Par Connectionivoirienne
Après les avocats qui ont claqué la porte de la salle d’audience de la chambre d’accusation mercredi, après que le tribunal a requalifié les faits faisant désormais valoir des charges de ‘’torture, viol et homicide volontaire’’ pour justifier la tenue d’un nouveau procès, c’était au tour du parti créé par Blé Goudé d’exprimer sa position. Le vendredi 8 novembre 2017, face à la presse, Dr Saraka, secrétaire général et Roselyn Bly 1er vice-président ont dénoncé un harcèlement judiciaire relevant que la justice ivoirienne s’arroge un droit auquel il avait renoncé en transférant Blé Goudé à La Haye après 14 mois de détention en ‘’résidence protégée’’«La justice veut l’empêcher Blé Goudé de participer à la vie politique en Côte-Ivoire», le Cojep accuse….
Pour le Cojep cette nouvelle affaire qui sera jugée par une cour criminelle est l’expression d’un ‘’harcèlement politique’’. Le Cojep a apporté son soutien à son leader devant cette autre difficulté à laquelle il fait face depuis la fin de la crise postélectorale de 2011. Le parti a toutefois appelé au calme et réitéré son ambition d’une ‘’réconciliation sincère’’ entre les fils de Côte d’Ivoire. « Le Cojep n’appellera jamais à la violence dans les rues mais usera de tous les moyens pacifiques » pour dénoncer cette situation, a déclaré Dr Saraka. Pour le conférencier, ce qui se passe ici à Abidjan, ne perturbe en rien le leader en liberté sous conditions aux Pays-Bas.
Faisant une analyse politique de cette affaire, le secrétaire général du Cojep a dit : « Charles Blé Goudé n’est pas jugé pour ce qu’il a fait mais pour ce qu’il est. Il est vu comme un adversaire redoutable. Or il n’est candidat qu’à la réconciliation en 2020. La justice ivoirienne veut l’empêcher de participer pleinement à la vie politique de son pays ». A la question de savoir si Blé Goudé n’est pas victime de l’échec des négociations souterraines entre lui et le pouvoir en vue de faciliter son retour, Dr Saraka a eu cette réponse : « Il n’y a pas eu de discussions entre le pouvoir et nous. Si c’était le cas, ce serait nous qui serions à ces négociations. Or nous n’avons jamais été contactés. Il n’est donc pas possible d’affirmer avec preuves qu’il y a eu des négociations ». Pour Roselyn Bly, si c’est le rapprochement d’avec Konan Bédié qui est la cause de ces nouvelles poursuites, cela n’est pas pertinent. Il analyse que cette adhésion à la plateforme de Bédié est un choix libre qui s’inscrit dans la vision de paix de son leader. « La plateforme de Bédié c’est pour la paix et ces poursuites ne peuvent nous décourager et nous détourner de ce choix », a expliqué M. Bly. Puis Dr Saraka de conclure que tout ce qui arrive à Blé Goudé n’est que le passage par l’épreuve de feu pour être purifié comme l’or.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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