Le gouvernement cherche une solution à la baisse des salaires des diplomates
Le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Marcel Amon-Tanoh, était l’invité de l’émission « RTI 1 reçoit » de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (média d’Etat) du mardi 12 novembre. Répondant aux questions des journalistes Adama Konéde la RTI et de César Ebrokié du journal « Notre Voie » (quotidien proche de l’opposition politique), le chef de la diplomatie ivoirienne a rassuré les diplomates et les fonctionnaires des ambassades ivoiriennes quant à la résolution de la question de la fluctuation de leurs salaires.
« C’est un dossier qui est au niveau du Premier ministre actuellement et qui va se résoudre parce qu’effectivement il y a un manque à gagner. Le diplomate peut parfois perdre une partie non négligeable de son pouvoir d’achat», a-t-il expliqué.
Cela dit, Marcel Amon Tanoh se veut réaliste et veut œuvrer selon les ressources de l’Etat. « Quand on parle de ressources financières, il y’a le problème de l’adéquation entre les ressources de l’Etat et résoudre les problèmes », dira-t-il avant de d’ajouter que son département devra regarder et analyser le coût de ce réajustement en fonction des possibilités financières du pays.
Sur cette question de perte de salaires, il faut préciser que ne sont concernés que les diplomates et les fonctionnaires (non diplomates) des ambassades dont les salaires sont libellés en dollar américain, même si le pays accréditaire utilise, au niveau local, une autre monnaie telle que le pesos (Mexique), le yen (Japon) et le dollar canadien (Canada).
Les pertes salariales ont commencé depuis 2013, avec la hausse progressive de la valeur du dollar qui se situe à ce jour à plus de 600 F CFA pour 1 dollar US. Le diplomate ivoirien et le fonctionnaire à l’étranger enregistrent tous les mois des pertes considérables sur leurs salaires, les empêchant ainsi de planifier efficacement leurs projets.
L’Etat ayant la responsabilité de stabiliser le salaire de ses fonctionnaires et agents à l’étranger, la plupart des pays africains se sont attelés à régler cette question.Ainsi, au Sénégal la parité est fixée à 1 dollar US pour 448,03 F CFA, le Burkina Faso, 1 dollar pour 423 F CFA, etc.
En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly avait pris l’engagement ferme, à Washington, de régler cette question au 1er janvier 2019. Aussi, un projet d’arrêté fixant la parité du dollar à 500 F CFA a-t-il été élaboré par le ministère des Affaires étrangères et soumis à l’appréciation des autorités compétentes.
Marcel Amon Tanoh a abordé également, au cours de cet entretien d’une heure et demie, des questions liées à la présence de la Côte d’Ivoire au Conseil de sécurité des Nations Unies ou encore à la vision ivoirienne de la politique internationale.
JS Dagou
Lebanco.net
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