François Hume-Ferkatadji et Olivia Macadré
À un peu plus d’un an de l’élection présidentielle, les figures historiques de la politique ivoirienne reviennent dans le jeu sans pour autant se déclarer candidates. Alors que le pays affiche une croissance de 8 %, l’espoir d’une réconciliation apaisée s’amenuise. Le spectre de la guerre civile de 2010-2011, qui fit plus de 3 200 morts (officiellement), rôde toujours.
Le 6 août dernier, veille de l’anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le président ivoirien Alassane Ouattara a troqué l’habituel discours à la nation pour une interview à la RTI, la chaîne de télévision publique. Face à lui : Pascal Aka Brou, journaliste politique encarté au parti présidentiel, ancien soutien affiché de Ouattara. Au pouvoir depuis 2011 avec deux mandats à son actif, Ouattara n’a pas choisi ce format par hasard : au moment où le pays s’apprête à entrer en année pré-électorale, le président ivoirien sortant a souhaité se montrer proche de son peuple, alors que les critiques à cet égard sont régulières. Faut-il y voir un premier indice d’une probable candidature pour l’élection de 2020 ? « La Constitution me permet de faire deux autres mandats. Je vais prendre ma décision en 2020 », s’est-il contenté d’avancer, tout en vantant un bilan économique enjolivé. « En huit ans, nous avons tout doublé », a-t-il claironné. « La Côte d’Ivoire connaîtra le même cycle de croissance économique que la Chine », a-t-il insisté, oubliant que si le pays des éléphants a bel et bien affiché ces dernières années la croissance la plus importante du continent africain – aux alentours de 8 % –, la redistribution des richesses et les promesses dans le social et le développement sont, elles, restées pour la plupart lettre morte. L’autosatisfaction affichée – la suffisance, disent certains – de Ouattara sur la RTI a aussi juré avec l’état actuel de la scène politique, marquée par une crispation des différents camps, en opposition avec l’image d’une « Côte d’Ivoire [qui] aujourd’hui va bien », comme il l’a assuré. « C’est facile de voir le positif depuis sa luxueuse villa ou entre deux avions, entouré de dizaines de gardes du corps », peste une figure de l’opposition abidjanaise. Bien loin d’afficher quelque inquiétude à la suite de la rencontre entre deux de ses principaux opposants, Henri Konan Bédié (HKB) et Laurent Gbagbo, sonnant la fin d’une brouille vieille de huit ans et la possible création d’un front commun contre le parti présidentiel, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Ouattara s’est contenté de railler ce rapprochement opportuniste : « Je sais ce que Bédié pense de Gbagbo, et je sais ce que Gbagbo pense de Bédié. » Retorse et implacable, cette sortie préoccupe donc beaucoup d’observateurs. « Depuis le discours du 6 [août], je suis vraiment inquiet. Maintenant, c’est clair : ils [les possibles candidats à l’élection présidentielle de 2020 – ndlr] vont se taper dessus », met en garde Sylvain N’Guessan, analyste politique, directeur de l’Institut de stratégie d’Abidjan. Un regain de tensions voire de violences n’est effectivement pas à exclure.
D’abord, parce qu’une candidature de Ouattara pour un troisième mandat serait perçue par une large partie de la population ivoirienne comme un passage en force, et pourrait rouvrir d’anciennes plaies mal soignées. L’opposition est notamment vent debout contre deux réformes qu’elle conteste ou soupçonne d’avoir été mises en place pour tailler un boulevard au camp du président sortant : la nouvelle mouture de la Constitution et la réorganisation de la Commission électorale indépendante (CEI). La première, adoptée en 2016, a permis des avancées a priori positives : la nomination d’un vice-président, la création d’un Sénat et l’institutionnalisation de la Chambre des rois et chefs traditionnels. Mais avec cette actualisation, Ouattara estime avoir remis à zéro le compteur de ses mandats (normalement limités à deux consécutifs), ce qui l’autoriserait à enchaîner deux mandats supplémentaires, soit quatre au total. Une interprétation contestée par de nombreux acteurs politiques, qui arguent que l’article 183 stipule que, sauf force majeure, les dispositions légales concernant les candidatures restent inchangées. L’opposition est aussi affolée par la réforme de la Commission électorale indépendante, qu’elle juge mal façonnée et toujours largement favorable au pouvoir. En 2010, l’institution avait été au centre du contentieux électoral qui avait provoqué une guerre civile causant la mort d’au moins 3 248 personnes.
