N’golo Coulibaly (Haute autorité)
Ce 9 décembre 2019, la Côte d’Ivoire, à l’instar des autres pays membres du système des Nations-Unies a célébré la journée mondiale de lutte contre la corruption. L’événement a été marqué par une activité de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (Habg) qui a invité les acteurs étatiques à la Maison de l’entreprise au Plateau autour de trois panels d’information et de sensibilisation, dans la droite ligne de sa mission.
Dans son discours liminaire, le président de la Haute autorité, N’Golo Coulibaly, après avoir retracé les actions menées par l’institution qu’il dirige a dévoilé la phase 2 de son action qu’il inscrit dans la répression des actes de corruption. Bien avant, a indiqué M. N’Golo, la première phase a consisté à informer et à sensibiliser les populations à travers des campagnes dans les régions. Toujours au cours de cette première phase, les déclarations de patrimoine des personnalités et agents publics assujettis à cette obligation ont été reçues. Les institutions et administrations ont vu leurs capacités être renforcées sur les exigences de bonne gouvernance. Enfin, des études ont été réalisées sur les secteurs exposés aux risques de corruption et qui ont permis d’élaborer des dispositifs de prévention et de dissuasion. Ces actions à en croire l’intervenant ont permis à la Côte d’Ivoire de réaliser des progrès en matière de lutte contre la corruption. Des progrès qui auront permis au pays d’améliorer son rang sur la perception de la corruption auprès d’Organisations non gouvernementales travaillant sur les questions de corruption. Entre autres, Transparency International qui a classé la Côte d’Ivoire de la 136e (2013) à la 105e place sur 180 pays, en 2018. Quant à la fondation Mo Ibrahim, elle a classé la Côte d’Ivoire à la 22e place en 2018 alors qu’elle occupait le 41e rang, en 2017.
Devant ces résultats flatteurs, N’Golo Coulibaly a promis d’intensifier la lutte. « Malgré ces résultats encourageants, une frange de l’opinion nationale continue d’avoir une perception négative de la lutte contre la corruption », fait-il observer. Puis M. N’Golo de se faire menaçant en ces termes : « Les corrupteurs et les corrompus devront savoir que la lutte sera sans répit, qu’elle n’admettra ni faiblesse, ni compréhension de notre part et que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur ».
Séance tenante, la Haute autorité a invité les représentants de l’Etat, ceux du secteur privé et de la société civile à matérialiser leur engagement à lutter contre le fléau par la signature d’une banderole commune où il est inscrit « Unis contre la corruption ». Trois panels sur la problématique de la corruption ont ensuite permis aux invités de poser des questions aux gradés de la police et de la justice militaire.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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