Le président du conseil régional du Gbeke (centre de la Côte d’Ivoire), Jacques Mangoua, a été mis ce samedi 28 septembre en garde à vue après la découverte de munitions et d’une quarantaine de machettes à son domicile, a appris l’AFP de source judiciaire et auprès de son entourage.
«Il est en garde à vue. L’enquête est en cours», a dit à l’AFP le procureur de Bouaké, Braman Koné, qui a confirmé que des «munitions» avaient été découvertes.
Pour Moïse Amani, chargé de mission auprès de M. Mangoua, il s’agit d’un «complot» puisque «c’est le président lui-même qui a averti la gendarmerie».
Selon M. Amani, un employé qui s’occupe quotidiennement du château d’eau du village de N’Guessankro, qui se trouve dans la cour du domicile de M. Mangoua, a découvert ces armes. «Il a averti le chef du village, qui a averti le président, et ils ont appelé la gendarmerie. Les gendarmes ont fait le constat et ont même trouvé des traces d’effraction sur une clôture».
«40 machettes»
«Il y avait 40 machettes et des munitions de calibre 12 et de kalachnikov. Le président a porté plainte vendredi. Il a été convoqué samedi à 15h à Bouaké. Il s’est rendu au Palais de justice. On lui a demandé de se rendre à la gendarmerie où il a été mis en garde à vue», selon M. Amani.
M. Mangoua est l’un des vice-présidents du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ancien allié au sein de la coalition au pouvoir mais devenu ensuite le principal parti d’opposition.
Des violences intercommunautaires avaient fait une dizaine de morts en mai à Beoumi, village voisin de N’Guessankro.
Le Figaro avec AFP
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