Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a affirmé jeudi 28 novembre avoir provoqué la collision entre deux hélicoptères français dans laquelle 13 soldats ont trouvé la mort au Mali, en forçant un des appareils à battre en retraite après une embuscade. Ce que dément formellement la France.
Les deux hélicoptères militaires français sont entrés en collision lundi durant une opération de combat de nuit contre des djihadistes dans le sud du Mali en guerre. Selon l’armée française, ils avaient été appelés en appui de commandos parachutistes engagés contre des ennemis, dans un secteur où la force antidjihadiste française Barkhane mène régulièrement des opérations contre les groupes armés, dont le groupe Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).
Qui étaient les 13 militaires français tués dans une collision d’hélicoptères au Mali ?
Dans un communiqué publié sur ses chaînes Telegram habituelles, l’EI a affirmé avoir tendu une embuscade à un convoi de soldats français dans la région de Ménaka, et des affrontements ont éclaté.
« C’est absolument faux »
Un hélicoptère transportant des renforts pour aider les troupes au sol a tenté d’atterrir sur le lieu de l’embuscade, mais « les soldats du califat ont tiré en direction de l’appareil, le forçant à se retirer et au final il est entré en collision avec un autre hélicoptère causant la mort de 13 soldats », selon le communiqué.
Une version démentie par l’armée française. « C’est absolument faux », a déclaré le chef d’état-major François Lecointre sur RFI. « Ce qui est vrai, c’est qu’il y a eu collision dans une opération de combat très complexe, qui nécessite […] une très fine coordination. » « Il n’y a pas eu de prise à partie par les djihadistes qui étaient poursuivis et marqués au sol. Il n’y a pas eu de retrait d’un appareil face à un tir de djihadistes », a encore affirmé le général Lecointre.
Les deux boîtes noires des appareils ont été récupérées pour être analysées par des enquêteurs. « Dans les prochains jours, elles vont parler », a assuré le général Lecointre sur France-Inter.
« Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé, a-t-il ajouté, mais une opération militaire au Sahel, c’est toujours un exercice de très haute couture […] qui exige une coordination extrêmement fine, dans des conditions toujours difficiles, dans des conditions de combat », a-t-il expliqué
L’Obs avec AFP
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