Manuella YAPI
Le président du Front populaire ivoirien (FPI, oppositin) Pascal Affi N’Guessan, a affirmé samedi à Abidjan que « c’était une erreur de dire Gbagbo ou rien » parce que le « combat doit se poursuivre », en allusion à la dissidence du parti qui a boycotté tous les scrutins organisés dans le pays depuis la chute de l’ex-président ivoirien en 2011.
« En politique comme dans la vie, il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. (…) C’était une erreur de dire Gbagbo ou rien parce que cela signifiait que nous n’avions (pas d’) alternative, or notre combat doit se poursuivre », a dit M. N’Guessan face à la presse, en marge de la 5e assemblée générale ordinaire de l’organisation des femmes de son parti.
Accusé par la dissidence de collaborer avec le pouvoir, il a expliqué son choix d’opter pour une « alternative, un autre schéma possible, un autre leadership » le temps de l’absence de M. Gbagbo, fondateur de cette formation politique, afin de « rester dans la vie politique, réorganiser le parti ».
« Malgré l’adversité nous avons persévéré dans la voie de faire exister le FPI, de ne pas boycotter le élections », pour qu’une fois libre Laurent Gbagbo « vienne trouver un parti fort, prêt à poursuivre le combat pour la reconquête du pouvoir », et dans « le cas contraire, que nous soyons suffisamment forts pour porter à la tête de l’Etat un autre candidat qui allait poursuivre le combat », s’est justifié Affi N’Guessan.
Selon lui, « grâce au travail » abattu par ses collaboratuers et lui-même, « aujourd’hui le Fpi est prêt » pour « aborder sereinement l’échéance de 2020, malgré la situation hypothétique dans laquelle se trouve le président Gbagbo », qui est en liberté conditionnelle en Belgique, après son acquittement par la Cour pénale internationale mi-janvier.
En ce qui concerne la dissidence, également appelée le camp « Gbagbo ou rien », Affi N’Guessan a souligné que son équipe n’a « jamais pris de sanction contre (eux) malgré le fait qu’ils utilisent frauduleusement des titres au sein du parti », afin de montrer qu’ils restent « ouverts » pour d’éventuelles retrouvailles.
Quelques heures plus tôt, lors d’une cérémonie parallèle des « Gbagbo ou rien » dans la commune de Yopougon (Ouest d’Abidjan), Simone Gbagbo a affirmé que son époux « ne doit pas être l’unique objet (des) revendications » du Fpi.
Après plusieurs années de boycott, la dissidence du Fpi a décidé de participer au jeu politique, notamment la présidentielle de 2020.
Depuis 2014 le Fpi est secoué par une crise interne avec d’un côté le camp du président légal du parti Affi N’Guessan et de l’autre la dissidence, qui a porté Laurent Gbagbo à sa tête, après avoir destitué M. N’Guessan en 2015
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Commentaires Facebook