La nouvelle CEI « contient les germes de la déflagration » du pays, selon Soro

Edwige FIENDE

La nouvelle Commission électorale indépendante « contient les germes de la déflagration » de la Côte d’Ivoire, a estimé l’ex-président de l’Assemblée nationale, à une rencontre samedi avec ses partisans en Espagne.

La CEI telle que reformée « contient les germes des conflits futures », elle « contient les germes de la déflagration de la Côte d’Ivoire », a déclaré M. Soro, à la rencontre d’échanges à Valence dénommée « Crush party ».

La nouvelle CEI comprend 15 membres, contre 17 auparavant. une personnalité proposée par le président de la République, une par le ministre chargé de l’Administration du territoire, six personnalités issues de la société civile, un magistrat proposé par le conseil supérieur de la magistrature, trois par le groupement politique au pouvoir RHDP, et trois de l’opposition.

Cette CEI « n’est pas bonne » a insisté Guillaume Soro , la qualifiant de « partisane, parcellaire et (non) consensuelle ».

M. Soro a reproché au président français Emmanuel Macron et aux chefs d’Etats africains dont Roch Kaboré du Burkina et Ibrahim Boubacar Kéïta du Mali de faire « semblant de ne pas voir que ça ne va pas en Côte d’Ivoire ».

« En 2019, on ne peut plus tricher », a affirmé l’ex-président de l’Assemblée nationale, appelant le président Alassane Ouattara a « permettre à l’opposition d’exister réellement dans la CEI » car cela « y va de la paix ».

Une partie de l’opposition notamment le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et ses alliés de l’opposition dont des pro-Soro continuent d’exiger « une réforme totale » de la commission.

Mais pour M. Ouattara « la composition de la CEI est tout à fait conforme aux recommandations de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples ».

Dans un arrêt en date de novembre 2016, la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, avait ordonné au gouvernement ivoirien de rendre conforme sa loi électorale aux instruments internationaux.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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3 réflexions au sujet de “La nouvelle CEI « contient les germes de la déflagration » du pays, selon Soro”

  1. LES ÉNORMITÉS DE LA CONFÉRENCE
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    « ….C’EST L’ECOLE QUI A FAIT QUE JE SUIS ASSIS DEVANT VOUS … »

    Voici une construction mentale en cours. L’école est une chance républicaine. L’école publique est le gage de la démocratisation et du développement partagé.

    Mais Soro peut il dire qu’il est un modèle et un produit exemplaire de cette école ?

    Son parcours qui est connu est un itinéraire qui ne peut être falsifié. Et pour donner du sens à la défense de l’école publique il faut qu’il nous cite d’autres exemples moins déroutants.

    Certes il cite Tidjane THIAM. Mais quand on prépare une cuisson d’excellence, on évite de mélanger dans la même sauce, poissons d’eau douce et requins blancs, peau d’éléphants et foie de biche.

    Quand on cite nos fleurons comme Ce X qu’est Thiam ou le Ministre CISSE quelle idée saugrenue de vouloir ajouter un Soro dont tout le pedigree est construit ailleurs !

    Le Curriculum vitae magnifie le chemin de la vie ou la course à la vie. Et quand il s’agira de donner à la jeunesse attentive des exemples à suivre, soyons lucides en citant nos références.

    Le risque de cette construction saugrenue et hâtive c’est de demotiver les apprenants et les enseignants. En un mot décrédibiliser voire désacraliser l’institution scolaire.

    LA CASSURE DES ANNEES 90

    On a beau être de mauvaise foi mais force est de reconnaître que les élites de la jeunesse du parti unique étaient jusqu’à une certaine époque des référants dans les écoles qui les portaient au sommet du MEECI.

    Qui est à la base de cette déstructuration ? Quels sont les phénomènes sociaux et culturels qui ont conduit à cette rupture de valeurs ?

  2. LES LIMITES DE L’ÉCOLE DANS LA CONSTRUCTION DU MODELE SOCIAL EN AFRIQUE ET PARTICULIÈREMENT EN COTE D’IVOIRE
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    Ii y a quelques années j’ai eu la chance d’être invité au cinquantenaire du Collège Catholique Saint Jean de Gagnoa.

    La fête était une réussite.

    J’ai été frappé de l’attention portée par les organisateurs à reconstituer la liste des majors de cet établissement depuis son ouverture en 1962.

    Dans un monde oû grâce à l’Internet on retrouve désormais traces et faits de chacun, il était intéressant de savoir ce que chacun de cette longue liste d’élites est devenu plus tard.

    Certes ce parcours était limité à la classe de 3ème mais il démontrait les limites de cette voie de l’ascension sociale. Tant d’embûches freinent voire demotivent l’excellence en Afrique.

    Ceci justifie aussi tout l’intérêt à accorder à la cérémonie de l’excellence organisée désormais en Côte d’Ivoire. Pour magnifier dans tous les domaines ceux des nôtres qui excellent dans leur spécialité.

    Tous ne sont pas des X sortis de polytechnique. Tous ne sont pas des anciens majors de Saint Jean de Gagnoa ou des Madarassa modernes de Lakota ou de Samatiguila.

    La jeunesse voire toute la société doit être boostée par cette reconnaissance du mérite.

    A terme elle nous évitera que des antivaleurs sociales s’imposent devant un public en quête de réussite rapide comme des référents de qualité.

