(Agence Ecofin) – Le gouvernement ivoirien veut relancer la coopération avec les pays voisins comme le Mali, le Burkina Faso et le Ghana afin de venir à bout de l’orpaillage clandestin. C’est ce qu’a déclaré la semaine dernière, le ministre des Mines et de la Géologie Jean-Claude Kouassi à Bozi, dans le centre ouest de la Côte d’Ivoire.
Il a indiqué que l’ambition du gouvernement est « d’offrir des perspectives nouvelles et de réelles opportunités au secteur de la petite mine » dans le pays. Mutualiser et partager les expériences avec les nations voisines pour la lutte contre l’orpaillage, complèteraient ainsi les premières initiatives de l’Etat sur la question. Il faut rappeler que ce dernier avait déjà lancé un projet chantier-école dans le secteur de la petite mine pour former des hommes et femmes à l’exploitation minière artisanale légale.
En plus des risques de violation des droits humains, l’orpaillage fait perdre des milliards de dollars aux pays ouest-africains. Selon un rapport de l’OCDE paru en 2018, la production aurifère artisanale et à petite-échelle cumulée du Mali, du Burkina Faso et du Niger serait d’environ 50 tonnes par an, la majeure partie étant exportée illégalement. Ces pays auxquels s’ajoutent la Côte d’Ivoire et le Ghana échouent depuis plusieurs années à contrôler le secteur malgré les efforts dans ce sens.
Louis-Nino Kansoun
Alors comme ça, l’orpaillage clandestin existe et n’est pas une vue d’esprit mal luné ? Bah dites donc ! Dans la république très très démocratique du Gondw… pardon, de Côte d’Ivoire, l’opposition et les opposants n’ont qu’un seul droit : celui de la fermer. Toute critique émise sur le fonctionnement de l’Etat est l’expression (au choix) de : la jalousie ; la haine ; la xénophobie (prononcer jonofobi) ; l’ivoirité ; la rancune ; la paresse, la lâcheté ; l’alcoolisme ; et tout autre mauvais sentiment que vous trouverez à coller à la suite. Dans tous les cas, sur les réseaux sociaux et foras, vous trouverez en face des personnes disposées à défendre bec et ongles le régime même quand il est coupables des pires manquements. Vous avez dit « soutiens » ? Effectivement, certains soutiennent Ouattara comme la corde soutient le pendu.
L’HOMME LE PLUS RICHE DE TOUS LES TEMPS
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Et pourtant !
Il n’était ni Prince des Emirats Arabes, ni l’actionnaire principal du Projet Conga, qui gère l’une des plus grandes mines d’or du monde, au Pérou !
ce fut Mansa Moussa, Kanga Moussa ou Kankou Moussa, le dixième Roi de l’empire du Mali, qui régna de 1312 à 1337.
Son pèlerinage à la Mecque reste un conte de fées pour les siècles des siècles !
Une suite de « 60 000 hommes, 12 000 serviteurs et esclaves, des hérauts vêtus de soie et porteurs de bâtons d’or s’occupent des chevaux et des sacs, avec une caravane de 80 dromadaires portant entre 50 et 300 livres d’or en poudre chacun… »
L’histoire va plus loin … « Cependant, la munificence de Moussa provoque des effets secondaires dévastateurs, ruinant l’économie des régions qu’il traverse. Au Caire, à Médine et à La Mecque, l’afflux soudain d’or provoque une dévaluation de ce métal qui durera pendant dix ans. Le prix des biens de consommation connaît une forte inflation, le marché tentant de s’adapter à l’afflux de richesses accompagnant la venue du roi malien. Afin de rectifier le cours de l’or, Moussa emprunte à haut intérêt tout l’or qu’il peut emporter aux prêteurs du Caire. C’est la seule fois dans l’histoire qu’un homme contrôle directement le prix de l’or du bassin méditerranéen… »
Quel ROI !!!
L’orpaillage date en vérité d’avant ces temps si lointains. Ces temps où l’or du Mali, les fameuses mines d’or du Bambouk ou du Bourre, exploitées à ciel ouvert, attiraient toute la sous-région de l’Afrique de l’ouest et parfois des arabes venus de l’Égypte lointaine ! Y accouraient certainement de milliers de travailleurs venus du pays des Sama (Elephants) et qui aspiraient à revendre plus tard aux peuples des futurs royaumes Ashanti les produits de leur pénible randonnée.
Il porte bien son nom la Gold Coast, la Côte de l’or notre voisin de l’est …
L’or ce métal si précieux, appelle donc et depuis la nuit des temps, tous les conquistadors venus te tous les horizons ! On ne parlait pas aux temps de Kanga Moussa, bien entendu de Xénophobie ! Loin de là ……
L’or a toujours attiré toutes les convoitises. Du lointain Pérou au Mali de Djata, du Royaume du Ghana à la riche capitale Koumbi-Saleh, de Siguiri en Guinée à Sabodala au Sénégal, jusqu’à…Toumodi en Côte d’Ivoire où depuis au moins deux siècles, on exploite les mines d’or de Kokumbo Bocca.
INDÉPENDAMMENT DES GOUVERNANTS EN PLACE, INDÉPENDAMMENT DES RÉGIMES POLITIQUES OU ADMINISTRATIFS EN VIGUEUR !
