La SAPH de Jean-Louis Billon a fait l’objet d’un redressement fiscal en Côte d’Ivoire. 2.609 milliards FCFA que l’entreprise a entièrement payée sans menacer les emplois, par souci patriotique. Une tracasserie contre un présidentiable du PDCI ?
« La société SAPH a fait l’objet d’une vérification générale de comptabilité par la direction des vérifications fiscales nationales de la Direction générale des impôts (DGI de Sié Abou Ouattara). Cette vérification a porté sur les exercices 2015 à 2017», a confirmé l’entreprise, dans une note publique.
Cette vérification, la énième que subissait l’entreprise, «a débuté le 02 juillet 2018 et s’est achevée le 27 juin 2019 », soit durant une année entière, un fait inédit en Côte d’Ivoire. La SAPH révèle que « la notification définitive de redressement qui en résulte porte sur un montant de deux milliards six cent millions neuf cent quarante mille cent quarante-neuf francs (XOF 2 609 940 149) dont deux milliards quatre cent millions neuf cent quarante mille cent quarante-neuf francs (XOF 2 400 940 149) ».
L’entreprise précise que ces montants «sont relatifs aux droits simples et deux cent millions (XOF 200 000 000) relatifs aux pénalités et majorations». Respectueux des procédures, quand bien même elles paraîtraient anormales aux yeux du citoyen ordinaire, Jean-Louis Billon a ordonné que les 2.6 milliards FCFA soient « entièrement comptabilisés et payés sur la période de juin 2019 par la société».
Redressement fiscal SAPH et tracasseries politiques ?
Filiale de SIFCA (premier employeur de la Côte d’Ivoire après l’Etat) depuis 1999, la Société africaine de plantations d’hévéas (SAPH) est le premier producteur de caoutchouc naturel d’Afrique de l’Ouest. Elle produit plus de 163 000 tonnes usinées par an, emploie 5 400 personnes dans cinq unités agricoles sur le territoire ivoirien et encadre plus de 29 000 planteurs d’hévéa. La société est cotée à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) d’Abidjan depuis 1996. Son capital social est de 14.6 milliards de FCFA.
Le nom de Jean-Louis Billon, patron du groupe Sifca (qui avait déjà fait l’objet d’un redressement fiscal de 91 milliards Fcfa en 2018, ndlr de africanewsquick.net), revient souvent au PDCI d’Henri Konan Bédié, comme l’un des présidentiables les plus sérieux, en face du Président sortant Alassane Ouattara (qui ne peux légalement être candidat à un troisième mandat, sauf passage en force) ou de son dauphin putatif (RHDP) Amadou Gon Coulibaly.
La pression fiscale s’est récemment abattue sur un autre candidat potentiel à la présidentielle d’octobre 2020, le Prof Urbain Amoa. Son université est menacée de fermeture par la DGI. L’universitaire dénonce un complot politique.
Afriksoir.net
QUAND LE PDCI RESTE SILENCIEUX
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Bien sûr le PDCI dont on parle de detour dans cet article ne fera pas beaucoup de vagues sur ce sujet…. Et pour cause !
De l’indépendance à la grande crise des années 90, les mamelles de l’économie nationale sont la Douane et les Impôts étaient des chasses gardées du clan.
Inamovibles jusqu’à l’avènement du Dr Alassane Dramane Ouattara à la tête du comité interministériel pour redresser une économie mal en point, ANGOUA Koffi Maurice et Amani Goly François étaient des dinausores intouchables…
Face à une situation très compromise, on s’est souvenu qu’on pouvait gérer ces deux États dans l’état autrement…
Les anciens quotataires des produits d’exportation comme d’importation et qui étaient tous des hauts membres du Parti Unique en ont souffert. Ils avaient oublié depuis très longtemps l’orthodoxie de gestion dune entreprise et leur seule appartenance au PDCI suffisait.
Ces pratiques moyenâgeuses ne disparaissent pas du jour au lendemain.
Autant il est difficile de cautionner les pratiques de corruption très actives qui font l’enrichissement sans cause des agents des Douanes comme des Impôts, et qui ne sont nullement traqués malgré tous les outils dont on dispose, autant un état SÉRIEUX ne devrait pas jouer de l’épée de Damocles avec tout ce qui est à la portée de main ; distribution sélective de passeport, redressement fiscal à la tête du client etc.
Dans le cas de l’impôt foncier, on voit très bien le parc immobilier dont des fonctionnaires sont propriétaires. On a les données de ces revenus très tracables.
