Chers parents, je voudrais qu’on salue quelqu’un avant de commencer, mais ce n’est pas n’importe qui. On va saluer celui qui incarne la résistance, le combat que nous sommes en train de mener. On va saluer celui qui ne plie pas l’échine. On va saluer celui qui estime qu’un homme quand il est né homme, il ne doit pas baisser la tête devant n’importe quelle adversité. On va saluer quelqu’un qui est toujours debout, on va saluer quelqu’un qui est toujours digne. On va saluer quelqu’un qui nous inspire nous tous et pour qui nous sommes là, mobilisés, déterminés, toujours prêts à aller de l’avant, de victoire en victoire. Je voudrais qu’on se lève et qu’on applaudisse pendant une minute, en guise de salutation pour lui dire que nous le soutenons, pour lui dire qu’il peut compter sur nous, pour lui dire quand il tient, nous tenons. Je voudrais qu’on puisse saluer ensemble le président Laurent GBAGBO…
Et pour qu’il sache que nous sommes prêts pour lui, nous allons lui chanter cette chanson: « Gbagbo Ayooo, Gbagbo Ayooo, Gbagbo ayoooo, Gbagbo ayo ka ka ka ka… » Merci!
Ainsi, nous sommes ce soir à Ampain et je voudrais tout naturellement vous transmettre les salutations du président Gbagbo. Avant de venir ici j’ai parlé avec lui, je l’ai informé de ce que nous venons vous rendre visite. Il a simplement dit de vous demander de tenir encore un peu. Il dit c’est fini, l’essentiel est fait mais il y a les détails qu’on est en train de gérer et dans ces détails là il vous demande de tenir encore un peu. C’est ce que nous faisons.
Pour vous dire que la résistance que vous avez faite, les souffrances que vous avez endurées ont porté leurs fruits. Les pleurs que nous avons eus, nos parents qui sont morts, nos enfants qui souffrent ici l’exil, nos enfants pour qui la vie a changé depuis 2011, je voudrais vous dire que ces souffrances, ces douleurs, ces pleurs n’ont pas été vains et vous pouvez en être fiers.
[…] Gbagbo va sortir. C’est pourquoi vers la fin de ce film là il ne faudrait pas que nous mêmes nous manquions de sérénité. Toute notre énergie, toute notre détermination doit être axée sur la libération totale de Laurent GBAGBO. Tout ce que les gens font autour de sa libération, c’est pour nous éprouver encore. C’est pour savoir si nous pouvons tenir jusqu’au bout. C’est pour savoir si on a encore de la force en nous, si nous avons encore de la résistance en nous. Ils sont en train d’éprouver notre dernier souffle.
Lorsque vous faites une course de marathon, une course de fond, c’est l’endurance qui compte. Il ne s’agit pas d’aller vite pour s’essouffler et ne pas arriver. Mais il faut savoir doser sa course et le dernier kilomètre est toujours difficile. Ce sont ceux qui ont bien dosé leur course qui franchissent la ligne d’arrivée. Depuis 2002, nous résistons. Ils nous traquent, nous emprisonnent, nous tuent…mais nous sommes debout, nous dosons la course et nous avançons. Maintenant ils veulent voir si nous sommes capables de franchir cette ligne. Et c’est à ce moment là que certains d’entre nous veulent abandonner la course. C’est maintenant là que certains veulent chercher des raccourcis. Et c’est maintenant que certains d’entre nous essaient de trouver des déviations. Mais il n’y a pas de déviations. Le trajet qui reste est un trajet rectiligne. De là où nous sommes, nous voyons la ligne d’arrivée alors il ne faudrait pas chercher des raccourcis et des alternatives. Faudrait pas qu’on se demande « Mais est-ce qu’on peut arriver? est ce que Gbagbo n’est pas fatigué? Est ce que Gbagbo peut vraiment arriver? À partir du moment où on commence à se poser ce genre de question, le doute s’installe. Et le doute c’est le commencement de l’échec. Douter, c’est ouvrir la porte à l’échec. C’est la ferme conviction, la détermination de croire qu’on va y arriver, sans ambiguïté, sans état d’âme qui fera qu’on y arrivera effectivement.