Les milliards de dollars perdus dans les pays ouest-africains, ne datent donc pas de l’avènement de l’OCDE mais ils révèlent au moins que Le Ghana, le Mali, le Burkina Faso, le Niger …et la Côte d’Ivoire y sont confrontés au même titre et gagneraient peut être à mutualiser les efforts ! Avec leurs maigres budgets pour certains.
LE MÉLANGE D’UN PHÉNOMÈNE SOCIAL CONNU ET LA POLITIQUE POLITICIENNE
Quand un ancien président de la République dénonce le phénomène de l’orpaillage clandestin on peut le comprendre ! Du temps où il était au pouvoir il était très occupé à fêter ses milliards dans ses palais ! Tant et si bien qu’il n’a eu le temps matériel de se rendre compte que l’orpaillage existait à Toumodi ! Et que c’était déjà un problème.
Plus grave quand il mélange la question de l’orpaillage et celle « des étrangers armés convoyés et qui sont stationnés dans beaucoup de villages en vue de fausser les élections de 2020 », on se dit qu’il glisse dangereusement. Même si le concept de « bétail électoral » est bien connu du PDCI, son cher parti !
Le débat pourrait être donc sain sur la question. Et c’est pourquoi l’approche du Gouvernement avec la coopération avec tous les pays voisins qui connaissent la question est intelligente. Ce n’est pas une simple affaire d’élection en l’an 2020 !
@Coigny on suit le cours ?
« Plus grave quand il mélange la question de l’orpaillage et celle « des étrangers armés convoyés et qui sont stationnés dans beaucoup de villages en vue de fausser les élections de 2020 », on se dit qu’il glisse dangereusement. Même si le concept de « bétail électoral » est bien connu du PDCI, son cher parti »
Voici une meilleure approche cognitive et éducative à l’endroit d’un élève redoublant voir triplant à qui le maître de bonne foi à remis le bâton de chef de classe quand il serait absent.Mais quand le gêne d’irresponsabilité du comportement est dominant cela ne peut que devenir qu’une habitude malgré les nombreux cours de renforcement.
Il se dit que ce n’est pas une vengeance mais une revanche mais très difficile pour nous de voir la différence tellement la similitude est grande.
Il n’y a rien dans la rancoeur et rancune si ce n’est que désespoir et décadence.
Espérons que la sagesse qui nullement lié à l’âge habite certains.
À chacun sa lorgnette !!
> Repiquage : L’ancien président ivoirien a indiqué : « J’ai dénoncé l’orpaillage clandestin qui est le fait de non-nationaux venus de pays voisins. C’est quoi l’orpaillage clandestin ? Comme toute ruée vers l’or, c’est des hordes de populations de migrants, qui viennent, s’installent dans les villages, abîment l’écosystème du pays. Et pire, ces gens sont armés. C’est ce que j’ai dénoncé. Alors je ne vois pas en quoi cela est un message incitant à la xénophobie. »
Encore une pathétique défense par stratagème de tentative de noyade du poisson au travers d’une pseudo leçon. Non Môssieur, elle ne prospèrera pas. Ton histoire racontée, je la tiens de Jean Philippe Kalala Omotunde, publiée sur Youtube il y a des plombes après qu’il l’ait déjà cité au moins 2 fois dans 2 de ses bouquins. Vous avez un train de retard pour instruire quiconque, Môssieur !
Mieux (et plus ancien) : un numéro du magazine en direction des enfants d’Afrique, « KOUAKOU » nous instruisit il y a de cela près de 40 ans du pèlerinage de Massa Kankan Moussa. J’avais particulièrement été séduit pas l’épisode de l’une de ses épouses qui aurait souhaité prendre un bain en plein désert, et les esclaves durent creuser le sol pour y déverser quantité d’eau afin que l’épouse prenne ce fameux bain. Ça date de quand ? J’étais en culottes courtes et le pain devait coûter autour de 35F la baguette. Tu repasseras demain, « el professor » !
DÉTOURNEMENT D’OR NOIR AU NIGERIA
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En République de Côte d’Ivoire si l’or est volé par les « étrangers » au Nigéria, l’or noir l’est aussi mais par des mafias.
Le raccourci du voleur étranger ne fonctionne plus car les dirigeants ont compris que quand il y a surpopulation les malfrats sont aussi et essentiellement « de souche ».
Juste une fenêtre chez le grand voisin.
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RFI – Septembre 2019
Nigeria: 22 millions de barils de pétrole volés en six mois
Le pétrole volé représente plus de 120 000 barils par jour, soit 6% de la production nigériane. Le Nigeria produit 2 millions de barils par jour.
Les techniques de vol se sont améliorées durant les cinq dernières années. De véritables organisations impliqueraient des opérateurs sur mer et terre dans les bassins d’extraction du pétrole, des vendeurs, des financiers, mais aussi des sociétés de logistiques et de sécurité seraient également des acteurs clefs de ce trafic illicite.
Tous ces acteurs bénéficieraient de complicités nationales et internationales. Des réseaux moins bien structurés seraient aussi responsables de siphonnage pour alimenter des raffineries clandestines dans le delta du Niger mais aussi autour de Lagos où confluent plusieurs centaines de tuyaux transportant de l’or brut.
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Diegou Bailly avait produit un article très puissant en son temps et intitulé :
« Bozo, Dozo : Même combat… ».
Peut on dire aujourd’hui par analogie ; « Orpailleurs clandestins et siphonneurs de pétrole, mêmes motivations et memes stratégies ? »