Par Connectionivoirienne
Ce que dit la loi
Le 24 octobre 2019, par décision du chef d’état-major général des armées, le commandant Fofana Abdoulaye de la Garde républicaine a été révoqué des forces armées de Côte d’Ivoire pour désertion. Cette décision lourde de conséquence pour le concerné fait jaser.
Le Cemga, le général de division Lassina Doumbia est-il dans ses prérogatives ? Y a-t-il un abus de pouvoir de sa part ?
Les textes visés par la décision devraient éclairer l’opinion.
L’article 32 de la loi portant organisation de la Défense et des forces armées de Côte d’Ivoire dispose en son alinéa 1 : « Le Chef d’Etat-major Général des Armées exerce le commandement effectif des Armées et est placé sous l’autorité du Ministre chargé de la Défense. Il prend l’initiative des études et des mesures propres à assurer l’exécution des missions des Armées et à coordonner leurs actions. Il est responsable de la préparation des Armées dont il a la charge en vue de leur emploi… »
Ce passage de la loi de 2016 établit les prérogatives et le canevas des compétences du chef d’état-major général des armées lequel agit sous l’autorité du ministre en charge de la Défense qui est son supérieur hiérarchique immédiat. Vu sous cet angle, on se demanderait si le ministre de la Défense a eu son mot à dire dans cette affaire.
La loi n°2018-861 du 19 novembre 2018 portant ratification de l’ordonnance n°2018-515 du 30 mai 2018 portant sanctions administratives applicables aux militaires donne un début de réponse à la décision du Cemga. En son article 3 : « Tout militaire totalisant plus de quinze (15) jours de désertion ou quatre-vingt-dix (90) jours de prison sur deux (2) années civiles consécutives, est radié des effectifs par décision du chef d’état-major général ou du commandement supérieur de la gendarmerie nationale ».
Cette disposition de la loi s’applique toutefois suivant certaines conditions.
Le commandant Fofana est un officier de l’armée. Sa radiation ne devrait intervenir que sur décision du président de la République, chef suprême des armées. Le chef d’état-major général, comme démontré plus haut est compétent pour prononcer la révocation dans les cas de désertion mais l’article 5 de la même loi relativise : « La révocation est définitive suite à la décision du chef d’état-major général pour les militaires du rang – la prise d’un arrêté du ministre en charge de la Défense confirmant la décision, pour les sous-officiers – la prise d’un décret confirmant la décision, pour les officiers. » Or là, les carottes semblent cuites pour le commandant Fofana.
Dans la procédure habituelle, selon un officier que nous avons contacté, la radiation obéit à un processus relativement long qui implique les supérieurs hiérarchiques immédiats du militaire concerné. Dans certains cas, ajoute notre source, une enquête est même diligentée pour apprécier la faute commise, ici la désertion.
Est-elle volontaire ou sous l’effet d’une contrainte pour le cas du commandant Fofana ? Affaire à suivre.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Ces gens-là restent incompréhensibles, et leur logique est illisible à moins qu’elle n’ait pour moteur la simple, basse et bête méchanceté et l’envie de nuire. Parce qu’on dirait qu’ils travaillent pour donner du grain à moudre à leurs adversaires, et des motifs supplémentaires d’agitation du marigot. Bon on va faire économie de nos conseils et laisser les loups s’entre-mordre de partout.
================ L’ADIEU AU PARADIS ================
L’adieu au paradis….
Vous avez tout faux ! Je sais à quoi vous pensiez !
« L’adieu au paradis », publié en 1985, est une œuvre de Georges-Philippe Louis Demanois ! Un beau nom qui sonne « zo » comme Charles André Joseph Marie de Gaulle. Loin de la sonorité Wê qu’aurait donné DEMANOIN…
Alors sous les drapeaux, pour faire comme De Gaulle, Demanois le puriste, il est esthète en toute choses, s’était aventuré à écrire dans la presse et à donner son avis sur des questions de Société. Mal lui en pris !
Demanois le comprendra très vite. Sa place n’était pas dans ce milieu très hiérarchisé qui n’avait qu’un seul mot à la bouche : « La discipline fait la force des armées » !
