Serge Alain KOFFI
Licenciés par vagues successives depuis fin juillet, quelques 120 salariés de Jumia Côte d’Ivoire, succursale ivoirienne de l’entreprise nigériane de commerce électronique, ont exigé samedi à Abidjan leur « réintégration » et leur « dédommagement » et appelé leur direction au « respect de leur droit à la liberté syndicale ».
« Nous exigeons la réintégration, le dédommagement de tous les camarades victimes et le respect du droit à la liberté syndicale à Jumia CI », a déclaré leur porte-parole Jean Roche Yomi, lors d’une conférence de presse, à Yopougon, pour prendre « à témoin l’opinion nationale et internationale » sur les actes d’ »abus d’autorité » dont ils disent être victimes de la part de leur employeur.
Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de Ecart services Côte d’Ivoire (en abrégé SN TESCI et plus connu sous le nom commerciale de Jumia CI), M. Yomi, lui-même fraichement licencié, a expliqué que ces vagues de licenciements ont démarré après une grève (du 09 au 13 juillet) des travailleurs « pour revendiquer le changement des conditions de travail exécrable qui portait principalement » et sur entre autres choses « la déclaration des travailleurs à la CNPS ».
« Suite à cela, la direction bien qu’ayant reconnu le non-respect de ses obligations et ayant pris des engagements devant l’administration du travail ouvrant une brèche sur la résolution de nos revendications a décidé non seulement de ne pas respecter ces engagements mais aussi de mettre à la porte tous les participants à la grève », a-t-il relaté.
Le 31 juillet, un première vague de « 80 salariés dont certains avaient reçu un peu plutôt une notification de prorogation de leur contrat se sont vu éjecter de l’entreprise » avant que « 14 autres agents du service studio photo » soient « mis en chômage technique puis licenciés », a-t-il poursuivi.
Le 06 décembre, une vingtaine d’agents, sont venus grossir les rangs des travailleurs remerciés.
Face à ces licenciements qu’il qualifie d’“abusif’’, le SNTESCI dit avoir saisi à la fois l’inspection du travail de Marcory, le Conseil d’administration du groupe basé à Dubai et des autorités étatiques comme le ministre de l’Emploi, le Préfet d’Abidjan et la Haute autorité pour la bonne gouvernance.
Nos tentatives pour joindre la direction de Jumia CI sont restées vaines.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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