Que fait on ? Silence ! On se contente de prélever les Impôts sur ces biens de fonctionnaires vereux dont les salaires cumulés ne permettraient jamais de disposer du quart de ces maisons. Le système des prete-noms n’est pas aussi opaques que cela pour un État qui veut aller de l’avant.
La construction de la grande nation et de l’ivoirien nouveau (tiens que devient ce concept ???) passent par ces choix de gouvernance qui vont des textes votés à leur application sur le terrain.
C’EST LE TRIBUT DE L’ÉMERGENCE !
REBÂTIR L’ECOLE IVOIRIENNE ET UN MODELE DE CITOYEN
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Soyons clairs d’entrée de jeu, je ne m’attendais pas à ce qu’au sortir des élections de 2010 et après ces longues années d’errances administratives, l’école ivoirienne soit autre chose que ce qu’elle est aujourd’hui.
A la base de la modélisation de l’homme, il y a son système de reproduction de valeurs et l’école dans nos sociétés y contribue énormément.
Mais on pouvait rêver…
Dans le choix des hommes et des femmes qui devraient reverdir notre plaisir, on peut encore s’interroger…
Si on s’accorde sur le fait que le dernier gouvernement de Gon Coulibaly pourrait être le dernier d’ado, cela supposerait que Ouattara nous a laissés avec Mme Kandia Et Mr Mabri comme ministres de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur…
Ce bilan humain bien entendu nocculte en rien les chantiers réalisés. Ils sont énormes au plan des infrastructures…mais je préfère de loin les éléments du Gouvernement Gilbert Marie N’gbo Aké !
L’école c’est le commencement et la fin.
Pour avoir des hommes d’État il faut construire une conscience collective forte de L’ETAT depuis l’école.
Les grandes Écoles ENS ENA Police Gendarmerie Forces Armées etc doivent refleter la probité, l’équité et l’excellence qui feront le cadre intègre et rigoureux.
On peut compter à suffisance le nombre de tables bancs acquis, le nombre de nouvelles classes construites mais on ne sait pas toujours mesurer le produit quo sort de ces écoles. Cependant sur ke terrain on peut constater que rien ne change véritablement sous le soleil !
On a construit un lycée d’excellence a Bassam. On y ajoutera d’autres du même « niveau »… Mais ce niveau c’est quoi ?
Comment a t on sélectionné les professeurs ? La Directrice etc…
Du Lycée Pierre Gadié 1 de Yopougon au lycée d’excellence de Bassam, on veut bien mais sur quelles bases pour inciter publiquement les autres à emprunter ce chemin ?
Comment le recrutement a t il été opéré pour qu’on aille vers ce chiffre de 50 élèves par classe ? Même si c’est un financement chinois !
Que veut-il sortir comme produit de cette école ? Quel sera son cursus après cette école ?
Ces réflexions très larges devraient être publiques et non du seul ressort d’un groupe d’initiés.
Je n’aurais pas trouver à redire si Mme Kandia était à la tête du Sport ivoirien. Son parcours personnel le justifierait dans le pire des cas.
Kandia à côté de Ahne Jacqueline lohouès épouse Oble, ça fait un peu désordre, politique mise à part ! Soyons sérieux et respectons nous un peu, dirait l’autre !
L’enseignement supérieur n’en parlons pas ! Rien que la nomination du premier responsable interroge. Est ce un administrateur qu’on nomme ou un pilote qui doit tirer cet ensemble lourd ?
Monsieur Mabri est il vraiment un profil pour la crème de l’école ivoirienne. N’y a t il pas d’autres fonctions oû il excellerait ? Puisque apparemment il serait devenu un grand technocrate décrété !
Suffit il de rendre les universités autonomes pour que la nomination du premier responsable de l’enseignement supérieur ne réponde plus à aucun critère manifeste de profil de l’emploi ?
Cette ruée des jeunes depuis l’ENA vers les cibles des Impôts et Douanes traduit bien ce que notre société est. Une société dominée et minée par le culte du Dieu Argent sont la poursuite vaut bien toutes les acrobaties.
Les grandes et INDISPENSABLES réalisations en infrastructures bien lancées, les engagements envers les uns et les autres honorés, il est venu LE TEMPS de rebâtir l’école avec un programme ambitieux. Et des hommes et femmes qui sont des modèles et qui en imposent de par leur parcours.
Ce n’est pas une simple affaire d’enseigner l’anglais dès le primaire !
Tant qu’on aura un citoyen sorti de ce système on aura encore et toujours des dérapages au haut niveau de l’Etat.
Il le faut..AVANT QUE LA FESCI OU UN AVENTURIER SORTI DE NULLE PART NE PRENNE EN MAINS LES COMMANDES DE L’ÉTAT DE COTE D’IVOIRE.