospitalité, son ouverture et son esprit fraternel. Marques des grands hommes
Même quand il devait insulter, Paul Akoto Yao le faisait avec hauteur et élégance, loin des « rupostes » et autres « ibièkissè » à la mode de nos jours. Vivement que ce pays renoue avec sa grandeur ! Ce qu’il se passe aujourd’hui est d’autant plus inacceptable, quand on se rappelle les Hommes de cette envergure que nous avons eu à des postes-clés. Oui, vivement !