Confronté à une contestation populaire inédite, le premier ministre du Liban Saad Hariri, a annoncé, lundi 21 octobre, l’adoption d’une série de réformes et du budget 2020, retardés ou bloqués par les divisions au sein de la coalition gouvernementale.
Ces mesures ont été annoncées à l’issue d’une réunion extraordinaire du gouvernement, alors que le mouvement de contestation déclenché jeudi réclame le départ de l’ensemble de la classe politique, jugée corrompue et incapable de trouver des solutions à la grave crise économique et sociale qui perdure.
Les réformes adoptées par le gouvernement Hariri
Réduction de moitié du salaire des présidents, des ministres et des parlementaires, en exercice ou honoraires, et la baisse de divers avantages accordés aux hauts fonctionnaires.
Suppression du ministère de l’information et d’autres institutions publiques.
Accélération de la délivrance de licences pour construire de nouvelles centrales électriques, un moyen de répondre à la crise de ce secteur coûteux et défaillant qui pèse particulièrement sur les finances publiques.
Contribution des banques privées à la réduction du déficit budgétaire à hauteur de 5 100 milliards de livres libanaises (3,03 milliards d’euros), par le biais notamment d’une taxe sur les bénéfices.
Le projet de budget adopté en conseil des ministres prévoit quant à lui un déficit de 0,6 % en 2020.
Commentaires Facebook