Lutte contre le travail des enfants en Côte-d’Ivoire: La Première Dame sur plusieurs fronts

La Première Dame de la Côte d’Ivoire, Mme Dominique Ouattara, est très engagée dans la lutte contre le travail des enfants dans son pays. En effet, elle préside le Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS) créé en novembre 2011 en même temps que le Comité interministériel de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CIM).

A la tête de ce comité, l’épouse du chef de l’Etat est au four et au moulin pour que les enfants soient à l’école plutôt que dans des ateliers, des plantations de cacao ou de café, en train d’effectuer des travaux dangereux pour leur âge.

Ainsi, des actions sont menées dans les domaines de la prévention du travail des enfants, de la protection des enfants qui en sont victimes, de la poursuite et de la répression des trafiquants et dans celui de la coordination et du suivi-évaluation de la lutte.

Centres d’accueil pour enfants en détresse

On notera l’action de la fondation de Mme Ouattara, à savoir la Fondation Children of Africa. Il s’agit de la construction, en 2018, d’un centre d’accueil pour enfants en détresse à Soubré, en zone cacaoyère pour assurer une protection et une prise en charge adéquate des enfants victimes de la traite et de l’exploitation qui sont retirés des mains des trafiquants. Deux autres centres d’accueil sont en cours de finition à Bouaké et à Ferkessédougou.

Les actions de la Première Dame ne se limitent pas seulement à la Côte d’Ivoire. Elles se font aussi aux niveaux sous-régional et international avec pour but de susciter l’implication des partenaires en dehors de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre le travail des enfants. Ainsi, pour lutter en amont contre la traite transfrontalière des enfants, des accords de coopération ont été signés, sous l’égide de l’épouse du chef de l’Etat, avec le Mali, le Burkina Faso et le Ghana, respectivement en 2011, 2013 et en 2016.

Lutte en amont et plaidoyers

La Première Dame ivoirienne s’investit également dans le plaidoyer. Ainsi, elle a organisé, en 2017, à Abidjan, la Conférence des Premières Dames de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel sur la lutte contre la traite transfrontalière et le travail des enfants. Les épouses de chefs d’Etat de 14 pays y ont participé.

Sur le plan international, le plaidoyer de Mme Ouattara se fait auprès de personnalités européennes et américaines. Dans ce cadre, elle a rencontré la Secrétaire d’Etat américaine, Mme Hilary Clinton, le sénateur Tom Harkin et le congressman Eliot Engel. Avec ces personnalités américaines, la Première Dame a présenté les efforts déployés par la Côte d’Ivoire pour lutter contre la traite et le travail des enfants en vue de bénéficier de leurs conseils. L’épouse du chef de l’Etat a également rencontré, en 2016, à Genève en Suisse, le directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), Guy Rider, ainsi que les ministres en charge du travail de l’USDOL (département du travail américain.)Les plaidoyers menés à ces occasions ont permis l’élaboration, en 2017, d’une liste des travaux légers autorisés aux enfants dont l’âge est compris entre 13 et 16 ans.

« Des progrès appréciables » reconnus

En sa qualité de présidente du CNS, Mme Ouattara a participé à des rencontres internationales sur la problématique du travail des enfants. Ainsi, elle a conduit des missions aux réunions annuelles du Groupe de coordination des actions de lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture (CCLCCG), aux conférences mondiales sur le cacao organisées par l’Organisation internationale du Cacao (ICCO) à Amsterdam en 2014, à Bavaro en 2016 et à Berlin en 2018. La Première Dame a également participé, en 2015, à la rencontre d’échanges avec le Département Afrique de l’Atlantic Council à Washington DC ; au dialogue de haut niveau qui a eu lieu en 2016 à New York sur l’Alliance mondiale visant à éliminer le travail des enfants et au cours duquel a été officiellement lancée ladite Alliance ; à la conférence mondiale sur l’élimination durable du travail des enfants en 2014 à Brasilia au Brésil et en 2017 à Buenos Aires en Argentine. Il est à noter que la Côte d’Ivoire n’a pas fait que participer à des rencontres internationales sur le travail des enfants ; elle en a aussi abritées. C’est le cas, par exemple, de la Conférence de l’ICCO qui a eu lieu en 2012 à Abidjan et de la réunion consultative pour l’Afrique de l’Ouest et du Nord sur l’Alliance 8.7 des Objectifs du développement durable (ODD) tenue en 2016 à Abidjan.

Les efforts de la Côte d’Ivoire contre le travail des enfants ont été reconnus au niveau international. En effet, le pays de feu Félix Houphouët Boigny a été bien noté dans le rapport 2018 du Département du travail des Etats-Unis d’Amérique sur les pires formes de travail des enfants. Il y est mentionné que « la Côte d’Ivoire a réalisé des progrès appréciables sur la voie de l’élimination des pires formes de travail des enfants ». Dans son rapport, le Département du travail américain a attribué à la Côte d’Ivoire « la plus haute évaluation des avancées significatives » ainsi que « la plus haute évaluation durant 6 années consécutives ».

René Tiecoura ( Source Lebanco.net)

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