Par Connectionivoirienne
De passage à Abidjan, le délégué régional à l’implantation de LIDER Allemagne et Autriche. Benjamin Douosson Téhé crache ses vérités dans cet entretien.
Comment se comporte votre parti LIDER à l’international, particulièrement en Allemagne et en Autriche ?
Benjamin Douosson Téhé : LIDER se porte très très bien à l’international et enregistre une grande adhésion de la part des compatriotes qui ont compris le sens réel des enjeux en cours et du combat à mener pour y arriver. En Allemagne et en Autriche c’est avec engouement que nos frères ont accueilli l’implantation de LIDER.
Pensez-vous que LIDER a des chances de remporter les élections en 2020 ?
B.D.T : Oui ! Notre Parti LIDER va gagner cette élection en 2020. J’en veux pour preuve cette adhésion silencieuse et massive des jeunes, des femmes, des hommes, des citoyens et citoyennes de toutes les couches sociales au projet de société du Professeur MAMADOU KOULIBALY. Aujourd’hui, les ivoiriens ont assez du buzz politique et recherchent un leader qui allie humilité, travail, courage, rigueur et pédagogie. Un leader qui communique avec eux et projette la société ivoirienne dans un espoir véritable et non illusoire. Cette victoire sera celle du peuple comme le dit chaque jour le professeur MAMADOU KOULIBALY. Le peuple doit être dans une démarche de s’autodéterminer car en 2020, il s’agira pour eux de mettre fin à toutes ces années de calvaire.
Quel commentaire faites-vous sur la nouvelle CEI contestée par les partis de l’opposition ivoirienne ?
B.D.T : Vous parlez d’un club d’amis ou d’une commission électorale ? Vous parlez d’une association de marionnette ou d’une commission électorale ? Pour parler franchement, une commission électorale indépendante tire sa substance de son caractère impartial, incontestable, fédérateur, et surtout apolitique. Celle dont vous parlez est confligène, elle porte les germes d’une perpétuelle contestation, d’une crise inévitable. Point n’est besoin d’être prophète pour le déceler. Elle agonise avant même son existence. Et pour ne pas se faciliter la tâche, elle a pour président un citoyen dont la réputation, les qualités et les compétences en matière d’organisation d’élections souffrent d’un manque de confiance chronique. Il faut à un moment donné comprendre la logique de l’exécutif actuel et prendre les dispositions en tant qu’opposition.
Le président de la commission de l’union africaine, MOUSSA FAKI MAHAMAT a salué récemment la réforme de la nouvelle commission électorale. Qu’en pensez-vous ?
B.D.T : Il me rappelle un certain Jean PING. Vous connaissez la suite de l’histoire. Vous savez, l’Afrique est malade de son élite et de ces dirigeants quel que soit le poste qu’ils occupent. Ce fonctionnaire est le prototype d’un activateur de conflits, la caisse de résonance d’un réseau mafieux qui n’existe que pour la propagation des conflits dans les pays. C’est un dérapage diplomatique que l’institution qu’il incarne devrait corriger.
Pensez-vous que le Président Ouattara sera tenté de briguer un troisième mandat ?
B.D.T : (rire)… L’orgasme du pouvoir et les mauvais conseillers qui sont autour de lui peuvent l’induire en erreur. Sinon d’où peut venir une telle tentation ? Vous savez qu’en 2010 il était un candidat exceptionnel, en 2015 un candidat dérivé. Evitons de faire des acrobaties constitutionnelles pour en faire un candidat messianique en 2020. Il faut savoir quitter le pouvoir pour entrer dans l’histoire. Toutes les agitations pour un troisième mandat ne feront qu’exposer le pays à un désastre. Il faut éviter cela. Je le répète, on n’a pas besoin d’être prophète pour savoir le danger qui guette le pays si en 2020 il succombait à cette tentation. Le peuple est fatigué et il faut permettre qu’en 2020 il pousse un ouf de soulagement avec une nouvelle figure politique comme Mamadou Koulibaly.
Quel commentaire faites-vous du rapprochement des présidents Laurent GBAGBO et Henri KONAN BEDIE ?