À l’époque, le président de la CEI fraîchement nommé, Youssouf Bakayoko, avait annoncé l’avantage à Ouattara dans les urnes, tandis que le Conseil constitutionnel donnait la victoire à Gbagbo. Pour beaucoup, une refonte de la CEI est donc impérative pour assurer un climat de confiance autour du scrutin de 2020, première élection porteuse d’enjeux depuis la crise post-électorale de 2010-2011. Mais dix ans plus tard, c’est le même Youssouf Bakayoko qui dirige cette structure, et la nouvelle loi, récemment votée à l’Assemblée et au Sénat, en attente de promulgation, est jugée totalement insuffisante. « On ne peut pas avoir fait beaucoup de reproches à Laurent Gbagbo concernant la préparation de l’élection et faire exactement les mêmes choses. Il y a une logique du pouvoir en place pour se maintenir à tout prix », déplore Yasmina Ouegnin, députée indépendante, ancienne élue du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI/HKB) mais toujours sympathisante et fondatrice du mouvement transpartisan Vox populi. « L’une des demandes de l’opposition était de sortir de la Commission les représentants de l’administration, de l’intérieur et de la présidence, qui font passer les membres proches du pouvoir en majorité. Or, dans le texte du 16 juillet dernier, la phrase stipulant cette exclusion a été retirée du document ; c’est un très mauvais signal de transparence », note un diplomate européen. Cette institution risque donc de cristalliser à nouveau les antagonismes qui vont traverser l’élection : « Elle va manquer de légitimité, c’est sûr, et les résultats produits vont être contestés », met aussi en garde le sociologue ivoirien Fahiraman Rodrigue Koné, anciennement chargé des programmes à l’ONG Freedom House. À entendre les opposants de tous bords, c’est une évidence : « Ces élections seront opaques et truquées. » Le Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo a d’ores et déjà annoncé son refus de siéger au sein de la nouvelle CEI, estimant qu’elle n’offre pas de « garantie d’impartialité ».
« On ne devrait pas avoir peur d’une élection ! » Que cache la volonté de Ouattara de verrouiller la future élection si ce n’est celle de s’imposer ou, a minima, de faire percer un dauphin du RHDP ? « Toute la question, c’est de savoir si Konan Bédié va y aller. S’il y va, Ouattara ira aussi », indique un diplomate qui déplore que la politique ivoirienne continue au fil des années de reposer sur une bataille d’ego. Henri Konan Bédié, 85 ans, Alassane Ouattara, 77 ans, Laurent Gbagbo, 74 ans : ces figures, qui dominent la vie politique ivoirienne depuis trente ans, s’observent, à nouveau, en vue d’un énième combat, sans qu’aucun ne veuille se déclarer en premier. Tous affirment qu’ils feront connaître leurs intentions courant 2020, pour une élection prévue le dernier week-end d’octobre. Ce retour vers le passé est vécu de manière insupportable par les partisans du renouveau qui n’acceptent plus de voir ces vieux politiciens au centre du pouvoir, empêchant la jeune génération de prendre la relève. « Il y a un ras-le-bol », assure Stéphane Bahi, le rédacteur en chef de L’Éléphant déchaîné, journal satirique d’investigation. « Tous les cinq ans, on a affaire à des alliances, ajoute-t-il. Elles profitent à l’élite politique des grands partis, qui se partage les postes dans l’administration, mais jamais au peuple qu’ils sont censés représenter. » Pour Yasmina Ouegnin, un problème majeur continue d’empêcher un renouvellement de la scène politique : l’impossibilité de remettre en cause les grands – et vieux – leaders tant qu’ils sont là, jusque dans les cercles les plus restreints des partis : « Si vous n’êtes pas un béni-oui-oui, vous êtes pilé », explique celle qui a été destituée de ses responsabilités au PDCI et « ostracisée » pour avoir été « trop