(Agence Ecofin) – Confrontée à la montée en puissance « du loto ghanéen » pratiqué illégalement depuis ces dernières années dans le pays, la Loterie nationale de Côte d’Ivoire (Lonaci) a décidé de s’inspirer du modèle économique de son homologue du Ghana, la National lottery authority (LNA).
Une mission de travail conduite par le directeur général de la Lonaci, Dramane Coulibaly (photo), a été effectuée à Accra, le 16 novembre dernier.
Cette rencontre a été l’occasion pour les responsables de la loterie ivoirienne de découvrir les réformes entreprises par la LNA pour renforcer sa compétitivité. Il s’agit notamment de la numérisation et la création d’un système cashlite via les « e-kiosk Concept » ainsi que les terminaux de point de vente android.
S’agissant du « e-kiosk Concept », c’est un partenariat public-privé visant à moderniser les activités de l’entreprise de loterie au Ghana. Ce système offrira des services tels que des produits de loterie, des services bancaires, de l’argent mobile, la réception des envois de fonds, le paiement des services publics, des services de messagerie ainsi que le paiement des redevances de télévision et des agences gouvernementales partenaires.
Afin de surveiller les ventes et les revenus générés en temps réel, la LNA a également mis en place de nouveaux terminaux de point de vente, appelés terminaux de point de vente android, dotés de fonctions spéciales permettant de surveiller les activités du jour et d’assurer la transparence et la responsabilité des utilisateurs.
Pour sa part, la délégation ivoirienne a exprimé sa volonté de former un partenariat et d’apprendre auprès de la LNA qui est une référence, en ce qui concerne les activités, la réglementation et les activités liées aux loteries.
Selon une étude réalisée par la Lonaci, « le loto ghanéen » disposerait de près de 5000 points de vente et réaliserait au moins un chiffre d’affaires annuel de plus de 36 milliards FCFA (environ 60 millions $) en Côte d’Ivoire.
André Chadrak
Bon, après les cris d’orfraie, les menaces,… enfin l’école ! Le succès du loto Ghanéen repose surtout sur les gains, fréquents, nombreux, consistants. Loin de l’esprit de « Djinamori du marché » pratiqué par la Lonaci, où très peu gagnent pendant que l’organisateur s’en met plein les fouilles. Que la Lonaci s’inspire de l’économie d’échelle plutôt que de chercher à tout gagner ici et maintenant : la française des jeux redistribue 90% des sommes collectées aux parieurs et joueurs. Quelle est la clé de répartition des gains de la Lonaci ? Allez donc à l’école du Ghana ! Le public est quand même moins bête qu’on le croit, pour accepter de jouer sans gagner au niveau local quand les gains sont continuels et substantiels au loto Ghanéen.