Le partenaire Unacoopec-ci rassure sur sa capacité à financer des projets
Ce qui sera fait des 141 milliards de FCFA à mobiliser
Encore une fois, le ministre de la Jeunesse et l’Emploi des jeunes, Mamadou Touré était face aux journalistes lundi à l’amphithéâtre de l’immeuble Cnps Plateau pour éclairer sur un ensemble de chantiers que conduit son département.
L’un des axes majeurs des programmes retenus dans le cadre du programme social du gouvernement (Psgouv) est l’opération ‘’Agir pour les jeunes’’. Une opération initiée peu avant la présidentielle de 2015 sous la conduite du ministre Sidy Touré à l’époque ministre de l’emploi-jeune. Au dernier bilan, ce programme gouvernemental, selon le ministre Mamadou Touré, a permis de financer les projets portés par un peu plus de huit mille jeunes sur douze mille demandeurs. 3 milliards y avaient été investis et le taux de remboursement à fin juin 2019 s’élevait à 84 %. Des chiffres confirmés par l’administrateur provisoire de l’Unacoopec-ci, Issiaka Savané qui a pris une part active à la conférence de presse.
Si dans le premier programme ‘’Agir pour les jeunes’’ on avait inversé la procédure, en ne s’assurant pas des capacités du partenaire financier Unacoopec-ci et de l’aptitude des promoteurs à conduire efficacement les projets soumis, selon les termes du ministre, cette nouvelle opération de financement de projets va corriger les failles observées en agissant en amont. C’est-à-dire, explique le conférencier, que les soumissionnaires seront d’abord formés, ensuite ils soumettront leurs projets à la sélection. Au total ‘’Agir 2’’ va prendre en compte 19.500 bénéficiaires pour une enveloppe de 10 milliards de FCFA. « Agir 2 capitalise les bonnes pratiques d’Agir 1 et les recommandations faites », a rassuré, pour sa part, Jean Louis Kouadio, administrateur de l’Agence emploi-jeune qui a fait une communication au cours de la conférence.
Ce programme, a également précisé le ministre, va s’appuyer sur les bureaux emploi-jeune en cours d’installation dans les collectivités locales (mairies et conseils régionaux). 126 millions de FCFA y sont consacrés en termes d’équipements et de déploiement du personnel. 126 millions et non 141 milliards de FCFA comme le faisait croire une information démentie par M. Touré. « Les 141 milliards de FCFA ce n’est pas de l’argent liquide qu’on injecte. Ce serait idiot de consacrer 141 milliards de nos francs à l’installation de guichets-emplois », a-t-il contre-attaqué. Puis Mamadou Touré d’expliquer que ce financement est à mobiliser pour couvrir 4 programmes jusqu’en 2020. Il s’agit des programmes ‘’Agir 2’’, la mise en stage de pré-emploi, le financement des Thimo (travaux à haute intensité de main d’œuvre) et la formation qualifiante des jeunes. Sur cette enveloppe, l’Etat de Côte d’Ivoire apportera 60 milliards de FCFA, 35 milliards sont attendus de la Banque africaine de développement (Bad), le montant résiduel sera un prêt de la Banque mondiale.
L’administrateur provisoire de l’Unacoopec-ci (Union nationale des Coopec), une structure de microfinance présente sur l’ensemble du territoire, a tenu à rassurer l’Etat et les promoteurs sur la disponibilité des financements que sa structure va apporter. « Il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Nous avons plus de 50 milliards disponibles (pour les différents financements) », a déclaré Issiaka Savané.
« Il revient aux jeunes de saisir les opportunités qui leur sont offertes. Ce projet doit être le moyen de réaliser leur rêve », a exhorté en guise de conclusion, Mamadou Touré.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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