grande gueule ». D’alliance, il est de nouveau question avec le rapprochement inattendu des deux anciens présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, le 29 juillet dernier, à l’issue d’une rencontre d’une heure à Bruxelles. Si certains entrevoient la création d’une plateforme de l’opposition ou d’une alliance « tout sauf Ouattara », d’autres estiment qu’il ne s’agit que d’un coup de communication. « La rencontre Bédié-Gbagbo, c’était une visite de courtoisie affichée mais je pense que chacun reste dans sa stratégie individualiste », estime un diplomate de la capitale ivoirienne. D’ailleurs, dans cette élection, le suspense portera surtout sur le retour possible de l’exilé le plus célèbre du pays, Laurent Gbagbo, qui n’a jamais remis les pieds en Côte d’Ivoire depuis 2011. Huit ans après la terrible crise qui a secoué le pays, l’ancien chef d’État, actuellement placé en liberté conditionnelle dans la capitale belge, a été acquitté en janvier dernier par la Cour pénale internationale (CPI), au terme d’un procès controversé. La CPI doit se prononcer en septembre sur la demande d’un procès en appel de la procureure Fatou Bensouda. S’il l’interjection est rejetée, Laurent Gbagbo sera théoriquement autorisé à rentrer en Côte d’Ivoire, où il est toujours très populaire. Mais de retour sur sa terre natale, il restera néanmoins sous le coup d’une procédure judiciaire ivoirienne.
« Ce n’est pas sûr que Ouattara laisse Gbagbo être candidat », évalue Sylvain N’Guessan. « Il y a toujours un juge pour le poursuivre à Abidjan. Tant qu’ils ont les moyens de ça, ils peuvent jouer les hommes zélés. Ils peuvent l’arrêter à tout moment ou le convoquer pour un nouveau procès », ajoute-t-il. Dans cette configuration, les cartes ne sont donc pas encore jouées, mais les esprits, eux, s’échauffent déjà, le ton se durcit, notamment dans la presse locale et lors des premiers meetings, comme celui de groupes d’opposition qui a réuni, le 6 juillet dernier, plus d’un millier de personnes près du stade d’Anono, dans la capitale ivoirienne. Pour Pierre Kipré, ancien ministre et ambassadeur mais aussi chercheur, qui a consacré sa thèse à l’analyse des discours politiques pré-électoraux en Côte d’Ivoire, cette crispation précoce des discours, plus d’un an avant le scrutin, est un « très très mauvais signal » et menace la possibilité que l’élection se tienne sans incidents. « On est dans un climat au mieux de méfiance, sinon d’hostilité réciproque. Et là, on est en dehors du débat public démocratique. J’explique souvent aux jeunes que je rencontre que la politique, c’est comme un match de foot, on est adversaires, il y a un arbitre, on s’oppose et quand il y a des fautes, on met des cartons, mais cela ne signifie jamais qu’on est ennemis au point de vouloir tuer l’autre pour ça. Or ce qui me semble apparaître quand je vois les discours des uns et des autres, c’est que l’adversaire n’est pas un simple compétiteur, c’est un ennemi à faire disparaître, s’inquiète-t-il. Le climat est de plus en plus délétère, certains responsables et tenants du pouvoir commencent déjà à mettre leurs familles à l’abri, ce n’est pas normal ! On est à un an de l’élection et ça crée la peur, pourquoi ? On ne devrait pas avoir peur d’une élection ! » À la suite du rassemblement à Anono, autorisé par les autorités, l’un des principaux organisateurs, le professeur Bamba Morifere, président du parti d’opposition Rassemblement du peuple pour la Côte d’Ivoire (RPCI), a été arrêté et conduit au poste pour un interrogatoire avant d’être relâché. Il est accusé d’« incitation à l’insurrection, xénophobie et troubles à l’ordre public ». Yasmina Ouegnin assure que plusieurs des participants ont été intimidés, arrêtés, menacés par téléphone et leurs événements programmés dans la capitale interdits.
