Assassinat de Norbert Zongo: La France interpellée sur l’urgence d’extrader François Compaoré

Donald NGORAN

Une dizaine d’organisations des médias et des droits humains ont organisé vendredi à Ouagadougou un meeting pour interpeller le président de la République française Emmanuel Macron sur « l’urgence de l’extradition de François Compaoré », principal accusé dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, à l’occasion de la commémoration du 21e anniversaire de sa mort.

« Nous interpellons solennellement le président de la République française Emmanuel Macron et son gouvernement, sur l’urgence de prendre enfin ce décret d’extradition de François Compaoré pour qu’il réponde devant le juge des faits qui lui sont reprochés », ont indiqué ces organisations dans leur déclaration liminaire au cours de ce meeting tenu à la Bourse du Travail.

Ces organisations, au nombre d’une dizaine dont le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), le Balai Citoyen, disent constater « avec amertume que le gouvernement français semble s’inscrire dans la logique de permettre à François Compaoré et ses avocats de gagner en temps ».

Le dossier de l’assassinat de Norbert Zongo, tué lâchement le 13 décembre 1998, alors qu’il enquêtait, sur l’assassinat du chauffeur de François Compaoré, frère cadet de l’ex-président burkinabé Blaise Compaoré, a été rangé dans les tiroirs pendant que le principal suspect s’est exilé en France depuis la chute de l’ex-pouvoir.

Depuis le régime de la transition en 2015, le dossier a été rouvert et le juge d’instruction a procédé à des inculpations, dont François Compaoré qui refuse de se présenter aux convocations du juge. Un mandat d’arrêt international a été décerné contre lui.

Face à cette inertie, le gouvernement burkinabè avait introduit une demande de son extradition à la requête du juge d’instruction. Statuant sur cette demande de l’Etat burkinabè, la Cour d’appel de Paris avait émis un avis favorable en décembre 2018.

« Mais depuis, plus de six mois, le gouvernement français n’a bougé le moindre doigt dans cette affaire malgré la promesse ferme du président Emmanuel Macron à Ouagadougou en avril 2018 de ne point entraver la procédure judiciaire », ont-ils déploré, appelant la France à « clarifier » sa position par rapport à cette demande d’extradition de François Compaoré

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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