Traffic de stupéfiants: Des hauts fonctionnaires de la Côte-d’Ivoire formés à bord de la Somme (Bâtiment de commandement)

Gaël Cogné

Comment améliorer la lutte contre le traffic de stupéfiants dans le golfe de Guinée ? Pour l’ONUDC (Office des Nations unies contre la Drogue et le Crime), cela passe par le renforcement des capacités de la Côte d’Ivoire à lutter contre les associations criminelles qui, depuis peu, se montrent plus actives dans cette zone que dans l’océan Indien.

C’est ainsi que douze hauts fonctionnaires ivoiriens ont été accueillis pendant deux jours à bord du bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Somme lors d’un transit entre Tema (Ghana) et Abidjan (Côte d’Ivoire). Objectif : faire découvrir la vie à bord et surtout compléter leur formation en matière d’Action de l’Etat en mer (AEM). Ces fonctionnaires, tous susceptibles d’intervenir dans ce domaine, ont ainsi pu approfondir leurs connaissances théoriques du droit de la mer en confrontant leurs visions de l’AEM aux procédures appliquées par une équipe de visite française. Ils ont pu suivre un premier module « analyse du droit de la mer », un deuxième durant lequel un procès de piraterie a été simulé et un troisième dédié aux explications de différents acteurs du bord sur l’organisation française de la lutte contre le narcotrafic. Un focus, avec démonstration, a été consacré au rôle d’une équipe de visite. L’idée étant de mieux appréhender les difficultés qu’elle peut rencontrer.

Cette formation a été réalisée juste après l’exercice Grand African Nemo (GANo 2019), plus gros exercice aéromaritime en Afrique de l’Ouest. Grand African Nemo a réuni 35 bâtiments et sept aéronefs des 19 pays riverains du golfe de Guinée, ainsi que de 6 marines occidentales (Belgique, Brésil, Espagne, Etats-Unis, France et Portugal). Ces manoeuvres ont permis de conduire 29 exercices menés en dix jours, mais aussi des opérations réelles sur deux cas de brigandage et une saisie de 1.26 tonne de cocaïne par la marine sénégalaise. GANo s’est achevé le 6 novembre par l’embarquement de hautes autorités politiques et militaires françaises et étrangères à bord du BCR Somme. Côté français, on explique que ce rendez-vous a été réussi grâce à l’implication de tout le réseau des coopérants marine, des attachés de Défense et des éléments ou forces français stationnées autour du golfe de Guinée. Un réseau qui contribue déjà au soutien logistique et opérationnel des unités à la mer déployées en opération Corymbe dans cette zone qui intègre 6000 kilomètres de côtes entre le Cap Vert et l’Angola. Il peut, en particulier, s’appuyer sur Eléments Français au Sénégal (EFS) qui mettent notamment en oeuvre un avion de surveillance maritime Falcon 50, les Forces Françaises en Côte-d’Ivoire (FFCI) ainsi que les Eléments Français au Gabon (EFG) qui prolongent à terre en Afrique centrale l’action des forces en mer.

Source: Meretmarine.com

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