Côte-d’Ivoire: Le putsch manqué de 2002 devenu rébellion, a été opéré « pour le compte » de Ouattara (Soro parle)

Manuella YAPI

Le coup d’Etat manqué du 19 septembre 2002 qui s’est mué en rébellion en Côte d’ivoire, dont Guillaume Soro a assumé la responsabilité, a été opéré « pour le compte de l’actuel président » ivoirien Alassane Ouattara, a fait savoir l’ex-président de l’Assemblée nationale, dans une déclaration lue mercredi à Barcelone par son avocate Affoussiata Bamba Lamine.

Visé par un mandat d’arrêt international pour « présomption grave de tentative d’atteinte contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire », M. Soro « tient à rassurer les Ivoiriens qu’il reconnaît une seule déstabilisation, celle du 19 septembre 2002, pour le compte de l’actuel président de la République », M. Ouattara, a dit Me Bamba Lamine.

En ce qui concerne « le prétendu enregistrement audio qui serait la preuve dont disposerait l’accusation », notamment le procureur de la République, le président du mouvement Générations et peuples solidaires (GPS) « n’est pas surpris de la machination » et détient des « preuves » d’une « opération d’espionnage » menée pour le « cueillir ».

« D’autres opérations d’espionnage (ont été) initiées sans succès par le régime d’Abidjan, en vue cette fois de l’élimination physique de M. Soro et ce, sur le territoire européen », a-t-elle relevé.

Guillaume Soro a dénoncé la « vacuité des charges » portées contre lui, estimant que « ce mandat d’arrêt international est infondé et à usage uniquement politique en vue d’éliminer le premier candidat déclaré » à la présidentielle prochaine, a conclu Mme Bamba Lamine, après avoir précisé qu’il « s’exprimera clairement et avec limpidité sur chacun des faits » reprochés.

En rupture de ban depuis près d’un an avec ses ex-alliés du pouvoir, Guillaume Soro s’était jusque-là gardé de se prononcer sur le(s) commanditaire(s) de ce coup d’Etat mué en une rébellion armée, qui a occupé près de la moitié du pays pendant huit ans.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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3 réflexions au sujet de “Côte-d’Ivoire: Le putsch manqué de 2002 devenu rébellion, a été opéré « pour le compte » de Ouattara (Soro parle)”

  1. >M. Soro « tient à rassurer les Ivoiriens qu’il reconnaît une seule déstabilisation, celle du 19 septembre 2002, pour le compte de l’actuel président de la République », M. Ouattara

    Ce qui s’appelle enfoncer une porte ouverte. Si vous avez quelque chose à déclare, faites-le, mais pas en nous servant ce que le plus petit écolier de Côte d’Ivoire savait avant même de faire 1+1=2. La contre-attaque, c’est de formaliser ses actes et paroles dans une démarche cohérente et lisible avec un objectif clairement défini. Pas se comporter en enfant frustré qui menace « je vais dire à ma maman » !

  2. « TOUTE PAROLE EST PAROLE » (Niangoran Bouah)
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    Un vieil adage latin énonce :
    « Aliud est celare, aliud tacere. » Ce qui veut dire en langue de Molière :
    Cacher est une chose, taire en est une autre…

    Soro parle-t-il ici et pourquoi ?

    Oui : Soro parle pour sa cause. EN MODE DEFENSE face à deux chefs d’accusation.

    Non : Soro fait lire un communiqué par un Avocat qui est à la fois ici dans le rôle de militant et d’avocat. Et qui plus est, était dans l’avion conduisant Soro vers certainement le Tribunal DEVANT LEQUEL il aurait pu et aurait dû se défendre.

    Dans le court communiqué oû l’avocat s’embrouille parfois (l’a-t-il lu et/ou redigé de sa main ?) SORO nous apprend :

    SUR LE PREMIER CHEF D’ACCUSATION

    Confessio est regina probatio. (L’aveu est la reine des preuves.)

    Soro ne dit pas que l’accusation est fausse. Mais il se réfugie plutôt dans l’information que des faits similaires ou des actes délictueux de même acabit que celui dont il est accusé lui le premier ministre d’alors, auraient été commis dans la période incriminée par ADO qui n’occupait pas à l’époque de fonction officielle.