Celui qui ne veut pas de son mode de fonctionnement peut lui dire : « Adieu au Paradis ! »
Et Georges-Philippe Louis Demanois deviendra tout simplement écrivain lui qui avec un diplôme d’enseignant brillamment obtenu à l’ENS, avait cru trouver un monde meilleur, juste et VERTUEUX sous les drapeaux !
Il est aujourd’hui Directeur de la MAISON DE LA CULTURE ET DE L’EDUCATION.
Peut-on dire que L’armée ivoirienne est un Paradis ?
Selon tous les livres saints le Paradis est si bon que nul n’oserait se hasarder à en sortir ne serait-ce que pour faire une petite course à la porte de l’enfer ! Même si c’est Soro le gardien de l’enfer.
De toute façon, la frontière entre les deux mondes doit être infime. Même pas de douanier soupçonneux pour celui qui veut quitter le Paradis et jeter un coup d’œil de l’autre côté. Mais gare à lui s’il veut revenir rependre sa place ….Les taxes d’entrée, de dédouanement même pour ta respiration seront très élevées …
===== ARMEE AFRICAINE ========
« Nul ne peut être nommé au grade ……. s’il n’a servi au moins ……. ans dans le grade de …………………. »
Voici un type de règlement qu’on retrouve dans les lois de certaines armées du monde.
Hélas chez nous, ce « NUL » ne s’applique à NUL SOLDAT !
On peut rêver de tous les sauts, à tel point que certains de nos militaires d’aujourd’hui s’étonneront que l’histoire des galons du Capitaine ROGER-FRÉDÉRIC ZINSOU, à Daloa en 1967, soit considérée comme un exploit !
Car en vérité de simple soldat on peut devenir Officier Supérieur désormais sans le long parcours classique. Il en va ainsi dans toutes les armées des « braves ! ». Un ami tchadien me racontait à cet effet l’histoire de ces chauffeurs, ayant eu cependant le grade de colonels dans l’armée de son pays, pour bravoure au champ de bataille.
Et ainsi on a des officiers supérieurs en attente de devenir officiers généraux et qui sont sensés exercer des fonctions officielles d’encadrement dans les troupes, mais n’ayant véritablement aucun sens du respect des lois fondamentales qui régissent l’Ordre militaire !
QUI FAIT QUOI ? ET QUI FAIT COMMENT ?
On se précipite aujourd’hui à mettre en cause aujourd’hui la régularité de la décision de révocation-radiation du Commandant Fofana Abdoulaye. Mais ses défenseurs (des hommes politiques) se gardent d’évoquer la régularité, au regard des lois militaires, de ses derniers « états » de service !
Parce que NOUS SOMMES SUR LE TERRAIN POLITIQUE !
L’ex magistrat Ange Olivier Grah, lui aussi radié des rangs de son corps, recommandait il y a peu de rester dans le droit et de laisser la politique. Lui qu’on retrouve si proche de certains camps aujourd’hui, ne croyait pas si bien dire.
========== INGOUVERNABLE JUSQU’À LA LIE ========
Face à une armée secouée de crises cycliques, on a précipité les changements de lois. La même loi a pu ainsi subir deux modifications majeures dans la même année.
Alors on retrouve un ensemble de lois organiques du commandement qui datent de 1996/1997 (souvenez de l’époque de la Radiation de Guei Robert !). Et un lot de modifications nouvelles qui ont été apportées en cinq ans.
De Guéi en 1996 à Fofana en 2019, attention …..
A y voir de près la mise au pas de notre armée est encore un grand chantier. Les « héros » de Forces Nouvelles, se sentent toujours au-dessus des vieilles lois de l’armée qu’ils ont vaincu au front ! Mais cette armée vaincue n’existe plus. Il y a une seule armée avec des chefs de parcours divers et d’horizons opposés ! Très opposés….
Le code de discipline retouché à plusieurs reprises dans l’impréparation, semblait fait et taillé sur mesure que pour les « sans- grade » ! Or à qui le chef doit-il donner l’exemple ? Aux Lacroux…
Au final, pour raisons de « désertion accentuée » un Commandant de notre armée, aux brillants états de service antérieurs, se voit notifier une décision de révocation-radiation, adressée à ses structures et dont lui-même est en copie ! Curieux ordre des choses…
Curieuse et déplorable fin de parcours.