Pour nous qui sommes là, sur qui Gbagbo compte, c’est quand Gbagbo n’est pas prêt à continuer que cela peut nous inquiéter, c’est quand Gbagbo n’est plus digne de continuer que cela peut nous inquiéter et qu’on peut commencer à douter. Mais Gbagbo ne doute même pas un seul instant, il ne tergiverse pas un seul instant, il est rempli de conviction, il est rempli d’assurance qu’il va franchir la ligne d’arrivée, et c’est nous qui doutons. Mais pourquoi doutons-nous?
Laurent Gbagbo est là et voit que les gens doutent, tergiversent. Il voit que les gens réfléchissent à des alternatives à Gbagbo en se disant « Ah Non est ce qu’on ne peut pas penser à remplacer Gbagbo? ». Mais si vous pensez à remplacer Gbagbo, il n’y a pas de différence entre ceux qui l’ont attaqué et vous. Si dans votre esprit aujourd’hui vous pensez à une alternative à Laurent GBAGBO et vous dites « les gens le fatiguent, le retiennent, alors trouvons d’autres voies et moyens, cela veut dire que vous voulez que Gbagbo disparaisse de la scène. Or ceux qui l’ont attaqué depuis 2002, leur objectif était que Gbagbo disparaisse de la scène. Alors ce qu’ils voulaient en 2002, c’est pratiquement la même chose que vous voulez en 2019. Alors devons nous dire que vous avez rallié leur position ? Et en déduire que vous étiez donc des infiltrés parmi nous ? Je ne pense pas que ce soit le cas, alors ressaisissez vous maintenant, pendant qu’il est encore temps. Il n’y a pas d’alternative à Laurent GBAGBO. Sinon l’alternative à Laurent GBAGBO s’appelle Laurent GBAGBO. C’est tout.
Et nous, nous sommes prêts pour ça, nous sommes déterminés pour ça. Et c’est pour ça que nous sommes là. Faut même pas que les gens croient que nous ne sommes pas là.
Ce n’est pas parce qu’on se tait qu’on n’est pas là. Ceux qui croient que parce qu’on est calmes et qu’on observe leurs agissements on est faibles se trompent. Ils se méprennent sur le sens de notre attitude car nous sommes là. Et notre patience a forcément des limites. Il faut que les gens comprennent qu’on ne va pas accepter tout le temps qu’ils nous malmènent. On ne va pas accepter tout le temps qu’ils malmènent Laurent GBAGBO. [..]
Alors que les propres témoins de Laurent GBAGBO ne sont pas encore passés, ils disent qu’il faut arrêter le procès. Nous ne leur avons pas demandé d’arrêter le procès. Ce sont eux-mêmes qui ont arrêté le procès et qui sont arrivés, après analyse, à la décision d’acquittement, et donc que Gbagbo n’a rien fait. Mais depuis, il le retiennent. Ils le malmènent, ils manœuvrent, ils manigancent parce que pour eux, il y a les élections de 2020 et Gbagbo ne doit pas participer à ces élections. Ils ne veulent pas qu’il vienne exprimer ses droits civiques en tant que citoyen. Ils ne veulent pas cela et sont prêts à tordre le cou au droit, à leur propre droit. Mais nous n’allons pas accepter ça. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. Pour nous, Gbagbo Laurent sera notre candidat en 2020. C’est cela seul qui est la réalité. Il sera notre candidat en 2020, il n’y a pas d’autre scénario en dehors de cela.
