Serge Alain KOFFI
La mairie de Yopougon, commune populaire à l’ouest d’Abidjan, où les deux principaux partis de l’opposition ivoirienne comptaient organiser samedi une manifestation conjointe, a publié lundi un arrêté interdisant « toutes manifestations publiques pouvant entraîner des mouvements de foule sur les espaces ouverts de la commune du lundi 16 décembre au lundi 05 janvier 2020 ».
« Il est interdit toutes manifestations publiques pouvant entraîner des mouvements de foule sur les espaces ouverts de la commune du lundi 16 décembre au lundi 05 janvier 2020’’, indique l’arrêté signé par le maire issu du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la pais (RHDP, parti présidentiel) Gilbert Kafana Koné, par ailleurs ministre auprès du président de la République chargé des Institutions.
« Tout contrevenant à ce présent arrêté s’exposera aux mesures prévues par la loi », a averti le maire, qui précise que les forces de l’ordre sont chargées « de l’exécution du présent arrêté ».
Dans un communiqué, en annexe de l’arrêté, la mairie de Yopougon « appelle au sens civique des initiateurs des manifestations et les invite à s’en tenir scrupuleusement au respect » de cette décision.
La prise de cet arrêté intervient alors que le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Front populaire ivoirien (FPI) avait prévu organiser un meeting conjoint à la Place FICGAYO, dans cette commune, bastion historique de l’opposition.
Le 14 septembre, ces deux partis avaient organisé un premier meeting conjoint au Parc des sports de Treichville au cours duquel ils avaient mobilisé plusieurs centaines de partisans après que le stade champroux où devait initialement se dérouler la manifestation leur avait été interdit en raison de travaux de rénovation.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Voici des décisions qui vont contribuer à crisper inutilement la situation politique du pays. Laisser l’opposition tenir ses meetings comme ce fut le cas à treichville et yakro sans heurts est tout à l’honneur de toute la classe politique ivoirienne. Cette mesure d’interdiction dont les raisons ne sont pas données dans cet article devra être purement et simplement rapportée.
PAIS, PAIY OU PAIS ?
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Gilbert Koné Kafana, MAIRE sous la bannière du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la PAIS….?
Certainement pas. Pour LA PAIX peut être !
N’imitons pas surtout pas ce Général Togolais du nom de Félix Abalo KADANGA qui a inventé un » mot composé de 4 mots P A I Y « … Restons avec notre PAIX !
Même si la dernière chérie du vieux, la fille de Nicolas Grunitzky, le deuxième Président du Togo, du nom d’Isabelle Grunitzky était surnommée La Paix…
PREFET OU MAIRE ?
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GKK l’ex banquier a certainement fait de grandes réhabilitations d’infrastructures et d’assainissement à Yopougon. Mais il restera à coup sûr un maire très impopulaire pour les anciens habitants de Yopougon.
Quelques fois sa gouvernance rappelle étrangement les nouveaux chefs qu’on installait dans les temps anciens de conquête dans les territoires nouvellement vaincus et qui devaient en priorité faire régner l’ordre et poursuivre LA PACIFICATION ! De Rome à la Conquête Arabe en Andalousie. Razzias, asservissement et brimades !
Effectivement Yopougon a été un bastion conquis péniblement. En témoignent les dures batailles dans les quartiers contrôlés en 2011 par les miliciens libériens. Mais en dépit de cette victoire d’armes, la composante sociologique de Yopougon, n’a pas varié.
Les vastes et populaires manifestations aux annonces de la libération de l’ancien Président Gbagbo en disent long sur la réalité des choses, une réalité sociologique qu’aucune élection de légitimation ne peut voiler.
Surtout quand pour une commune qui compte officiellement 1 071 000 habitants au RGPH 2014 dit boycotté par l’opposition fortement installée dans cette cité, vous êtes élus avec 24% pour moins de 50 000 votants !!!
Une maigre légalité qui masque difficilement un grand désaveu de légitimité.
Et dans pareille situation, il ne vous reste qu’à espérer faire le bonheur de cette population malgré elle ! Difficile pari.
Dans l’histoire de la cité de Yopougon, jamais un Maire n’aura eu autant de pouvoir de la force publique dans ses mains. Un pouvoir si large qu’on se demande si l’autorité administrative du Préfet d’Abidjan couvre Yopougon ! Nonobstant les textes existants.
