Conflit foncier à Port-Bouet: Une vingtaine de maisons et immeubles détruits à Petit Bassam

Konan Kouadio Frédéric cité, le même qui voulait gruger le maire de Jacqueville

Les Avocats de la communauté villageoise de Petit Bassam, village Ebrié de la commune de Port -Bouet ont animé une conférence de presse le samedi 19 octobre 2019 à Abidjan-Plateau afin de dénoncer la démolition de plusieurs maisons sur un site qui serait la propriété des villageois.

« Nous vous informons qu’un groupe de gendarmes avec à leur tête le Commandant du camp de la Gendarmerie de Koumassi au sud d’Abidjan accompagnant des engins de démolition , était entrain de faire des démolitions sur une parcelle de terre appartenant à la communauté villageoise de Petit-Bassam. Plusieurs maisons ont été démolies, même celle appartenant au Chef du village a fait l’objet de destruction… »,
a déclaré d’entrée le principal conférencier Maitre Diallo Souleymane en présence de ses collègues avocats, le Chef du village de Petit Bassam et sa délégation, des acquéreurs et un promoteur immobilier.

« Ce sont plus de 20 maisons qui ont été détruites dont des immeubles. Nous sommes en état de veille et nous n’allons plus accepter qu’une telle situation se produise »,a déclaré pour sa part M. Gnagne Nimba Richard Chef du village d’Anani (Petit Bassam).

Les faits se seraient passés le vendredi 18 octobre dernier. Maitre Diallo Souleymane dit avoir commis un huissier pour aller constater les faits. Il ressort du constat que le Commandant du camp de la Gendarmerie de Koumassi , ait exécuté une mission sur une réquisition du Procureur Général, selon l’avocat. Soulignant que l’huissier commis, aurait noté l’absence d’un commissaire de justice sur les lieux lors des casses alors qu’il est le seul habilité à procéder à l’exécution d’une décision de justice rendue entre des particuliers, à en croire l’Avocat.

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Pour Maitre Diallo dans ce cas d’espèce ces casses ont été faits en violation des règles de droit. Il ajoute que que ceux qui ont perpétré les casses n’auraient pas également présenté à son Huissier une décision de justice pour justifier les casses perpétrés. Les avocats promettent saisir la justice pour que la situation soit examinée et que les responsables de ces actes soient sanctionnés. Ce conflit foncier porterait selon les conférenciers sur une parcelle de 32 hectares et opposerait la communauté villageoise de Petit Bassam à M. Konan Kouadio Frédéric responsable d’une société qui se proclamerait lui aussi propriétaire de ladite parcelle de 32 hectares. Le même Konan Kouadio Frédéric qui s’est illustré dans un litige du même genre avec la mairie de Jacqueville sous Joachim Beugré. Il avait par un stratagème tenté de gruger le conseil municipal de cette ville sur un terrain de 260 Ha avec une société fictive Unanim Group. C’est donc un habitué des conflits fonciers louches qui se signale à nouveau chez les villageois d’Anani.

Le Chef du village Ebrié d’Anani (Petit Bassam) a souligné que la communauté villageoise a signé une convention avec M. Cissé Lassana responsable d’une société immobilière en vue de la réalisation d’un projet immobilier sur la parcelle en question. Et que le procès de ce litige serait encore pendant devant la justice. Ils sont donc surpris de savoir que M. Konan Kouadio Frédéric dit avoir obtenu une décision de justice dont ils n’ont pas eu connaissance, pour procéder à des casses de maisons des acquéreurs.

Zatté Albert avec SD

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