Le président du Pdci-Rda sera à la présidentielle de 2020. Il a profité d’une question de nos confrères de Jeune Afrique qui lui ont accordé une interview (à paraître dimanche 22 septembre 2019) pour s’annoncer sur la liste des prétendants au palais présidentiel d’Abidjan.
Au cours de cette interview dont un résumé a été publié par l’hebdomadaire panafricain, Henri Konan Bédié a non seulement levé le voile sur sa candidature mais aussi a présenté le thème de sa campagne et désigné son adversaire.
Celui qu’il a le plus incriminé dans l’entretien s’appelle Alassane Ouattara. Qu’il ne veut même pas voir sur sa route.
« Contrairement à moi, Alassane Ouattara n’a pas le droit de se présenter » Vous avez compris, il aurait le pouvoir de l’exclure du scrutin de 2020 qu’il n’aurait guère hésité. Il l’aurait fait comme en 1995 quand il était Président de la République.
Comme aussi en cette année-là, le thème que Bédié semble avoir choisi pour sa campagne est la xénophobie. En sus la division des Ivoiriens. Il dit dans l’interview que le Rhdp ne compte que sur un bétail électoral essentiellement composé d’étrangers. Bédié n’affirme pas expressément que les militants de ce parti ne sont pas Ivoiriens mais le père de l’ivoirité sait très bien sur quelle corde raide il surfe.
Il connait bien les mots qui réveillent les maux. Ces maux qui ont tant endeuillé le pays. Le second thème de sa campagne?
L’orpaillage clandestin. Là encore, ils indexent les étrangers. Qui détruisent la terre des Ivoiriens. A 85 ans, l’ancien chef d’Etat qui a réussi à liquider tous les cadres de son parti à même de lui faire ombrage et qui compte aujourd’hui sur son alliance avec le Fpi de Laurent Gbagbo, ne semble pas avoir tiré les leçons du passé.
BLEDSON MATHIEU
Fratmat
L’Ex-président ivoirien, Henri Konan Bédié a officialisé sa rupture avec Alassane Ouattara il y a près d’un an. Dans les colonnes de Jeune Afrique, le patron du PDCI est revenu sur l’état des relations qu’il entretient à ce jour avec le numéro 1 ivoirien.
Par Abraham Kouassi
Ces phrases fortes de Bédié…
«Entre nous il n’y a plus de dialogue. Mais, de temps en temps, on se téléphone. Comme quand il a perdu sa belle-fille ou, à l’occasion de la fête nationale.»
«Respecté ses engagements pour l’alternance en 2020 …Il [Ouattara] n’a pas tenu les engagements qu’il a pris vis-à-vis de moi dans le cadre de l’appel de Daoukro.»
«Ce que nous avons décidé à Bruxelles tient toujours. Le PDCI et le FPI travaillent désormais ensemble au sein d’une même plateforme politique. Chaque parti aura son candidat mais au second tour. »
«Il n’y a pas d’âge limite en politique.»
«Ce serait une revanche mais il n’y aura pas de vengeance. Ce serait me rendre justice.»
«Vous le saurez au deuxième semestre de 2020 lorsque la convention d’investiture du PDCI désignera le candidat du parti.»
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