Grève illimitée en cours en Côte-d’Ivoire au ministère de l’Enseignement supérieur, les agents ne démordent pas

Par Connectionivoirienne

Après des jours de grève et des relances, des interpellations par voie de presse et des lettres ouvertes, les agents de la direction centrale du ministère de l’enseignement supérieur (qui compte 18 directions au total) ont décidé d’une grève illimitée à compter de ce mercredi 13 novembre 2019.

C’est la principale information donnée au cours d’un point de presse tenu mardi au 7e étage de l’immeuble Symphonie au Plateau. Un immeuble sans ascenseur depuis des années. Le secrétaire général du Syndicat des agents de l’Administration Centrale du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SYAAC-MESRS) a dit être excédé par le mépris du ministre Mabri Toikeusse depuis que le problème lié aux primes des agents se pose.

Ils sont 500 agents qui revendiquent des primes comme cela est d’actualité dans les autres départements ministériels générant des ressources financières. Au ministère de l’enseignement supérieur malgré une mesure prise dans le sens du versement d’une prime aux agents depuis 2010, le ministre Mabri ferait de la réticence en refusant de signer l’arrêté ministériel, selon le syndicat.

« En effet, malgré les colossales ressources financières générées, le personnel n’en bénéficie pas. Pourtant, il existe un arrêté qui lui donne droit aux primes sur ces ressources financières générées. Il s’agit de l’arrêté No81 MEF DGTCP RGF-CE du 22 février 2010 portant création d’une régie d’avances auprès de la direction des affaires administratives et financières du ministère », a révélé dans le propos liminaire, Eric Koffo, chargé des affaires juridiques du syndicat. Ces ressources, a-t-il dit, se chiffrent en milliards de FCFA. Et selon l’arrêté susmentionné, 40 % des montants générés par les différentes activités ordinaires du ministère devraient revenir aux agents. Mais jusque-là rien.

A titre d’illustration, les syndicalistes relèvent que pour la seule année 2017, le volet préinscription en ligne des nouveaux bacheliers, 80 mille au total, a produit 800 millions de FCFA. Autant d’argent qui passe sous leurs yeux sans qu’ils ne reçoivent un seul sou.

Alors que leurs conditions de vie sont des plus préoccupantes, les agents disent ne pas comprendre la posture de la tutelle qui excelle plus dans les cérémonies d’hommage à sa personne qu’à l’amélioration du mieux-être des travailleurs. Ils ont interpellé le premier ministre et les plus hautes autorités à se pencher sur leur situation.

SD à Abidjan

sdebailly@yahoo.fr

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