«L’indiscipline sur les routes est un crime. »
Il y a des drames qui offrent à toute une société, l’occasion, passée l’émotion, d’engager des réflexions profondes sur notre responsabilité vis à vis des lois que, librement, nous nous sommes donnés.
Combien de fois n’avons nous pas dénoncé l’indiscipline sur nos routes? Combien de fois n’avons nous pas dénoncé le laxisme de nos forces de l’ordre devant l’indiscipline des automobilistes sur nos routes ?
Combien de morts, combien d’handicapés à vie, la conduite sans respect de la moindre règle du code de la route à causés dans notre pays?
Qui ne voyait pas, à Abidjan, depuis des mois, que DJ Arafat et ses amis motards ne respectaient aucune règle du code de la route ? Qu’ils se livraient, en pleine agglomération, sur les routes d’Angre notablement , à des acrobaties dangereuses, en mettant au passage, leur vie et la vie des autres, en danger ?
Qui ne sait pas que, si aucune mesure urgente n’est prise, les funérailles de DJ Arafat vont être l’occasion de nombreux autres drames? Car ses fans parmi les plus excités, se prépareraient à de terribles parades à moto, dans la ville d’Abidjan, à l’occasion de ces funérailles?
On l’a tous vu, et je l’ai écris hier, dans les colonnes de « L’Elephant Déchaîné », par quelque bout qu’on prenne les raisons de la mort de DJ Arafat, les vidéos de l’accident nous conduisent à une seule conclusion: C’est l’irresponsabilité de la société ivoirienne qui a tué l’artiste.
Ce qui ne l’exhonore pas de sa propre responsabilité.
Nous vivons dans un pays où les lois sont appliquées depuis des décennies, à la tête du client, où laisse faire des gens qui jouent avec la vie des autres. Au point où certains, en raison de quelque puissance, se sont installés au- dessus des lois.
C’est dans cette ville d’Abidjan qu’on voit des ministres rouler en sens inverse, comme si le code de la route ne s’appliquait pas à eux aussi.
Si, au-delà de l’émotion, nous continuons à nous installer dans la politique de l’autruche, à fuir nos responsabilités, on aura tué à 33 reprises, DJ Arafat.
Et dans ce cas, nos actuelles larmes de crocodile ne seront qu’une escroquerie morale vis à vis des générations futures, qu’on n’aura pris aucune mesure pour protéger de ce genre de drame.
Sortons de nos maisons et regardons le sang dans les rues.
C’est un appel à la responsabilité. Et ma petite réflexion de ce matin n’est pas une réflexion sur la mort de DJ Arafat mais une réflexion sur sa vie, après sa mort.
Il vivra pour toujours, si nous nous saisissons de sa mort pour traiter l’un des problèmes les plus graves de notre société : indiscipline sur nos routes.
Sortons du folklore, installons-nous dans la réflexion sur nos responsabilités.
A bientôt »
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