Voici un enseignant, professeur de Maths d’une classe de 6ème dans un établissement public (permettez que je ne le cite pas), dès le premier jour de prise de contact, avant même d’avoir déroulé le programme, distribue des fiches à ses élèves qu’ils doivent remettre à leurs parents.
Sans même avoir dispensé le premier cours, le deuxième, le troisième, ni fait une évaluation pour se faire une idée du niveau de l’apprenant ou de façon générale de la classe dans sa matière, l’enseignant évoque déjà une « prise en compte de la dimension psychologique et socio-affective » de l’enfant. Pis, il écrit aisément qu’il est « vivement conseillé de faire suivre votre enfant par un enseignant expérimenté afin de faciliter son intégration aux mathématiques du secondaire » et propose sans sourciller des choix, à savoir des « cours de renforcement et de mise à niveau » qui coûteront 10.500 FCFA (début des cours, 1ère semaine d’octobre) où un « suivi scolaire à domicile » (2 séances de 2h par semaine) à hauteur de 60.000 FCFA.
Pourquoi je suis scandalisé :
1 – Parce que celui qui conseille « vivement » de faire suivre l’enfant par un « enseignant expérimenté » est celui-là même qui va lui dispenser les cours tout au long de l’année scolaire, en classe.
2 – Parce que, sans même avoir jauger le niveau de l’élève, il s’inscrit nettement et ouvertement, sans aucune discrétion, dans une démarche mercantile qui prend le dessus sur sa mission de service public, sans un voile de conscience professionnelle.
3 – Parce que le risque pour un parent d’élève de ne pas s’inscrire dans l’un (cours de renforcement) ou dans l’autre (suivi scolaire à domicile), c’est de voir son enfant blacklisté en classe par le professeur, parmi ses camarades. D’où le drame « psychologique et socio-affective » dont l’enseignant lui-même fait cas.
Cher(e)s ami(e)s enseignant(e)s, les parents d’élèves connaissent vos griefs vis-à-vis de Kandia, demandez-lui des comptes.
De grâce ne faites pas boire aux parents d’élèves le calice jusqu’à la lie. La situation devient intenable dans cet environnement d' »école » DITE « gratuite ».
À bientôt !!
Oula St-Claver
autant je choqué par l’attitude de l’enseignant, autant je suis gêné par le rédacteur qui refuse de dévoiler le nom de cet enseignant.
Comment mettre fin à de telles pratiques si l’enseignant ne se sent pas menacer par la divulgation de son nom??
si chaque enseignant demande la même chose aux enfants, imaginez vous le montant qu’un parents devra payer pour chacun de ses enfants.