Nouvel épisode dans la mise en musique de la politique commune cacaoyère entre les deux géants mondiaux de la fève, mercredi, au Forum européen du cacao qui s’est tenu à Lisbonne : le directeur général du Cocobod, Joseph Boahen Aidoo, a indiqué que la Côte d’Ivoire et le Ghana étaient en train d’étudier la possibilité de plafonner leur production de cacao afin de décourager la surproduction et de soutenir les cours mondiaux.
Ceci viendrait contrebalancer l’introduction du différentiel de revenu vital (DRV) qui consiste à ajouter une prime de $ 400 la tonne pour tout contrat signé. Une prime décidée en juillet (cf. nos Chroniques matières premières hebdomadaires et notre information Cacao : le Ghana teste le marché avec le DRS de $400 ) et qui est déjà effective sur des contrats récemment signés sur la campagne 2020/21 de l’année prochaine (cf. Premiers contrats de cacao de Côte d’Ivoire et du Ghana signés avec une prime de $400).
Interrogé sur le niveau de plafonnement de la production, Joseph Boahen Aidoo a refusé de le préciser, rapporte Reuters. Pour sa part, le patron du Conseil du café-cacao (CCC) de Côte d’Ivoire, Brahima Yves Kone, s’est montré confiant quant au bon accueil des parlementaires des deux pays a cette proposition de niveau de plafonnement.
Quant à sa mise en place, le processus serait facilité en Côte d’Ivoire où un travail de recensement des cacaoculteurs a déjà été lancé ainsi qu’une cartographie des parcelles de prduction. Un processus qui devrait être achevé d’ici 2020, a précisé le patron du CCC.
Source: Commodafrica
il sera difficile de plafonner des productions de cacao qui ne sont pas suivies d’une manière professionnelles avec des agriculteurs en majorité illettrés et qui pratiquent l’agriculture traditionnelle