    C’est en cela qu’il faut aussi saluer l’avènement sur le net de coaches de développement personnel. Je ne dirai pas de préférence ici. Pour ne pas vexer qui que ce soit.

    Leur intrusion salutaire grâce à la technologie dans la sphère de la connaissance au sens large participe de l’élargissement des voies de promotion pour tous et chacun.

  3. ===== ET POURTANT BAKAYOKO, LE SOUFFRE-DOULEUR DE L’OPPOSITION SEST RETIRÉ SANS BRUITS ======

    L’ancienne configuration de la Commission électorale indépendante de notre pays gênait beaucoup et contenait déjà des germes de déchirure du tissu politique de la Côte d’Ivoire.

    Les opposants se sont adressés à des juridictions étrangères pour obtenir gain de cause.

    Beaucoup de chefs d’États africains auraient rejeté la démarche invoquant en l’espèce la souveraineté nationale de leur peuple qui se sont donné LIBREMENT des constitutions.

    Au coeur des récriminations la présence de M. Bakayoko présenté comme le verrou inamovible du pouvoir dans cette commission.

    Faisant profil bas L’ETAT a réformé ladite commission. Mieux M. BAKAYOKO s’est retiré sans bruits. Élégamment et tranquillement. Laissant les uns et les autres face à eux mêmes.

    Faute d’arguments le nouveau Président contre sa personne, vit un début de mandat tranquille. Certains pour ne pas dire plus, viennent de découvrir son existence et sa présence dans cette commission.

    Le coup à été réussi. Il rappelle à peu de choses près la nomination du Gouverneur Dacoury par Gbagbo. Toutes les critiques étaient alors focalisées sur le candidat annoncé, argentier de son état, feu Bohoun Bouabré.

    Et Philippe-Henri Dacoury-Tabley devint donc à la surprise générale le gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest.

    Dans le cas présent le départ de BAKAYOKO à dérouté beaucoup de critiques. Il les a laissés orphelins ave leurs arguments centrés sur sa personnalité et son.mandat extra statutaire qui durait à l’infini.

    Le processus de réforme de la CEI ne s’est pas déroulé en une seule nuit. Tant et si bien qu’on est surpris de voir aujourd’hui un futur candidat (?) Aux élections nationales s’en prendre à Macron, à Kaboré et pourquoi pas à Alpha Condé (En quête d’un 3é mandat dit-on), ou son ami Olusegun obassanjo, accusés de fermer les yeux sur la situation de la Côte d’Ivoire ! Les pauvres ! Comme si eux mêmes ils n’avaient pas suffisamment de chats à fouetter !

    Quid des juridictions sollicitées pour obtenir la révision actuelle ?

    Pourquoi accuser Fakir Mahamat d’avoir salué à sa juste valeur les évolutions de ce dossier ? Fakir Président de l’union africaine ne parle t il pas au nom de Boubacar Keita et Kaboré ?

    Quels moyens intellectuels et politiques se donnent l’opposition ivoirienne en particulier et africaine en général pour gagner une élection, malgré les résistances du pouvoir ?

    Les réponses ne manquent pas ! Observer bien comment naissent et évoluent les partis politiques et les coalitions dans notre continent. Et comment fonctionnent au quotidien ces entités !

    Même le très respectable Mamadou Koulibaly s’est fait prendre la main dans le sac avec des modifications accélérées des statuts de son parti Lider à la veille du Congrès élisant son remplaçant à la tête de sa formation… une réforme bizarre et soudaine pour écarter les adversaires de son poulain.

    On attend les textes du parti de Soro.

    LE PDCI père de la technologie electoraliste qui a eu ses experts comme IPAUD Lagos directeur inamovible de l’administration territoriale, à jeté l’éponge sur ce dossier, préférant se concentrer sur d’autres stratégies plus réalistes. On n’est pas vieux parti par hasard. Ce n’est pas forcément à la CEI qu’une élection se gagne.

    Pour gagner donc une élection en Afrique il faut bien plus que le contrôle de la commission électorale. Indépendante ou autonome peu importe !
    La victoire prend ses racines sur le terrain. Mme Gbagbo sans mandat précis est déjà engagée dans la course. Le temps est compté. Elle, mieux que ces farfelus de leaders politiques qui n’ont de présence réelle voire d’existence que leurs sempiternels communications sur le net, sait que ce sont les militants convaincus et votants qui feront ka décision. C’est vers eux qu’il faut orienter la bataille. Parallèlement à d’autres actions internationales et à la recherche du financement. Car le nerf de la guerre c’est bien entendu la mobilisation de ressources de tous ordres pour conquérir des terroirs parfois abandonnés par le pouvoir central !

    Il ne suffit pas d’actions d’éclats dans le Hambol ! Il faut pouvoir proposer autre chose de crédible que ce que peut offrir aux uns et aux autres le rouleau compresseur du pouvoir qui lui a toutes les cartes en main.

    C’est bien là le véritable challenge. Comment proposer aux africains une espérance meilleure face à des propositions alléchantes, immédiates et « concrètes » ?

    Un chef d’État aurait dit que s’il savait le véritable pouvoir de l’argent sur les hommes, il n’y aurait pas eu de guerre chez lui ! On le connait pour ses déclarations directes sans calculs…

    Une élection en Afrique ne se gagne pas forcément à la CEI ! Ni sur la toile !

    Le RHDP annonce déjà l’installation de sa base à Yamoussokro…

    Le compte à rebours est lancé.

    === A CONSOMMER MODÉRÉMENT =====

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