Ange TIEMOKO
Le mouvement burkinabé des droits de l’Hommes et des peuples (MBDHP), a indiqué jeudi avoir répertorié « neuf attaques terroristes » au Burkina, « rien que dans le mois d’août, ayant occasionné 41 morts », avant de s’interroger sur « la capacité du gouvernement à assurer la sécurité des Burkinabè ».
« Rien qu’au cours de ce mois d’août 2019, le MBDHP a relevé neuf attaques terroristes ayant occasionné 41 morts et fait une dizaine de blessés », a regretté ce mouvement national des droits Humains, s’inquiétant pour la sécurité des Burkinabè.
« Au-delà de l’émotion, de la colère et des condamnations légitimes que suscitent ces attaques terroristes, le MBDHP s’interroge sur la capacité du pouvoir actuel à rendre effectif le droit à la sécurité pour tous les Burkinabè », s’est inquiété le comité exécutif national de ce mouvement, pour qui « la récurrence de telles attaques et suivant le même mode opératoire met à nu les failles de notre système sécuritaire ».
Selon le MBDHP, « les autorités burkinabè semblent privilégier les actions d’éclat conduisant à des exécutions sommaires et extra-judiciaires, qui aiguisent le sentiment de stigmatisation chez bon nombre de Burkinabè ». Or, poursuit le mouvement, « ce sentiment rend difficile, voire impossible l’implication des populations dans la lutte contre le terrorisme », jugeant « cette implication (comme) un préalable indispensable à la victoire contre le terrorisme ».
Le Burkina Faso fait face depuis quatre ans à la montée en puissance du terrorisme. La dernière de ces attaques remonte au 19 août 2019 et a coûté la vie à 24 militaires dans le Nord du pays. Elle « est la plus meurtrière pour l’armée depuis 2016 » et a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), dirigé par l’extrémiste touareg Malien, Iyad Ag Ghali.
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