Mais c’est pourquoi le RDR a peur, ils ont peur de Laurent GBAGBO, ils ont peur des ivoiriens. Ils ont peur du sort qui va leur être réservé lors des élections, ils ont peur. Ils ont peur parce qu’ils ont utilisé le pouvoir comme un moyen de règlement de compte. Ils ont utilisé le pouvoir pour martyriser, pour brimer, pour assassiner. Ils ont utilisé le pouvoir pour conduire les autres en exil. Ils ont utilisé le pouvoir comme ils le disent, pour enlever les autres sur le tabouret. Quand tu n’es pas RDR tu ne dois pas travailler dans ce pays. Quand tu n’es pas RDR tu n’as pas droit à la parole, tu dois aller en prison… voilà comment ils ont utilisé le pouvoir. Tu as ton bâtiment, tu as ton terrain et parce qu’ils ont le pouvoir ils viennent, ils prennent ça et ils construisent dessus et puis ça va pas quelque part. Ils ont fait cela et ils ont cru qu’ils allaient tous nous tuer, ils ont cru qu’ils allaient tous nous emprisonner mais en Côte d’Ivoire il n’y a pas 25 millions de cellules en prison. Alors quelque soit ce qu’ils feront il y aura toujours des gens en liberté et même s’ils sont deux ils vont continuer le combat.
Aujourd’hui ils se rendent compte que tout est en train de s’écrouler autour d’eux, ils ont peur. Ils avaient créé le RHDP avec Soro et Bedie pour conserver le pouvoir, pour continuer d’utiliser le pouvoir comme moyen de répression. Ils ont voulu continuer d’user du pouvoir pour appauvrir les ivoiriens ou du moins la majorité des ivoiriens qui ne pensent pas comme eux. Ils ont voulu donner l’impression que le RHDP est une entité majoritaire et que ce groupement là va gagner les élections. Malheureusement, leur construction, leur conception diabolique s’est effondré comme un château de cartes. Le PDCI est sorti, Soro est sorti et le RDR est resté là seul, dans sa portion la plus congrue. Mais Soro est sorti avec l’électorat du Nord. Donc la défaillance de Soro dans le RHDP a réduit le RDR, comme le disait son membre fondateur, son premier responsable Djeni Kobina, a l’état de vestige au Nord. Il ne représente plus rien au Nord. Le PDCI, pour toujours paraphraser Djeni Kobina, les a réduit à l’état de relique dans les autres parties du Pays.
Ils sont paniqués, et la libération de Laurent Gbagbo, alors là ça les trouble complètement. Ils ont peur. Le RDR a peur de perdre le pouvoir parce qu’il pense qu’il y aura le retour du bâton. C’est à cela il pense. Ils ont peur. Mais chers frères et sœurs, je veux vous dire ce soir que leur peur ne doit pas être notre peur. La peur du Rdr ne doit pas être notre peur parce que malgré sa peur, nous devons faire en sorte que le RDR perde effectivement les élections en 2020. On ne peut plus plaisanter avec un mandat de 5 ans supplémentaires, Non. 2020 c’est fini, 2020 c’est terminé pour eux. Mais pour les rassurer, et c’est pour eux aussi que le président Laurent GBAGBO le demande, il faut la réconciliation. La réconciliation des ivoiriens est indispensable pour une paix durable. Parce que c’est fini pour eux.
Dites leur que nous ne sommes pas revanchards. Dites leur que nous n’allons pas utiliser le pouvoir pour emmener des ivoiriens en exil. Ce que nous avons vécu en exil, ce que nous avons vécu avec nos enfants, nous ne voulons même pas qu’ils aient le privilège de vivre ça, ils ne méritent même pas ça. Parce que pour vivre cela, il faut être d’une certaine stature, d’une certaine hauteur, d’une certaine dimension, pour vivre l’exil. On ne veut même pas leur offrir ce privilège. Et puis nous voulons les rassurer que nous ne leur en voulons pas du tout. On n’a aucun plan contre eux. Même tous ces enfants qui sont là devant nous et qui rient, ne leur en voudront pas du tout. Donc que les Amadou Soumahoro (ex SG du RDR) se calment. Parce qu’il dit : » si on perd le pouvoir nos enfants, nos petits enfants, nos arrière petits enfants, nous tous on va fuir pour aller en exil ». Non, Amadou Soumahoro, tu n’iras pas en exil parce que tu es ivoirien et la constitution ivoirienne interdit que les ivoiriens aillent en exil. Nous ne sommes pas des voyous, nous ne sommes pas des bandits, nous sommes hautement responsables, hautement républicains. Vous ne méritez pas qu’on vous pourchasse. C’est avec l’Eternel Dieu que vous allez régler vos problèmes. Nous n’avons rien à foutre avec vous.
