« La Commission électorale est confligène » en Côte-d’Ivoire, Bédié n’en veut toujours pas !

Serge Alain KOFFI

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) Henri Konan Bédié, a de nouveau récusé jeudi la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI), la jugeant « confligène et incapable » d’organiser la prochaine élection présidentielle d’octobre 2020, qui cristallise déjà les tensions dans le pays.

« La Commission électorale mise en place est confligène et incapable d’organiser des élections justes, libres, transparentes et crédibles en 2020 », a déclaré Henri Konan Bédié, dans son discours, lors de la cérémonie de signature officielle du manifeste de la dernière née des plateformes politiques en Côte d’Ivoire: la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP).

La cérémonie qui a rassemblé du monde dans la salle de l’auditorium du siège du PDCI, marquait également le lancement officiel des activités de cette coalition.

Porté le 6 novembre à la tête de cette plateforme dont il est l’initiateur, Henri Konan Bédié, 85 ans, a fait un état des lieux sévère de la gouvernance du gouvernement du chef de l’Etat Alassane Ouattara et noté son incapacité à gérer efficacement les secteurs de production nationale.

Comme presqu’à chacune de ses sorties depuis sa rupture d’avec le pouvoir, le président du PDCI n’a pas manqué de lancer des piques aux dirigeants du parti présidentiel, les qualifiant de « fossoyeurs de la démocratie et adeptes de l’intimidation et de la violation des libertés publiques et des droits humains ».

« Malgré leurs veines incantations, notre Coalition Politique, la CDRP, est bien là, comme vous le constatez vous-même », a-t-il ajouté, en présence des présidents ou leurs représentants des 17 partis formant la CDRP.

Parmi ces formations politiques figurent le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) de Charles Blé Goudé, représenté par son numéro deux Roselin Bly et deux autres partis proches de l’ancien président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro.

Il s’agit du Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI), dirigé par le député Kanigui Soro et le Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles (MVCI) du présidé par Félicien Sékongo.

L’un après l’autre, les 17 présidents ont publiquement et officiellement paraphé le manifeste, sous les flashs des reporters photographes, après sa lecture par le secrétaire permanent de la CDRP, Maurice Guikahué, par ailleurs secrétaire exécutif du PDCI.

Selon Henri Konan Bédié, ce manifeste est « un document de propositions d’engagement que prend la CDRP auprès du peuple de Côte d’Ivoire en vue de sauvegarder les acquis démocratiques et restaurer les libertés publiques et l’état de droit ».

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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