Par Connectionivoirienne
Moussa Dosso s’imprègne des réalités du terrain
Ministre des Ressources animales et halieutiques depuis le gouvernement du 4 septembre 2109, Moussa Dosso a entrepris lundi une visite de terrain à Bingerville et à Port-Bouët. Il est allé s’imprégner des succès et des difficultés des promoteurs agricoles. Il a ainsi visité des fermes agricoles privées et un centre de formation spécialisé dans l’élevage des bovins.
Tout a commencé par la ferme ‘’Nouvelle Normandia’’ appartenant à Charles Emmanuel Yacé, producteur de lait à partir de vaches. Cette ferme produit 800 litres de lait par jour et le ministre a été émerveillé par la qualité des investissements, appelant même à suivre l’exemple de ce promoteur. Comme M. Yacé, un jeune éleveur de pondeuses a reçu la visite de la délégation ministérielle. Oulaï Serge qui dit avoir reçu un prêt de 2 millions de FCFA d’une âme généreuse pour lancer son activité, se trouve à une capacité de production de 17 plaquettes d’œufs jour. Il possède 800 pondeuses et réalise un bénéfice net de 4 mille FCFA par jour.
L’enthousiasme du ministre sera toutefois contrarié quand il découvre le centre de formation du Padeci. Un centre spécialisé dans l’insémination artificielle et la promotion de l’élevage, aujourd’hui, l’ombre de lui-même. Ses capacités de production sont réduites, alors qu’il avait bénéficié d’un effort d’équipement. Le centre ne possède plus que 9 vaches, au grand étonnement du ministre. Lequel a demandé séance tenante qu’on lui explique les choses. A la suite des explications données par Dr Traoré Moussa, le ministre Dosso tiendra aux responsables dudit centre un discours sans ambages. « Il est important d’être clair et précis avec les jeunes lorsqu’on leur propose un projet. Leur maturité politique fait qu’ils n’acceptent pas qu’on leur dise des choses ou qu’on leur fasse des promesses sans lendemain. Cette façon de faire peut les rendre violents », a sermonné Moussa Dosso avant de mettre le cap sur le site du Sara 2019.
Ici, les travaux vont bon train et il a pu le constater en compagnie de la commissaire générale Condé Djénébou. Après une visite guidée le ministre des ressources animales et halieutiques a traduit sa vision du Sara. Pour lui, cette cinquième édition devrait permettre à la Côte d’Ivoire d’acquérir le savoir-faire de certains pays en matière d’élevage. Ceci, en vue de réduire considérablement les importations et la dépendance vis-à-vis de l’extérieur en matière de protéines animales.
A côté de cet aspect, Moussa Dosso a fait valoir qu’à ce Salon, la Côte d’Ivoire aura aussi son expertise à partager et à vendre eu égard à ce qu’il a pu voir dans les fermes visitées comme le croisement des espèces chez Charles Emmanuel Yacé à Bingerville.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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