« A un moment, il faut laisser le foot à ceux qui ont joué »
Connectionivoirienne a rencontré Zoro Marc au détour d’un match de gala au Complexe Jesse Jackson de Yopougon à la mémoire de Bikoué Athanase, l’ancien joueur de l’Asec Mimosas. Son équipe, l’Amicale des anciens internationaux l’a emporté 4 à 1 face à l’Association des anciens footballeurs de Yopougon (Aafy). L’ancien milieu défensif des Eléphants parle de son actualité et porte un regard critique sur le football ivoirien dans sa dynamique actuelle. Zoro Marc ne fait pas mystère de son soutien à son ancien coéquipier de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire, Didier Drogba à la présidence de la Fif. Entretien
On a connu l’international ivoirien Zoro Marc sur les stades européens, ici en Côte d’ivoire et en Afrique. Après cet épisode de la vie, que devient Zoro Marc ?
Ecoutez, je suis là, je prends du plaisir, je me porte bien, je suis dans mon pays, je travaille pour mon pays. Il y a des projets qu’on a mis en place. Nous sommes contents, nous travaillons là-dessus et je préfère les taire pour le moment. Je suis donc dans mes propres affaires et je suis chez moi.
Quand on a joué à un si haut niveau comme vous, quel conseil on peut donner aux nouvelles générations de footballeurs ?
Le travail, le travail, le travail et la patience. Mais surtout le sacrifice. Il n’y a que ça qui peut faire de quelqu’un un grand footballeur. Dans la vie il y a des hauts mais il y a surtout les bas qui viendront à coup sûr. Donc il faut se préparer à cela. Je conseille donc sacrifice et travail.
Et quand vous regardez le championnat ivoirien aujourd’hui, est-ce qu’il a le niveau que vous auriez souhaité ?
Il ne faut pas se voiler la face. Dire que le championnat ivoirien a un bon niveau et voir la Soa (Société omnisport de l’armée, ndlr) jouer à elle seule la champion’s league africaine. Ce n’est pas le top niveau et il faut mettre en place des projets de développements des clubs. Moi je n’ai pas de problème avec les dirigeants de la fédération mais plutôt avec les dirigeants de clubs qui ne cherchent pas à rehausser le niveau du championnat national. Le président de la fédération est celui qui a été élu par les présidents de clubs donc c’est à eux de travailler pour que le championnat ait le niveau souhaité.
Quel est votre sentiment après l’élimination un peu prématurée des Eléphants de Côte d’Ivoire à la dernière CAN ?
C’est un sentiment de mécontentement parce qu’on avait des potentialités pour aller de l’avant. Je ne dis pas qu’on devait prendre la coupe mais au moins arriver en finale. Mais c’était un goût d’inachevé et moi je me dis qu’on avait un entraîneur qui n’avait pas les capacités. Il faut l’amener à travailler plus pour rehausser son niveau s’il en a bien sinon il faut passer à autre chose.
Dans cette ambiance où vous indexez les dirigeants du football ivoirien, comment accueillez-vous la candidature de Didier Drogba à la présidence de la Fif ?
Je le dis haut et fort que c’est avec fierté que je l’accueille parce qu’à un certain moment, il faut laisser la place aux autres. Didier a tout mon soutien, il a toutes mes prières parce qu’à un moment il faut laisser le foot à ceux qui ont joué afin de voir de quoi ils sont capables.
SD
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