    Oui grand Maitre Bouah, TOUTE PAROLE EST effectivement PAROLE….

    SUR LE DEUXIÈME CHEF D’ACCUSATION

    Soro revele une tentative de Manipulation dont il aurait fait l’objet. Il détiendrait des preuves qui corroborent ses déclarations. Preuves tangibles qu’il aurait pu apporter soit en passant au Juge d’Abidjan s’il n’avait pas derouté son.vol sur Accra.

    Et l’avocat qui lit le communiqué se garde d’expliquer le voyage et ses multiples revirements. Et pour cause

    Oui grand Maitre Bouah, TOUTE PAROLE EST effectivement PAROLE…. Et le silence dans la parole est aussi parole !

    L’épisode de « l’assaut sur l’avion » aurait pu constituer la PREMIÈRE information officielle de ce communiqué.

    Ensuite pourquoi au lieu de se présenter devant le Tribunal d’Abidjan alors qu’il avait un Avocat du Barreau de Paris en sa compagnie, il a préféré se replier sur Tenerife.

    De internis non judicat praetor. (Les magistrats ne doivent pas condamner quelqu’un pour de simples pensées…)

    Personne ne parle ici de 2002. Le Procureur de la République étant resté discret sur la nature des enregistrements audio cités, le mieux était de répondre à la convocation et de recevoir via ses avocats dont la généreuse lectrice (déjà épuisée) du jour. En invoquant un cas précis de manipulation et en restant loin du dossier REEL, on ne saurait jamais QUI FAIT DU DILATOIRE.

    Naturellement au motif qu’il est LE GRAND SACHANT de toutes les crises vécues de 2002 à 2011, le Professeur Gnaoulé OUPOH lui avait suggéré dans une lettre ouverte datée du 5 novembre 2019 « Pour ta dignité ! Et pour la vérité ! Dis courageusement ce que tu sais (de la rébellion)’’ !

    Mais on sait la réponse servie au Professeur OUPOH par le maître à penser de Soro, le savant Nyamsi le grand agrégé des universités !

    Or la diarrhée était déjà en route…

  3. Soro peut parler, et ce sera toujours une bonne chose soit pour la justice, soit pour la postérité. Sauf que son image ne résistera pas au déballage qu’il se propose d’entreprendre, mais ici et depuis plusieurs années, la fourberie, la duplicité et le mensonge éhonté ont été érigés en doctrine de foi. N’est-ce pas le même Soro qui déclarait :

    – « moi, venir risquer ma peau et prendre une balle pour Ouattara ? Je ne suis pas fou » > Accusé, à Bouaké, d’avoir monté une rébellion pour mettre Ouattara au pouvoir

    – « les Forces Nouvelles n’ont pas de parti-pris ; pour les élections, nous serons l’arbitre » > Face aux suspicions quand il invitait tous les acteurs à adhérer à l’organisation des élections

    – « je n’ai jamais été RDR, je ne suis pas du RDR, et je ne serai jamais RDR » >Malgré le rappel de sa position de co-listier de la mère Dagri-Diabaté à Port-Bouët pour le compte du RDR.

    La présente sortie n’est qu’une première salve, on l’imagine bien. Des sources introduites avaient suggéré que Soro, en aparté à Paris il y a 3 ans, aurait reconnu que le vainqueur de l’élection au deuxième tour en 2010 s’appelle Laurent Gbagbo. Soro ira-t-il jusqu’à lâcher publiquement cette autre bombe (ou pétard mouillé, ça dépend de la chapelle pour laquelle chacun milite) ? Par effet domino, la chute de l’un entraînera celle de l’autre mais quand on en arrive à une telle animosité, tout devient possible. La crédibilité des 2 compères Soro et Ouattara liés par divers crimes est en train de prendre un coup, dans une bagarre où aucun camp ne résiste à l’envie de dévoiler les dessous de l’autre comme dans une bagarre de nanas. Jean-Miché Kankan hurlait à ses épouses en train de se crêper le chignon : « bagarrez sans déchirer les habits » 🙂 🙂 :-). Ici, les habits, c’est nous autres pauvres citoyens qui perdons tout de façon cyclique tous les 10 ans : après 1999 et 2010, re-belotte en 2020 ?

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