Quelles sont les 3 forces et les 10 faiblesses de Soro pour vingt-vingt (2020) en Côte-d’Ivoire

Quelles sont les forces et les faiblesses de Guillaume Soro, candidat déclaré à la présidentielle ivoirienne de 2020 ? Décryptage de Jean Bonin, proche de Pascal Affi N’Guessan, mais qui intervient ici, en tant que citoyen ivoirien et analyste politique.

D’un strict point de vue politique il faut dire que Soro est vraiment dans une situation des plus inconfortable.

Analysons les 10 péchés capitaux de l’ex-président de l’Assemblée nationale, ex-Premier ministre et ex-chef de la rébellion en Côte-d’Ivoire.

1 – Il ne peut dénoncer de façon crédible le bilan et la gouvernance de Ouattara et du RHDP dont il est solidaire en sa double qualité d’ex 1er ministre et d’ex Pdt de l’Assemblée Nationale. Or, c’est un exercice, un passage obligé, qui s’impose à tout candidat de l’opposition contre celui du pouvoir.

2 – Il ne peut attaquer la gouvernance de Bedié, Gbagbo, Affi, Koulibaly… étant donné qu’il courtise leurs électeurs. Dès lors, il ne peut s’offrir le luxe de se les mettre à dos.

3 – Il ne peut majoritairement compter sur les électeurs du nord qui semble être un bastion du RHDP.

4 – Pour avoir (fièrement) endossé (tout seul) la paternité de la rébellion qui a endeuillée des milliers d’ivoiriens au sud et à l’ouest du pays notamment il a un lourd passif à solder avec les électeurs de ces zones.

5 – Pour l’heure, il n’a aucun programme de gouvernement à proposer aux ivoiriens. Ce qui est rédhibitoire pour espérer séduire un électorat intellectuel.

6 – Il est sous la double menace de la justice internationale (CPI) et Burkinabé. Cette épée de Damoclès permanente sur sa tête pourrait être dirimante.

7 – Il ne jouit du soutien d’aucune personnalité ayant une influence nationale ou internationale de 1er ordre, ce qui fait qu’il n’a été aperçu aux côtés d’aucune d’entre elles depuis qu’il n’occupe plus le perchoir de l’Assemblée nationale.

8 – Hormis les réseaux sociaux, il ne dispose pas de l’appareil politique d’un parti susceptible de relayer son message dans toutes les contrées du pays. Or la présidentielle n’est pas une élection locale. Rien que dans les bureaux de vote il faut être capable de mobiliser au moins 50 000 représentants pour veiller sur ses intérêts.

9 – Il incarne dans la conscience collective ivoirienne la meurtrière rébellion de 2002. Par ailleurs, il est impliqué dans une récente tentative de coup d’Etat au Burkina, d’une part, et des tonnes d’armes ont été trouvées chez l’un de ses proches, d’autre part. Autant de faits qui ne peuvent rassurer les ivoiriens.

10 – Il est le 1er a avoir déclenché les hostilités dans son propre camp. Dès lors, il redoute en permanence une contre-offensive de ses anciens alliés. Dans ces conditions, il n’est pas facile de demeurer concentré sur l’objectif de 2020.

Atouts

1 – Il est relativement jeune (47 ans). Un facteur qui pourrait séduire certains jeunes qui ne sont ni proches du RHDP, du PDCI ou du FPI.

2 – On lui prête de détenir un butin de guerre financier. L’argent étant le nerf de la guerre cela pourrait valoir son pesant d’or face à de nombreux ivoiriens désillusionnés par leur propre vécu et qui ne croient plus en la politique et aux hommes politiques.

3 – Il communique très bien sur la victimisation. Certaines personnes prennent naturellement fait et cause pour ceux qui sont opprimés par des plus forts qu’eux. Cette technique de communication, relayée par une armée de cyberactivistes sur la toile, peut être efficace et leurrer certains ivoiriens qui, dans leur ensemble, restent encore très émotifs.

Évidemment, tout cela n’est qu’une opinion. Elle est donc contestable et sujette à caution.

Par Jean Bonin, pris sur afriksoir.net

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4 réflexions au sujet de “Quelles sont les 3 forces et les 10 faiblesses de Soro pour vingt-vingt (2020) en Côte-d’Ivoire”

  1. « Ton couteau dans ta main, même s’il te blesse, tu ne le jettes pas », dit la sagesse africaine. Soro est le couteau qui a blessé. Il n’a été qu’un instrument, et c’est celui qui le tenait (le couteau) qui est blâmable. Les Ivoirien non-nordistes ont pardonné depuis longtemps, dans leur grande majorité, à Soro. Pour son commanditaire en revanche, rien n’est moins sûr. Mais Soro ne peut s’en sortir à si bon compte : il y a eu des destructions de masse et des douleurs qui n’incitent pas à passer aussi facilement l’éponge, à plus forte raison le « récompenser » en lui confiant le pouvoir d’Etat.