============LE SYNDROME DE LA SOTRA=============
Dans les années 80, nous avions vécu à Abidjan un tragique accident de bus sur l’Autoroute du Nord. Un conducteur d’engins de la Sotra souffrant, s’est vu refuser la demande de permission pour aller se reposer. Quand l’entreprise très florissante alors s’adonnait à toutes sortes de fastes et de gabegies !
Malgré lui donc le chauffeur prit donc un des mastodontes qui lui était affecté et s’engagea en direction de la grande banlieue de YOP-City. A mi-chemin alors que le bus était plein à craquer, il sollicita son billeteur coincé au fond du bus, pour prendre le volant. Ce dernier lui conseilla de stopper au prochain arrêt à la sortie de l’autoroute pour qu’ils effectuent la passation de service, cette relève sollicitée.
N’en pouvant plus certainement, le chauffeur se leva de son poste brusquement à la grande surprise des passagers à ses côtés ! En laissant l’engin continuer sa course folle. Ce fut une terrible hécatombe humaine. Le chauffeur lui-même y laissa la vie. De mémoire de preneur de bus, on n’avait jamais vu une telle attitude !
Comparaison n’est pas raison j’en conviens !
Mais cette décision du CEMGA qui certainement est motivée par le maintien de l’ordre et de la discipline doit nous interpeller tous. A commencer par les politiciens. Il ne faut pas trop tirer sur la corde au risque d’ouvrir des feux et contre-feux dans tous les sens.
Par ailleurs, que les héros restent héros !
Quand on déserte, on a déserté, il faut assumer ses choix ! Peu importe alors ce qui adviendra par derrière. Il ne faut surtout pas jouer à la victimisation habituelle pour faire croire que c’est une nouvelle chasse aux sorcières ! Et nourrir ce faisant les politiciens à l’affut des dysfonctionnements vrais ou supposés du système étatique.
===========L’INJUSTICE OU LE DÉSORDRE ? ================
Au temps du « Fauteuil Blanc », le Commandant Fofana, n’était certainement pas né. Ou il devrait être un gamin.
Le Fauteuil blanc était une émission phare de notre télévision nationale avec comme animateur le Directeur lui-même, feu Ben SOUMAHORO. Les invités ? Les hommes politiques soumis au feu sacré de l’interview en direct ! Pour ne pas dire étalés à plate couture par un journaliste qui en faisait dans la démesure et l’irrespect !
Le générique de cette émission était une citation du Président Félix HOUPHOUET BOIGNY qui rappelait que s’il avait à choisir entre l’INJUSTICE et LE DESORDRE, il n’hésiterait point à opter pour le premier choix. Le désordre pour Houphouët Boigny c’était le plus péril de la nation, avec la fin de toutes les libertés comme LE LAST DES LAST ! Or l’injustice peut être corrigée si Dieu nous prête vie !
Restaurer l’ordre est donc une priorité essentielle dans la nation, et surtout dans l’armée. Un Etat devenu ingouvernable un jour, RISQUE DE LE RESTER TRES LONGTEMPS !!!!
========= DEVENIR PRÉSIDENT OU TOUT MELANGER =========
L’ancien chef de la défunte organisation du MPCI semble être orphelin de l’époque de gloire de Bouaké. Chef d’un « état » dans l’Etat de Côte d’Ivoire.
Victimisation à outrance, exposition des « carences supposées » des hommes au pouvoir depuis l’étranger, fragilisation de l’état dans toutes ses décisions voici le premier niveau de frappe ! Et tous les moyens seront bons dans cette Europe des libertés permises où point besoin de demande insistante pour tenir un meeting, de Venise à Brest, de Lille à Francfort ! Et les nouvelles technologies se chargeront du reste.
On a même vu ses hommes dénoncer des décisions économiques de l’Etat de Côte d’Ivoire parce que ces décisions bloquaient tout simplement leurs affaires personnelles : cas de la loi sur l’interdiction d’importation des véhicules âgés de plus de cinq ans etc.
Tout rappelle Bouaké, la belle capitale ! A rendre ingouvernable un état on hérite d’un « Etat Forces Nouvelles ».
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