B.D.T : Quand notre Père, le président Laurent GBAGBO quittait le pays sous les bombes de l’armée française, de l’ONUCI et des forces dites nouvelles, il était en désaccord avec son ainé HKB. Vous connaissez tous les raisons. Si le temps a permis de les rapprocher, c’est une bonne chose. C’est un acte de réconciliation qui vaut son pesant d’or. Il faut que le père sorte des geôles de l’impérialiste et retrouve la terre de ces ancêtres avec le frère Charles Blé Goudé. Cependant, toutes les incantations autour de cette démarche en rapport avec les élections de 2020 ne sont que pure stratégie de charme. C’est aussi la politique. Mais les ivoiriens ont besoin de beaucoup mieux pour être séduits.
Chaque jour l’on observe des ralliements au RHDP. Est-ce à dire que le parti unifié ivoirien est vraiment gage de paix et de stabilité en Côte d’Ivoire comme le clame Adama Bictogo ?
B.D.T : le sieur Bictogo est dans son rôle, il faut le comprendre. Mais la réalité est tout autre. Je m’explique. Le RHDP est comme un sac dont le bas est percé. Tout ce qui y rentre le jour, retombe ou ressort la nuit. Celui qui tient le sac en est conscient mais continue son cirque pour protéger ses per diem. Mais cette posture n’induit pas forcement une notion de paix encore moins de stabilité dans la démarche. Le RHDP vit dans le buzz politique, et cette attitude est le signe de la peur, d’un manque de confiance et d’un amateurisme légendaire. La paix à laquelle aspire le peuple Ivoirien, n’est pas celle que nous servent les médias d’état à travers les ralliements de quelques cadres affamés mais une paix qu’incarnent nos institutions. Malheureusement, nous sommes loin du compte.
Que propose concrètement LIDER aux Ivoiriens ?
B.D.T : LIDER à travers son candidat le professeur MAMADOU KOULIBALY propose que les victimes des crises de ces 20 dernières années soient dédommagées au moins autant que les bénéficiaires du programme DDR, parce que l’injustice et l’impunité entrainent le ressentiment. Pour finir avec les conflits fonciers, une loi qui abroge celle de 1998 et qui reconnait la propriété coutumière, organise le cadastre des terres et distribue, aux frais de l’Etat, les titres fonciers aux populations rurales. Une réforme constitutionnelle qui introduit un régime parlementaire ; pour que les hommes politiques qui gèrent l’Etat puissent rendre compte et afin que les populations leur demande des comptes. Que les constructions à venir soit en hauteur et permettent de loger plusieurs personnes. Mettre fin au monopole de la SODECI et donner la possibilité à des entreprises privées d’investir dans le secteur afin de permettre à tous de bénéficier de l’eau potable. Pareil pour l’électricité et le téléphone. L’instauration de l’anglais et de l’informatique dès les classes primaires et de consacrer l’apprentissage de différents types de métiers selon les niveaux d’études jusqu’au cycle supérieur. Le projet de société est très riche et digeste mais ne saurait être entièrement exposé ici.
Votre mot de fin ?
B. D. T. : Je suis issu d’une génération qui en a marre de mendier son pain. Tout ce que nous demandons, c’est de mettre notre savoir-faire au service de nos frères et sœurs, nos parents et tous ceux qui habitent en Côte d’Ivoire. Notre parti est dans une dynamique pédagogique. LIDER veut permettre à chaque ivoirien d’être éduqué, d’être instruit et de comprendre le basique, le sens de la citoyenneté. Je voudrais m’adresser particulièrement à cette jeunesse qui a perdu tout repère, tout espoir en l’avenir et lui dire que rien n’est encore tard. L’instruction, l’éducation, la formation sont le passage obligé pour sortir notre pays de cette spirale de violence et l’engager dans l’émergence véritable. Rien n’est encore tard, les ivoiriens ont jusqu’en Octobre 2020 pour faire le bon choix. Et ce choix, c’est MAMADOU KOULIBALY.
P. Z., Correspondance particulière
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