« Le chaos peut être – et est souvent – une stratégie politique » – Depuis le début de l’année, l’ONG Amnesty International a également recensé quatorze arrestations et deux cas de disparition suspecte. L’organisation a publié un communiqué demandant aux autorités de « mettre un terme aux attaques persistantes contre les militants de la société civile et les membres de l’opposition ». « Tous les ingrédients sont là pour se retrouver dans la même configuration qu’en 2010 », estime Fahiriman Rodrigue Koné, qui note toutefois des différences avec cette période : « En 2010, on était déjà depuis longtemps en crise, le pays était divisé en deux, il y avait deux armées, qui n’avaient certes pas les mêmes potentialités, mais qui maintenaient un équilibre. Ce n’est plus le cas aujourd’hui », observe-t-il. Un diplomate étranger en poste à Abidjan rappelle, lui, que « le chaos peut être – et est souvent – une stratégie politique en Côte d’Ivoire ». Une autre source diplomatique souligne la présence persistante dans le pays d’« un vivier de gens mobilisables lors d’épisodes de violences » : milices du Nord, syndicat des transporteurs, jeunesse délinquante des quartiers défavorisés d’Abidjan appelée « les microbes », gardes de sécurité privés dont on peut louer les services et, bien sûr, anciens rebelles, dont certains sont toujours armés. D’autant qu’en plus des caciques de la politique ivoirienne, un autre homme, qui est loin d’être un inconnu, cherche à monter sur le fauteuil présidentiel : Guillaume Soro, 44 ans, ancien chef militaire de la rébellion du Nord, premier ministre entre 2007 et 2012, et président de l’Assemblée nationale de 2012 à 2019. Lui aussi a rompu en début d’année avec le pouvoir d’Alassane Ouattara en raison de son refus d’adhérer au nouveau parti unifié RHDP. Selon ses proches, il devrait annoncer officiellement sa candidature dans le courant du mois de septembre. Or Soro est un profil qui effraie les différents camps, car en cas de confrontations violentes il est le plus à même de mobiliser des partisans armés. « Ceux qui pourraient se taper dessus sont les camps Soro-Ouattara », pense l’analyste Sylvain N’Guessan : d’anciens commandants de zones issues de la rébellion, intégrés à l’armée régulière après 2011, restés très proches de Soro.
