Par Connectionivoirienne
La dépouille de l’ancien président zimbabwéen Robert Gabriel Mugabe, décédé vendredi à Singapour à l’âge de 95 ans, sera rapatriée au Zimbabwe le mercredi prochain. Le corps de Mugabe sera accueilli par le président Mnangagwa et des membres de la famille Mugabe.
Où l’enterrer ?
Les funérailles nationales devant un parterre de personnalités africaines et internationales sont prévues pour dimanche prochain.
Selon les autorités, Mugabe sera enterré au National Heroes Acre, le cimetière réservé aux haros de la lutte pour l’indépendance du Zimbabwe, situé sur une colline surplombant Harare. Le mausolée où reposera probablement Mugabe a été conçu par des architectes nord-coréens.
Il n’est toujours pas tout à fait clair si la famille Mugabe donnera son accord pour l’inhumation au cercle des héros.
Mugabe avait été déposé par un coup d’état à la fin de 2017, remplacé par l’ancien camarade combattant, Mnangagwa.
Selon des médias locaux la famille de Mugabe préférerait un autre cimetière au National Heroes. L’ancien chef de l’État et sa famille étant toujours amers contre les responsables du coup d’état. Un autre endroit serait donc la maison de campagne des Mugabes dans la région de Zvimba, à quelques dizaines de kilomètres de Harare.
Mais selon le porte-parole de Mnangagwa, ce problème a été résolu. « Après son arrivée à Harare mercredi, le corps de Mugabe sera transféré à la maison de campagne à Zvimba puis inhumée au National Heroes Acre », a indiqué ce proche de l’actuel président.
Robert Mugabe était arrivé au pouvoir en 1980 en tant leader des combattants de la liberté qui avaient renversé le régime de la minorité blanche dans ce qui était alors la Rhodésie, une ancienne colonie britannique.
Une réforme agraire introduite dans les années 90/2000 avait exacerbé ses relations avec les fermiers descendants des colons européens. Ces derniers avaient quitté le pays en masse. Des sanctions internationales de pays européens et des États-Unis avaient finalement créé une grave crise économico-financière au Zimbabwe.
Le pays peine toujours à juguler les conséquences de cette période de sanctions économiques et financières.
Hervé Coulibaly
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