Au Burkina les avocats de Diendere évoquent “une violation des principes d’une justice équitable”

Suzanne SAMA

Les avocats du général Gilbert Diendéré, principal accusé au procès du putsch manqué de septembre 2015, ont dénoncé jeudi à Ouagadougou, “une violation des principes élémentaires d’une justice équitable”, face à la presse.

“Dans le procès du Général Diendere, en dehors du caractère public du procès, la plupart des principes élémentaires d’une justice équitable ont été littéralement violés”, a décrié un des conseils du général Me Jean Degli.

“Le travail d’enquête n’a pas été fait dans les règles de l’art pour permettre de déterminer clairement les responsabilités”, a déploré Me Degli, accusant, le parquet militaire “de n’avoir fait aucun effort pour élucider les crimes malgré les moyens d’Etat dont il a disposé”.

“Quelle est la raison pour laquelle les services judiciaires ont refusé de faire le travail qui leur incombe ?

“Quelle est la raison pour laquelle les services judiciaires ont refusé de faire le travail qui leur incombe ? Négligence ? Volonté de cacher la vérité ? Désir d’assouvir un règlement compte ?”, s’est t-il interrogé.

L’avocat togolais du général Diendéré a regretté “que cette justice soit devenue la partie visible de la volonté de punir ou d’assouvir un règlement de compte de la part de” l’ex-premier ministre de la Transition Isaac zida.

Il a souhaité que soit client soit de “puni uniquement pour “ce qu’il a fait, car “il n’est pas la source de tous les maux” du Burkina.

“Le Général Diendere n’a jamais nié avoir assumé la vacance du pouvoir à la suite des événements de septembre 2015” et il a assumé cette responsabilité “sur proposition de la hiérarchie militaire” pour éviter “le chaos” au Burkina, selon Me Jean Degli.

Cette conférence de presse intervient après la plaidoirie des conseils de l’ancien chef d’état-major particulier de l’ex-président Blaise Compaoré.

Le parquet qui a requis la prison à vie contre lui pour entre autres attentat à la sûreté de l’Etat, coups et blessures, meurtres,

Me Degli a dit “craindre que, la justice ayant déjà condamné dans d’autres portions de l’affaire, les juges ne cherchent à confirmer leur jurisprudence”.

Face au juge, mercredi, après les plaidoiries de ses avocats, Général Diendéré s’est dit “disponible pour la défense de” sa patrie et demandé de le “comprendre”

Pour ses avocats, le principal accusé a “présenté des excuses parce qu’il a assumé une situation” en septembre 2015.

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