Edwige FIENDE
La justice ivoirienne a condamné jeudi à Bouaké (Centre) le président du conseil régional du Gbêkê, Jacques Mangoua, à cinq ans de prison ferme pour détention illégale de munitions de guerre.
M. Mangoua, cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) a aussi écopé d’une amende de cinq millions de FCFA. Le parquet avait requis cinq ans de prison contre le président du conseil régional de Bouaké.
Il a été incarcéré suite à la découverte de munitions à son domicile à N’Guessankro, son village natal.
N’étant « pas chez lui depuis des mois », le président du conseil régional du Gbêkê avait « lui-même déposé une plainte après la découverte d’objets suspects » à son domicile, mais il a été accusé d’être « le détenteur illégal » de ces munitions, selon son conseil qui évoque une « ambigüité qui frise (l’)intelligence ».
« Dès demain nous relèverons appel (de) cette décision » pour « rétablir la vérité », assure la défense qui a marqué sa « déception » après le verdict.
Plus de 200 personnes avaient manifesté jeudi matin devant le palais de justice de Bouaké pour réclamer « la libération » de Jacques Mangoua.
D’autres manifestations ont également été enregistrées dans la ville et d’autres localités proches de Bouaké.
Des gendarmes ont levé dans la matinée des barricades érigées par des individus sur l’axe menant à Tiebissou.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Dont acte. Sauf que le dangereux message envoyé à la population est le suivant : « si vous voyez des actes de sabotage, de déstabilisation ou même de terrorisme en cours de préparation, gardez ça pour vous. En alertant les autorités, vous prendrez le risque de passer 5 ans en prison ».