Donald NGORAN
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a estimé lundi devant le conseil de sécurité que « la paix au Mali, (pays voisin au Burkina Faso), est essentielle » pour la sécurité en Afrique du Nord et au Sahel, lors d’une réunion du conseil consacrée à la paix et à la sécurité en Afrique.
« La paix au Mali est essentielle à la paix dans le Sahel », a affirmé M. Guterres à la réunion du conseil, qui a été présidée par l’Afrique du Sud pour ce mois d’octobre, ajoutant qu’ »il espère que le projet du dialogue politique inclusif, (annoncé), facilitera la mise en œuvre de l’accord de paix de 2015″.
Faisant partie des pays du Sahel, de même que le Burkina Faso, le Mali connait une situation sécuritaire qui a été fortement dégradée depuis l’éclatement d’une crise liée à un coup d’etat survenu en 2012.
Le Nord de ce pays était tombé en mars-avril 2012 sous la gouverne des groupes djihadistes liés pour certains à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent aux contrôles des Forces armées maliennes (FAMA) et étrangères qui sont cibles d’attaques, malgré la signature en 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement ces djihadistes, dont l’application accumule un retard.
Il y a une semaine, une double « attaques terroristes » avait visé les positions des FAMA de Mondoro et de Boulkessy » dans la région de Mopti, au Centre Mali, une zone frontalière avec le Burkina, faisant une trentaine de morts, selon le gouvernement malien.
Le Burkina Faso connaît également une atmosphère sécuritaire entravée de violence depuis l’insurrection populaire en 2014, qui a occasionné le départ au pouvoir du président Blaise Compaoré, suivi du putsch manqué en 2015.
Après la province de Soum dans la région du Sahel au Burkina Faso qui a connu un regain de violences, celle du Bam (Centre-Nord), connaît ces derniers temps une recrudescence des attaques terroristes. Depuis le 28 septembre, une vingtaine de personnes sont mortes suite aux attaques dans les communes de Bourzanga et Zimtenga.
Il y a quatre jours, une vingtaine de personnes ont été massacrées dans une « attaque terroriste » menée par des hommes armés non identifiés sur un site d’orpaillage artisanal dans la commune de Arbinda, province de Soum, région du Sahel.
Selon M. Guterres, « la propagation des réseaux terroristes dans le Sahel et en Afrique du Nord est une menace croissante pour l’ensemble du continent africain et présente de graves implications pour la paix et la sécurité dans le monde ».
« Nous devons prendre conscience que les répercussions de la crise en Libye, qui a abouti à la chute du guide Kadhafi en 2011, s’intensifient et se propagent dans toute la région du Sahel », a soutenu M. Guterres, appelant à l’union des Etats membres dans la lutte contre le terrorisme.
Pour M. Gutteres, la lutte contre le terrorisme qui s’est propagé dans toute la Libye et l’Afrique du Nord, s’étendant à travers le Sahel jusqu’à la région du Lac Tchad, n’ »est pas une bataille que nous sommes en train de gagner », ajoutant que « le terrorisme n’est pas seulement une question régionale ».
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Commentaires Facebook