Ange TIEMOKO
Les Forces de défense et de sécurité (FDS) burkinabè qui ont perdu 24 soldats lundi dans « une attaque terroriste », à Koutougou au Nord du pays, ont essuyé ce week-end une série d’attaques, au Nord, au Sud et à l’Ouest, faisant au moins « un mort », ont rapporté des habitants.
Alors que le Burkina observe depuis vendredi, trois jours de deuil national, à la mémoire des 24 militaires tués lundi dans l’attaque de Koutougou, dans la province du Soum, plusieurs autres attaques ont visé le week-end des positions de ces FDS.
Samedi matin, la brigade de gendarmerie du village de Boundoré, dans la province de Yagha, région du Sahel a essuyé une attaque, ont indiqué des habitants, cités par l’agence Algérienne MENASTREAM, précisant que « les gendarmes en poste sur les lieux ont riposté, repoussé les assaillants et enregistré quelques blessés légers ».
Vendredi, un FDS d’une unité mixte composée de militaires et de gendarmes a été blessé, après que son détachement en patrouille est tombé dans une embuscade, sur l’axe Po-Guiaro, dans la province de Nahouri (Centre Sud), selon des témoins, ajoutant qu’ »un véhicule de l’armée a été incendié ».
Le même vendredi, « un gendarme a été tué » la nuit, dans une autre attaque à Sidéradougou, dans la province de la Comoé, région des Cascades, à l’Ouest du Burkina.
Le Burkina Faso fait face depuis quatre ans à la montée en puissance du terrorisme. La dernière de ces attaques remonte au 19 août 2019. Elle « est la plus meurtrière pour l’armée depuis 2016 » et a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), dirigé par l’extrémiste touareg Malien, Iyad Ag Ghali.
Avant « cette lourde perte jamais enregistrée par l’armée burkinabé dans sa lutte contre le terrorisme » au Burkina, selon les autorités du pays, les djihadistes avaient perpétré en décembre 2016 une attaque à Nassoumbou, dans la province du Soum, tuant 12 militaires.
En mars 2018, huit soldats de l’armée régulière avaient également été tués dans une attaque qui a visé l’état-major général de l’armée, en plein centre de Ouagadougou, la capitale burkinabé.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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