Les suspicions de mutineries sont donc également très vives. « Ce sont des officiers qui étaient sous ses ordres pendant dix ans. Est-ce que ces hommes sont devenus des soldats de la République ou ont-ils encore le réflexe du rebelle ? » se demande Arthur Banga, historien et spécialiste des forces armées ivoiriennes. « Ces leaders sont-ils pro-Soro ou pro-Ouattara ? C’est un mystère très difficile à percer », ajoute-t-il. Le lieutenant-colonel Hervé Touré, dit Vetcho, ancien numéro deux des services de renseignement de la présidence, mais aussi issu de l’ex-rébellion des Forces nouvelles, a d’ailleurs récemment été forcé de réaffirmer sa loyauté au président après avoir déclaré vouloir prendre de la distance avec l’appareil militaire, signe que des suspicions latentes subsistent jusqu’au sein de l’appareil d’État. Un récent rapport de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) estime par ailleurs que des milliers d’armes acquises du temps de la rébellion et de la crise sont toujours en circulation ou cachées par d’anciens groupes paramilitaires, malgré le long processus de désarmement mené entre 2011 et 2015. Les autorités avaient annoncé avoir collecté plus de 42 000 armes, un chiffre artificiellement multiplié par deux, selon les experts qui estiment qu’au moins 7 000 armes de guerre n’ont pas été récupérées par l’Autorité de démobilisation, de désarmement et de réinsertion (ADDR). Là aussi, Soro est pointé du doigt : les spécialistes de la sécurité estiment que l’homme possède toujours, au bas mot, 50 tonnes d’armements jamais restitués. Alors que la menace terroriste et la multiplication des attaques de groupes armés ont considérablement affaibli les États voisins du Sahel, la stabilité de la Côte d’Ivoire est aussi un enjeu majeur, notamment pour les milieux économiques. D’un point de vue stratégique, le pays est la base arrière et logistique de l’opération Barkhane, Abidjan le siège de plusieurs grandes institutions, comme la Banque africaine de développement (BAD). Une déstabilisation pourrait donc ouvrir la porte à de plus grandes menaces sécuritaires. Ouattara n’est plus en odeur de sainteté au sein de la communauté internationale et la France, qui a favorisé son accession au pouvoir, ne voit pas d’un bon œil les sous-entendus du président ivoirien au sujet d’un troisième mandat. « Il est une source d’instabilité », résume un diplomate. Le 15 août dernier, Emmanuel Macron a invité Alassane Ouattara et Alpha Condé, président de la Guinée-Conakry, à l’occasion des cérémonies du 75e anniversaire du débarquement de Provence. Selon France 24, le président français a fait comprendre à ses homologues, présidents dans leurs pays respectifs depuis 2011 et 2010, qu’il n’appuierait pas leur volonté de briguer une nouvelle fois le pouvoir.
« Sans le soutien de la communauté internationale, Alassane Ouattara n’a aucune chance, estime Sylvain N’Guessan. Dans un pays comme la Côte d’Ivoire aujourd’hui, c’est malheureux ou c’est heureux, je ne sais pas, mais il faut compter avec l’action de l’Élysée. Va-t-elle siffler la fin de la récré ou laisser faire ? Encore une inconnue. » Dans ce contexte, la Côte d’Ivoire est-elle en mesure de tenir ses échéances ? Pour certains experts, les multiples inconnues et les désaccords sur les modalités d’organisation du scrutin pourraient mettre en danger la bonne tenue de l’élection d’octobre 2020. D’autant plus qu’il existe une autre pierre d’achoppement qui pourrait entraver tout le processus : l’établissement de la nouvelle carte nationale d’identité (CNI). L’actuelle CNI expirant en avril 2020, quelques mois seulement avant le scrutin, le pays va devoir se lancer dans une course logistique effrénée pour permettre la délivrance de pièces d’identité aux citoyens désireux de se rendre dans les bureaux de vote. Les autorités ont donc confié cette tâche à l’entreprise belge Semlex, mais la procédure devient payante : 5 000 CFA à débourser (7,50 euros), auxquels s’ajoutent les frais de transport et ceux « classiques, de corruption ». Entre 10 000 et 15 000 CFA au total selon les experts. Trop cher pour la plupart des Ivoiriens dont le salaire moyen est de 60 000 CFA (90 euros). Cette procédure risque aussi de relancer, en plein contexte électoral, le concept d’« ivoirité » et de raviver une atmosphère de méfiance identitaire entre les différentes ethnies du pays, mais aussi entre Ivoiriens et Ivoiriens d’ascendance étrangère. Un report pur et simple de l’élection serait une façon d’éviter les violences dans un pays meurtri par une guerre civile, les conflits communautaires, et dans lequel les questions identitaires déclenchent toujours des tensions.
—
Commentaires Facebook