    De surcroît, pendant qu’on passe en boucle le disque « Gbagbo n’a rien fait », il serait utile de savoir ce qu’a fait Soro, administrateur de fait de 60% du territoire pendant 8 ans. Une partie du pays privée de tout, sans expression démocratique, où les libertés étaient foulées au pied, où la séroprévalence au VIH a atteint le pic incroyable de 25%, où la mort était distribuée à chaque coin de rue, où les rebelles analphabètes étaient à la fois police, procureurs, juges, jurés, geôliers et exécuteurs. Bref, une pagaille pire que les écuries d’Augias sous le règne de Soro. Quand on n’a pas su garder un œuf, pourquoi vouloir garder un bœuf ?

    Alors la question est de savoir si le modèle offert dans la zone CNO est l’idéal républicain de Soro dont il a été si fier, qu’il compte l’étendre à l’ensemble des 322.000 Km2 ? Parce qu’en vérité et à titre perso, le seul cas de figure dans lequel je voterais pour Soro est qu’il soit opposé à Ouattara ou à Gon Coulibaly. Parce que face à un Duncan, une Henriette Diabaté ou à un Amon Tanoh, je voterais volontiers le RHDP.

  2. RAISONNEMENT BIEN SIMPLISTE ET TRES RÉDUCTEUR
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    1. PAR RAPPORT AU DÉNOMBREMENT

    Une force peur être décomposée en 3 voire n sous-forces.

    De même deux voire trois prétendues faiblesses peuvent être regroupées en une seule si les causes sont bien identifiées.

    Pour faire bonne littérature, on peut avoir 10 Forces face à 10 Faiblesses.

    2. PAR RAPPORT À QUEL CONTEXTE OU FACE À QUI ?

    Ce qui est considérée comme une faiblesse face à un AFFI Nguessan le sera moins certainement face à un KONAN Banny voire Mamadou Koulibaly.

    Dans le contexte actuel peu de candidats ont un vérité un programme de gouvernement avec 10 voire 15 mesures phares et dont on pourrait chiffrer le coût de mise en oeuvre avec des sources de financement clairement identifiées.

    Ce n’est parce que AFFI a dit que noys sommes prêts à gouverner avec un roadmap qui ressemble plus à un catalogue de propositions non chiffrées au financement plus qu’hypothetique qu’il fera une meilleure offre que Soro le moment venu. Il existe des cabinets outillés qui vous font ce type de job de manière propre et sans bavures. Il suffit de pouvoir payer… Pour parler comme la coach qui monte Coach Galons Chic …

    Je n’en dirai pas plus au risque de « trop parler trop tôt.. ».

    Soro qu’on attendait à Abidjan semble avoir choisi de diriger son GPS qui ne sera plus un parti politique mais un groupement populaire avec des comités locaux… PAR INTERNET.

    Genre CDR de Sankara avec internet ? Wait and See.

    Il nous promet également une composition du staff sur la base d’appel à candidatures…

    A tous ceux qui refusent de faire des primaires propres dans leur parti et qui cassent toute ambition intérieure (PDCI Que devient Alphonse Djedje Mady ?), voici Soro qui innove.

    Une AUTRE force non comptabilisée ?

  3. LES MESURES PHARES DES PREMIERS 100 JOURS OU DU MANDAT
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    On attend de tous les prétendants du fauteuil de Ouattara de dire TRES CLAIREMENT si dès les 100 premiers jours et après toutes leurs fanfaronades ils vont :

    1. Annuler tous les péages des ponts et autoroutes de Côté d’Ivoire

    2. Sortir du Franc CFA et battre monnaie pour la Côte d’Ivoire

    3. Ramener à 1% le taux d’intérêt de prêts CDMH et 3% celui des prêts bancaires normaux.

    4. Nationaliser certains secteurs prioritaires dont l’eau et l’électricité.

    5. Suspendre tout emprunt extérieur durant leur mandat. Et fonctionner sur fonds propres.

    6. Liberer Gbagbo et tous les prisonniers de 2011 si la procédure en cours perdurait et suspendre toute coopération ave LA CPI.

    7. Libérer toutes les forêts classées dans les 100 premiers jours de leur gouvernance.

    8. Supprimer la dotation budgétaire spéciale du Président ou la ramener à 5 milliards par an. Pas plus.

    La liste n’est pas exhaustive. Et ils devront nous dire comment ils comptent financer leur plans de développement Si tant est qu’ils en prévoient UN par hasard !

    On attend des engagements FERMES !

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