Parce que nous, c’est Dieu qui nous a éprouvés. Et moi qui vous parle depuis le 11 Avril 2011, ma conception de Dieu n’est plus la même. Avant le 11 Avril et après le 11 Avril, tel que je considérais Dieu et tel que je le considère aujourd’hui, c’est totalement le jour et la nuit car j’ai véritablement expérimenté que Dieu est réalité, IL existe. IL a utilisé les gens du RDR pour nous éprouver. Mais c’est fini, et LUI IL sait ce qu’il va faire d’eux. Donc faudrait pas qu’ils aient peur de nous. Nous ne leur ferons rien du tout, ils n’iront pas en exil, on ne va pas les pourchasser et c’est pour cela que Laurent Gbagbo veut faire la réconciliation; pour que les ivoiriens au delà des élections puissent continuer de vivre ensemble. Pour que ces enfants qui sont ici et que je voudrais saluer et qui sont nés ici, pour qu’ils puissent rentrer dans leur pays et jouer le rôle qu’ils ont à jouer. [..]
Dans ce qu’on est, ne doutons pas des uns et des autres. Moi je ne sais pas trahir et même si j’ai envie de trahir je ne sais pas comment on fait pour trahir. Je ne sais pas comment on trahit. Je ne sais pas louvoyer et je ne sais pas tergiverser. C’est pourquoi les gens nous appellent, nous qui sommes ici, les irréductibles, les extrémistes de Laurent GBAGBO. Nous ne sommes pas extrémistes, nous sommes raisonnables. Parce qu’on se dit, cette fois-ci, ou ça passe ou ça casse. Parce qu’on ne va pas différer, reporter, rejeter de façon irresponsable, avec couardise, on ne va pas transférer nos responsabilités, nos obligations actuelles, sur ces enfants qui sont là, sur nos enfants. Donc on va aller jusqu’au bout et c’est ce que Gbagbo a dit.
Quand Gbagbo a dit cela, certains croyaient que c’était un vil slogan ou que c’était de la plaisanterie. Il dit on ira jusqu’au bout, et on ira jusqu’au bout. Et nous, nous sommes des jusqu’au-boutistes. C’est pourquoi on est là et on est avec Laurent Gbagbo, il porte notre combat, il porte nos idéaux, il porte nos intérêts et lui même il a dit, et j’aime cette expression, « nos convictions sont incorruptibles ».
Lorsque Bernard Dadie est décédé, le Président Laurent GBAGBO lui a dit dans une adresse : « Au nom de l’incorruptibilité de nos convictions, nous irons jusqu’au bout ». Par ce message, Laurent Gbagbo voulait dire Bernard Dadie tu peux reposer en paix, mais en digne héritier du combat que vous m’avez légué, j’irai jusqu’au bout. C’est trop fort. Et c’est de cela qu’il s’agit. Oui, il faut que vous soyez prêts, mobilisés à ce que nous allions jusqu’au bout. Il faut que vous soyez mobilisés et déterminés à ce que nous allions jusqu’au bout, avec Laurent Gbagbo à notre tête. Et bientôt nous aurons la victoire. Elle pointe déjà à l’horizon et très bientôt vous la verrez. Soyons donc prêts, mobilisés et à l’écoute de Laurent Gbagbo pour la Victoire.
Que Dieu vous bénisse. Que Dieu bénisse Laurent Gbagbo. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire. Je vous remercie.
#rezopanacom
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