Edwige FIENDE
Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition) dirigé par Pascal Affi N’Guessan a appelé le gouvernement à « ouvrir un cadre de dialogue inclusif avec les acteurs de l’éducation nationale pour éviter la faillite du système éducatif », suite à des violences visant à « anticiper » les congés de Noël et du Nouvel an qui ont fait trois morts.
« Le FPI invite le gouvernement à ouvrir un cadre de dialogue inclusif avec les différents acteurs et partenaires de l’éducation nationale afin d’éviter la faillite du système éducatif de notre pays », indique une note signée du porte-parole Issiaka Sangaré.
Depuis le 05 décembre, l’école ivoirienne est secouée par endroits, par des manifestations, des violences orchestrées par des élèves pour des congés anticipés.
Un élève de troisième (3e) a été éventré à Anyama (nord d’Abidjan), un autre de la Terminale (Tle) égorgé à Daloa (Centre-ouest) et une élève assassinée à Dimbokro (Centre est), a rappelé M. Sangaré qui accuse les forces de l’ordre d’avoir ouvert le « feu sur des manifestants et causé la mort » de l’apprenante.
Pour le FPI, « en agissant à posteriori pour prendre des sanctions, le gouvernement à failli dans sa capacité à anticiper un phénomène dont la résurgence au fil des années devait appeler la mise en place d’un dispositif dissuasif ».
L’ex-parti au pouvoir a condamné « les forces de l’ordre qui ont fait un usage disproportionné de la force, entraînant la mort par balle d’une élève » et appelé à « l’ouverture d’une enquête pour élucider les circonstances de la mort de l’élève de Dimbokro ».
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Communiqué
Troubles dans le milieu scolaire
Le FPI condamne l’usage disproportionné de la force contre les élèves
Depuis le début de ce mois de décembre 2019, l’école ivoirienne est en proie à une situation tumultueuse ayant malheureusement aboutit à des épisodes tragiques causant la mort de trois (3) élèves dont notre pays, en quête de cohésion, aurait pu se passer.
Selon les premiers constats, un élève de 3ième a été éventré à Anyama ; à Daloa, c’est un garçon de Terminale qui a été égorgé par ses camarades en tentant de s’interposer lors d’une altercation entre élèves ; enfin, à Dimbokro, les forces de l’ordre ont, semble-t-il, fait feu sur des manifestants et causé ainsi la mort par balle d’une élève de la classe Seconde.
Devant l’extrême gravité des faits, le FPI invite l’ensemble de la société ivoirienne à faire une introspection afin que chacun s’investisse davantage dans son rôle d’éducateur, en tant que parents d’élève et devant ce qui semble être une dérive de société en déclin face aux valeurs morales.
En effet, il est inconcevable que des élèves, pour réclamer un départ anticipé en vacances, mettent en œuvre une telle organisation ainsi que des agissements compromettants attentatoires à la vie d’autres élèves.
Cependant, le FPl relève l’entière responsabilité du ministère de l’éducation nationale qui, en agissant à posteriori pour prendre des sanctions, a failli dans sa capacité à anticiper un phénomène dont la résurgence au fil des années devait appeler la mise en place d’un dispositif dissuasif.
Le FPl s’incline respectueusement sur la mémoire des enfants décédés lors des récents évènements et apporte son entière compassion aux familles en peine. Par ailleurs, le FPI condamne les forces de l’ordre dans leur mission de maintien de l’ordre public qui ont fait un usage disproportionné de la force, entraînant la mort par balle d’une élève alors même que leur formation leur donne les moyens d’user d’autres méthodes permettant la dispersion des manifestations. Le FPl appelle donc à l’ouverture d’une enquête pour élucider les circonstances de la mort de l’élève de Dimbokro.
Enfin, le FPI invite le gouvernement a ouvrir un cadre de dialogue inclusif avec les différents acteurs et partenaires de l’éducation nationale (représentants des parents d’élèves, syndicats et société civile…) afin d’éviter, à terme, la faillite du système éducatif de notre pays.
Fait à Abidjan, le 16 décembre 2019
Le Secrétaire Général et Porte-parole
Issiaka Sangaré
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