GKK est Maire et Préfet ! Au sens propre comme au sens figuré. La fonction de « Préfet » issu de la haute finance donc avec ses connexions et réseaux qui lui facilitent certaines activités d’investissement en tant que Maire, manifestement est prégnante.
Un banquier n’a pas de coeur. C’est une déformation professionnelle disent les mauvaises langues.
Au nom d’une opération de reconquête des espaces publics, un grand ratissage est fait à Yopougon. Un impitoyable ratissage. Malgré cela il y avait encore de la résistance. On a coupé les vivres et le ravitaillement depuis samedi. Plus de « Gabriel Gare » ! Le plus grand marché de viande de porc d’Abidjan et qui est en aval de toute une chaîne agropastorale, vient d’être rasé.
Quel sera l’impact humain sur la chaîne alimentaire dune BONNE partie de la population de Yopougon ? Le Maire s’en tient aux textes…Comme un Préfet !
Quelle sera l’incidence sur le monde des éleveurs de porcs, une filière affectée il y a deux ans par une maladie ayant décimé la population porcine dans plusieurs régions ? Le ministre de l’agriculture a t il fini les séances de Woyo pour se sentir concerné par cette déstabilisation de la base principale de la clientèle ? On peut en douter… Son silence pour un drame qui arrive MOINS D’UN MOIS après le SARA 2019 est le « meilleur » encouragement à la filière ! Et un soutien aux jeunes qu’on prétend ramener à la terre et aux belles promesses de l’agriculture !
Bien sûr on vient de trouver les financements pour construire un très grand marché à Yopougon. Les affaires seront donc florissantes. Et les affaires se font avec des hommes d’affaires !
Yopougon a une âme et une histoire.
En installant dès 1977 dans les blocs célibataires de Yopougon, les troupes des ballets de Côte d’Ivoire, le vieux bâtisseur sans calcul politique visait une cohérence sociale. Un équilibre territoriale de la ville qui répondait à sa politique tout court.
Yopougon, depuis les origines de la grande urbanisation, c’était la vie bon enfant et la cité a prospéré en s’appuyant sur ces acquis.
On comprend que pour des nécessités de grand bond de modernisme tous azimuts, de la modernisation souhaitée des voiries et des infrastructures routières et en vue d’une plus grande fluidité de la mobilité, des choix au couperet soient un passage obligé.
Mais on conçoit bien aussi qu’au moment oû L’ÉTAT peut faire un échangeur de deux bras à 32 milliards et est prêt à investir 25 milliards pour un « soit disant 3ème bras » (termes utilisés dans le discours du chargé d’affaires que les Japonais ont bien voulu mettre à notre disposition pour une cérémonie présidée par notre chef d’État), donc plus de 50 milliards pour un échangeur de nouvelle gêneration, cette même République même si elle se dit libérale et non socialiste, fasse un peu d’efforts pour les plus démunis.
On peut faire du social sans être socialiste ! Au passage allez expliquer à ceux qu’on chasse et pourchasse de Yopougon et Boribana que…2019 ETAIT DECLAREE ANNEE SOCIALE !
Allez expliquer à nos parents venus faire les dernières funérailles de l’année que « il est interdit toutes manifestations publiques pouvant entraîner des mouvements de foule sur les espaces ouverts de la commune.. ». Donc les funérailles doivent être glacées sinon ce sera l’infraction !
Quid des politiciens qui ont programmé des meetings dans la période ?
Dites leur, oui à ceux là, que c’est Général Gueï qui a interdit les pétards en fin d’année. Il est parti sans avoir levé l’interdiction. Il avait aussi souhaité le « bon ton » mais les langues sont TOUJOURS acerbes. Comme des pétards. Et donc l’interdiction appliquée à l’une le sera à l’autre.
Au demeurant qui leur a dit que la campagne électorale est déjà ouverte ? Qu’ils soient fair-play et attendent le top depart comme tout le monde ! Le Gouvernement lui il fait son JOB. Ce n’est pas pareil !
Ainsi va la vie à Yop City, sous l’ère du REGENT Gilbert KK Le banquier qui voulait faire le bonheur de Yopougon sans avoir le monopole de son coeur.