RAISON D’ÉTAT. Nathalie Yamb, anagramme de Mahalia Nteby, est déclarée indésirable. Les autorités ivoiriennes ont pris, ce 2 décembre 2019, la décision de l’expulser du territoire.
La conseillère exécutive du professeur Mamadou Koulibaly (à g.), candidat à la présidentielle d’octobre 2020, paie le tribut de son activisme débordant. Panafricaniste, comme Kémi Séba, déclaré aussi persona non grata en 2018, cette suissesse d’origine camerounaise ne cesse de critiquer sévèrement et abondamment la françafrique à toutes les tribunes.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase!? Elle a récemment demandé à Emmanuel Macron de « venir chercher les momies que la France maintient à la tête des États africains ».
Les responsables de Liberté et démocratie pour la République (LIDER, parti politique fondé par Mamadou Koulibaly en 2011) ne se faisaient aucune illusion après cette sortie. Quand ils ont reçu la convocation de la direction des enquêtes policières, sans motif et sans référence, ils ont sollicité le week-end pour apprêter toutes les affaires de Mme Yamb dans l’attente de cette sanction suprême.
C’était en plein dans le mille. Car, Mamadou Koulibaly n’est pas à sa première expérience amère de la raison d’État. Le 18 avril 2004, donc sous le pouvoir de Laurent Gbagbo et alors qu’il était président de l’Assemblée nationale et donc N°2 de l’État, Dr Antoine Ahua Junior, son conseiller ivoiro-canadien était expulsé du pays. Le 14 décembre de la même année, ce dernier revenait au pays sans crier gare. Arrêté à l’aéroport, il sera renvoyé au Canada, manu militari.
Entré en fronde ouverte contre le pouvoir Gbagbo, Dr Ahua ralliera le RDR et il regagnera le pays en 2011. Mais l’idylle sera de très courte durée. Nommé DGA, le 22 décembre 2011, de la Société de développement touristique de la région des Lacs (SODERTOUR-Lacs), il sera accusé, le 4 mai 2012, d’imposture par le conseil d’administration. Et un an plus, il claquait la porte du RDR pour disparaître des écrans-radars.
Mais, à l’instar de nombre de ses compatriotes d’origine camerounaise très actifs sur la politique ivoirienne (Saïd Penda, Franklin Nyamsi, Calixte Béyala…), il n’est pas certain que Nathalie Yamb entre dans le silence et l’oubli. C’est sûr que les Ivoiriens entendront parler d’elle.
F. M. Bally
Après Antoine Ahua Junior en 2004,c’est le tour de Nathalie Yamb en 2019.
Décidément Koulby n’a pas de chance avec ses porteurs d’eau.
Bon avis aux panafricains le mercato est donc ouvert pour un recrutement du club de 8 ième division ( hé pardon pour le parti Lider) du magnanime Presi Koulby.
À chacun sa lorgnette !!